
Les vannes sont désormais ouvertes, et en seulement une semaine, toute la classe politique nous a régalé. Sûrement effrayée d’être éclipsée par la provocation d’Emmanuel Macron, la candidate à la présidentielle Valérie Pécresse, s’est empressée de jouer la carte de la provocation. Surfant sur la vague, elle a déclaré le lendemain qu’elle souhaitait "nettoyer les quartiers". "Je vais ressortir le Kärcher de la cave. Cela fait dix ans qu’il y est et il est temps de l’utiliser" a-t-elle lancé.
Charmant clin d’oeil à l’ancien Président Nicolas Sarkozy, dont elle a été la ministre. Nous espérons que personne ne l’a informée que ce dernier a récemment été condamné pour corruption, trafic d’influence ou encore financement illégal de campagne, elle qui souhaite lutter contre la délinquance à tout prix. Pas sûr qu’un seul Kärcher soit suffisant pour faire le ménage parmi tous ces délinquants en col blanc.
Sur tous les fronts, Valérie Pécresse s’est aussi emparée de son téléphone la semaine dernière pour contacter le chanteur Maître Gims, un de ses fervents soutiens (oui, oui). En effet, dans une vidéo ultra controversée, ce dernier a intimé à ses fans de ne pas lui souhaiter la bonne année, croyances religieuses obligent. Affront, disgrâce, la candidate LR a dû régler ses comptes. Mais tout est bien qui finit bien, Maître Gims a dit qu’il était "désolé". Ouf.
- Schiappa et Blanquer, fidèles au poste -
(Mal)Heureusement, cet éditorial n’est pas là pour taper uniquement sur Valérie Pécresse et Emmanuel Macron. Eh oui, que serait ce début d’année sans ineptie de la part de Jean-Michel Blanquer ou Marlène Schiappa ?
Fidèle à lui-même, le ministre de l’Education nationale a décidé…de faire n’importe quoi. Après deux semaines de vacances en Métropole, en pleine vague du variant Omicron, ce dernier a décidé de présenter le nouveau protocole sanitaire pour les écoles le dimanche, veille de rentrée, en milieu d’après-midi. Dans un article réservé aux abonnés du Parisien. Protocole qui a été modifié cinq jours plus tard. Tout ça justifié par le fait qu’il souhaitait " être le plus proche de la réalité ". Malin.
De son côté, Marlène Schiappa, infatigable militante féministe, a condamné vivement les trois féminicides qui ont tragiquement marqué le 1er janvier…Ah, non, pardon : elle a vivement condamné Maître Gims pour ses propos sur le Nouvel an. Ce dernier sait donc auprès de qui se plaindre des appels intempestifs de Valérie Pécresse.
Mais ne soyons pas mauvaise langue, la secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté prend tout de même son rôle à coeur : entre deux story Instragram avec des stars de télé-réalité, elle s’est dite trop effrayée par le vide pour participer à Fort Boyard, pauvre d’elle. Son emploi du temps lui a cependant permis d’aller cuisiner des oeufs sur le plateau de M6 en fin d’année, et d’inviter ses critiques à "aller boire un grand verre d’eau". La classe.
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- Djebarri, l’énigme des réseaux sociaux -
Si personne n’est vraiment certain de ce que fait Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports, une chose est sure : mieux vaut éviter de consulter ses réseaux sociaux si l’on souhaite ne pas s’arracher les cheveux.
Après ses TikTok pour le moins gênants, le ministre a décidé de s’emparer de Twitter pour écrire, nous citons : "Il faut sortir du nucléai… WEEEU WEEEU et non je ne suis pas Greenpeace, ceci est une descente de police. Bien joué Joe". Pour ceux qui n’auraient pas la référence, ce dernier reprend une tendance Twitter actuelle basée sur une vidéo de l’humoriste Jonathan Cohen. Rien de bien méchant donc, si l’on oublie que ce dernier est ministre d’une des plus grandes puissances mondiales. Pour sa défense, peut-on vraiment attendre grand chose d’une personne qui considère qu’on "peut manger rapidement" dans les transports, où il a récemment été interdit de manger ?
Bouffons utiles, politiciens hors-sol, ou incompétents chroniques, on ignore quel adjectif choisir pour décrire le cirque actuel qui compose la politique française. Une chose est certaine, nous avons très possiblement oublié quelques pépites de la part de nos chers politiques lors de dix derniers jours. Pas de panique cependant, nous avons le sentiment que ce sujet deviendra rapidement un marronnier. Allez, encore quatre mois, et on sera reparti pour cinq années de n’importe quoi.
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