Le comité national routier est à La Réunion

Les prix du transport de béton à l'étude

  • Publié le 10 mars 2014 à 11:42

Ce lundi 10 mars 2014, une délégation du comité national routier (CNR) a débarqué à La Réunion, pour un séjour d'une semaine et demie, à la demande des transporteurs de l'île. L'objectif est d'établir, après étude, une grille tarifaire pour les transporteurs de béton afin de "lutter contre les prix anormalement bas pratiqués actuellement". Cet outil de calcul des coûts de revient sera ensuite mis à disposition des transporteurs et des donneurs d'ordre afin de faciliter les négociations entre les deux parties. Une première réunion avait lieu ce lundi sous l'égide de la chambre de commerce et d'industrie (CCIR).

Ce n’est pas la première fois que le comité national routier se rend à La Réunion. Cette fois, il s’agit d’une mission bien spécifique, comme l’a souligné ce lundi Jean-Bernard Caroupaye, président de la fédération nationale de transport routier (FNTR). "La venue du CNR s’inscrit dans la continuité du travail mené depuis 2012. Beaucoup de donneurs d’ordre ont déjà augmenté leurs prix et accepté de travailler avec des simulateurs. Mais nous avons sollicité une nouvelle mission pour les coûts de revient du béton", a-t-il expliqué.

Et Jean-Bernard Caroupaye de poursuivre : "Il n’y a que deux cimentiers à La Réunion. Les transporteurs se retrouvent donc en situation de dépendance économique vis-à-vis d’eux. Il est donc très difficile d’établir un juste prix." "Les donneurs d’ordre aujourd’hui, ils n’ont pas de grille, c’est-à-dire qu’ils vous payent comme ils veulent", abonde Didier Hoarau, président délégué de la FNTR. "Le CNR vient pour faire des études et élaborer un calcul juste", précise-t-il.

Pendant une dizaine de jours, Olivier Raymond, statisticien du CNR, va donc s’atteler à la tâche. "Je vais rester une semaine et demie pour lancer 30 enquêtes par segment étudié, afin de calculer les coups de revient des poids-lourds. Il s’agit d’établir un chiffre de référence pour permettre ensuite aux différents acteurs de s’entendre", explique-t-il.

La visite du CNR est donc d’importance pour les transporteurs, d’autant que se profilent des grands chantiers déterminants. "Le chantier de la route du Littoral mobilisera d’énormes volumes de béton, il nous faut donc finaliser tout ça au plus vite avant les premiers coulages", souligne Jean-Bernard Caroupaye. "Cela peut être une réelle bouffée d’oxygène pour notre profession, mais cela ne sert à rien si à la fin ce sont toujours les mêmes qui en profitent. Les gros chantiers que sont la route du Littoral, le Pôle sanitaire de l’ouest ou les travaux de l’aéroport sont une réelle lueur d’espoir de reprise d’activité, mais nous sommes une profession affaiblie et nous avons besoin d’aide", ajoute-t-il.

C'est pourquoi le président de la FNTR s'envolera ce lundi soir pour Paris, où il doit rencontrer le conseiller transport de l’Elysée, Patrick Vieux, afin de demander "d’aménager l’agrément fiscal" et une "défiscalisation partagée".

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