La CCIR et la CMAR vont adresser une motion au gouvernement

8 890 signatures pour sauver les entreprises en difficultés

  • Publié le 28 janvier 2013 à 15:04

La chambre de commerce et d'industrie de La Réunion (CCIR) et la Chambre de métiers et de l'artisanat de La Réunion (CMAR) poursuivent leur mobilisation afin de sauver l'économie réunionnaise. Ce lundi 28 janvier 2013, les deux chambres consulaires ont réaffirmé leur engagement face aux difficultés des entreprises. Une motion, qui a recueilli près de 9 000 signatures, et des propositions seront adressées au plus tard le 10 février prochain à François Hollande ainsi qu'à Victorin Lurel, ministre des outre-mer, Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances, et Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé. "Nous demandons la sauvegarde des entreprises en difficultés et l'activité économique mais surtout une prise de conscience du gouvernement", indique Ibrahim Patel, président de la CCIR. Les dettes sociales et fiscales des 8 000 entreprises concernées s'élèvent, en effet, à 1,2 milliard d'euros.

Lancé le 9 août dernier par la CCIR et la CMAR, cette motion a déjà recueilli 8 890 signatures. L’objectif : mettre en place un plan d'apurement des dettes fiscales et sociales et de réactiver, voire de proposer de nouveaux dispositifs d'accompagnement et de relance effective de la croissance. "Le nombre de signataires prouve que nous sommes dans une crise sans précédent", lâche Ibrahim Patel. Et le président de la CCIR de dresser un bilan plutôt pessimiste pour 2013 : "l’année sera très difficile sur le plan économique. Les chiffres parlent d’eux même. 150 000 personnes sont au chômage. 18 000 entreprises ont disparu de 2008 à fin 2012 et rien ne nous dit que cela évoluera positivement". "À la chambre des métiers, nous avons eu une diminution du nombre d’immatriculation et 20% de radiations en 2012", constate, pour sa part, Bernard Picardo, président de la CMAR.

Pour les deux chambres consulaires, il faut trouver des solutions, d'autant que les dettes sociales et fiscales des 8 000 entreprises en difficultés sont estimées à 1,2 milliard d'euros. "Au vu de la conjoncture actuelle, il est difficile d'honorer ses dettes. Certains font le choix de payer les employés au lieu des charges", indique Ibrahim Patel. La CCIR et la CMAR proposent alors un étalement sur six mois des dettes ou leur nantissement à travers le marché. "Les sommes seraient prélevées pendant la durée du marché afin que le chef d’entreprise puisse garder son activité", explique le président de la CCIR.

Il prévient toutefois : "si nous n’arrivons pas à trouver un consensus entre l’État, les services concernés et les chambres consulaires, nous partons à la catastrophe. 16 000 emplois pourraient disparaître. Et cela coûterait plus cher à l’État en allocations chômage. C’est le moment de jouer gagnant-gagnant".

À noter que la motion et un dossier d’une trentaine de pages de propositions seront adressées à François Hollande ainsi qu’à Victorin Lurel, ministre des outre-mer, Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances, et Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
Gg
Gg
11 ans

J ai fait plus de 1000 signatures pour la Ccir en remerciement rien j ai honte de cette mandature et de mensonge.le president ne respect pas ces promesse.