Toujours pas d'accord en vue

Convention canne : les planteurs campent devant la préfecture, Tereos reste sur ses positions

  • Publié le 1 juillet 2022 à 09:47
  • Actualisé le 1 juillet 2022 à 11:25

Une nouvelle réunion s'est tenue entre les industriels et les planteurs ce jeudi 30 juin. D'un côté, ces derniers se disent plutôt "satisfaits" de la discussion avec Albioma. Et d'un autre, ils regrettent la présence de Tereos en visio-conférence. Certaines avancées ont malgré tout pu se faire. L'Etat vient également en aide aux planteurs avec l'attribution de prime et de bonus. Ils comptent bien de nouveau se mobiliser ce vendredi 1er juillet avant la réunion avec les rhumiers. (Photo : rb/www.ipreunion.com)

"Albioma va dévoiler lors d’une nouvelle réunion ce vendredi son enveloppe à destination des planteurs. Elle souhaite encourager la filière canne", indiquent les planteurs à la sortie de la réunion avec les industriels.

L’Etat quant à elle a proposé un prix plancher à 14,50 euros. De plus, selon les planteurs et le rendement de la canne, il y aura une prime individuelle avec une bonification si le taux de la richesse de la canne est au-dessus de 15,43, précise Pierre-Emmanuel Thonon, vice-président du CPCS, lors du compte-rendu de réunion entre les planteurs et les industriels.

Au cours de cette réunion, seul Tereos n’était pas en présentiel. Pour les planteurs, ce geste montre que l’industriel les "méprise" et qu’il s’agit d’"un manque de respect" ; le préfet Jacques Billant, également présent lors de cette discussion, regrette cet acte de la part de Téréos.

Pour clarifier les choses, les syndicats annoncent une nouvelle réunion lundi ou mardi avec Téréos pour de nouveau discuter de la revalorisation de la tonne de canne. Si aucun accord n’arrive à aboutir, plusieurs planteurs menacent de positionner à un endroit stratégique leurs engins agricoles, dédiés à la coupe de la canne.

Malgré une certaine satisfaction avec Albioma et l’aide accordée par l’Etat, les planteurs restent tout de même sur leur faim. Pour le signifier, ils ont bloqué pendant plusieurs minutes le Barachois avec leurs tracteurs puis se sont finalement réinstallés sur le parking de la préfecture.

- Opération escargot -

Alors même que la réunion se tenait, les planteurs restaient devant la préfecture se sont rendus dans l’après-midi avec leurs tracteurs devant le conseil départemental, pour réclamer l’aide et le soutien des conseillers et du président, Cyrille Melchior. Ils se sont rendus ensuite sur le boulevard Sud puis le boulevard de la Providence pour par la suite redescendre en direction de la préfecture en passant par la rue de Paris – rue de la Victoire. Ce qui a entraîné quelques ralentissements.

Après être arrivés sur le  arachois, les planteurs à bord de leurs engins se sont dirigés vers la caserne Lambert avant de finalement revenir devant la préfecture.


A noter que ce jeudi matin, des agriculteurs venus du sud sont venus prêter main forte à leurs collègues devant les grilles de la préfecture, ce qui a entraîné quelques ralentissements sur les routes jusque devant le Barachois, dans le sens Saint-Pierre - Saint-Denis.

Avant cette nouvelle réunion tenue ce jeudi, les planteurs ont rencontré les industriels mardi. Plusieurs avancées ont été faites sur la clause de revoyure. Quelques points étaient restés en suspens. Tereos souhaite créer un prix moyen du tonnage en faisant une moyenne des différents chargements. Les planteurs réclamaient de leur côté un prix de 35 euros la tonne pour une richesse de 12,80.

Ce mercredi, ils sont restés mobilisés et positionnés devant la préfecture. Ils ont d’ailleurs reçu la visite de la présidente de Région, Huguette Bello. Pour rappel, depuis le mardi 21 juin, plusieurs tracteurs de planteurs sont montés dans le  nord de l’île après des opérations escargots. Positionnés devant le CTICS (Centre Technique Interprofessionnel de la Canne et du Sucre) à la Providence, ils marquaient dès cet instant le début de leur mobilisation.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
HULK
HULK
1 an

"Endroit stratégique", c'est un endroit où ils emmerdent les gens qui n'y sont pour rien, c'est çà'