[EN DIRECT] Les négociations n'ont rien donné avec les industriels

Convention canne : une table ronde prévue mercredi matin entre les syndicats et la préfecture

  • Publié le 21 juin 2022 à 19:23

Les agriculteurs de La Réunion se mobilisent à nouveau ce mardi 21 juin 2022. Les discussions sont au point mort avec les industriels et la convention canne n'est toujours pas signée. La campagne sucrière est pourtant censée démarrer dans l'est puis dans le sud d'ici une semaine. Une nouvelle réunion est prévue ce mardi à 14h au Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre (CTICS) à Saint-Denis. Plusieurs convois ont quitté l'Est et le Sud et sont arrivés à Saint-Denis, où ils se sont stationnés devant la préfecture. Les convois ont ensuite pris la direction du CTICS. Région et Département prennent part pour la première fois à cette réunion (Photos rb/www.ipreunion.com)

Nos journalistes sont en direct, regardez :

  • C'est la fin de ce live, merci de nous avoir suivis

  • Tereos attend une réponse du gouvernement

    "La réunion a été très intéressante, nous avons eu une discussion franche et constructive avec la Région et le Département. Ils ont écrit aux ministères et au gouvernement, pour avoir un cadre favorable à la filière" explique Florent Thibaut, co-président du comité paritaire de la canne à sucre."Le prix de la tonne de canne dépendra des conditions de marché" ajoute-t-il. "Je comprends les mobilisations, la filière n'arrive pas à se projeter en 2027, cela fait plusieurs mois que nous avons alerter les pouvoirs publics" assure-t-il, regardez

  • Une table ronde entre la préfecture et les syndicats est prévue demain matin à 10h30 pour tenter de sortir de la crise

    Les tracteurs resteront sur place cette nuit et demain. Si la réunion n'aboutit pas, le mouvement pourrait cependant se durcir. "On en a marre, on est esclave du groupe Tereos" s'emporte un planteur. "Tous les cinq ans on doit se battre pour être payé correctement, c'est pas normal. Si l'Etat ne nous protège pas, je ne sais pas qui nous protègera" ajoute-t-il, en s'adressant à un représentant de la Téréos.

  • L'intersyndicale envisage de passer la nuit devant le CTICS

    Un blocage des usines du Gol et de Bois Rouge est envisagé. Les suites de la mobilisation sont au coeur de la discussion. La CGPER demande par ailleurs qu'une délégation soit reçue par le préfet. "La mobilisation continuera tant qu'aucun accord n'aura été trouvé" annonce Jean-Michel Moutama

  • Les représentants syndicaux se concertent sur la suite de la mobilisation

    Plus tôt dans la journée, plusieurs agriculteurs ont indiqué que la mobilisation allait continuer en cas d'absence d'accord à la fin de la rencontre. Les représentants syndicaux doivent discuter des suites à donner au mouvement, alors que la prochaine réunion n'aura pas lieu avant la semaine prochaine.

    "Face aux industriels, on est habitué à ne pas trouver de solution. Mais il faut que nous trouvions une solution pour permettre aux agriculteurs de vivre dignement" réagit Frédéric Vienne, président de la Chambre d'agriculture, à l'issue de la réunion

  • "La réunion n'a rien donné, on n'arrive pas à négocier avec Tereos" dénonce un agriculteur en fin de réunion

    "Tereos refuse de discuter, c'est inacceptable !" ajoute-t-il. Sur place, l'ambiance est tendue parmi les planteurs. "On veut que les prix soient augmenté pour la canne, la bagasse, et il n'y aucune avancée" s'agacent les agriculteurs. "

  • La réunion de négociations n’a encore rien donné

    Malgré près de deux heures de discussion, la réunion n'a toujours rien donné, regardez :

  • "Il faut absolument que le prix de la tonne de canne augmente" explique Frédéric Vienne

    Le président de la Chambre d'agriculture indique que "les agriculteurs ne peuvent plus tenir" avec les prix pratiqués aujourd'hui. "L'enveloppe idéal serait de 20 millions d'euros supplémentaire" ajoute-t-il, regardez :

  • Jean-Hugues Ratenon, député de la Réunion : "j’appelle l’ensemble des planteurs à amplifier le mouvement"

    Le député Jean-Hugues Ratenon a réagi à la mobilisation des planteurs via un communiqué. "Aujourd’hui, le mardi 21 Juin 2022, un mouvement intersyndical regroupant la CGPER, l’UPNA, JA, FDSEA est actuellement en grève au vu des conditions difficiles que rencontrent quotidiennement nos planteurs « péi ».

    Leurs revendications sont multiples :

    - Exiger à TEREOS la revalorisation du prix de la tonne de canne qui n’a pas bougé depuis 40 ans
    - Valorisation de la bagasse pour favoriser l’autonomie énergétique « péi »
    - Valorisation de la mélasse et redistribution des plus-values aux planteurs

    A quelques jours de l’ouverture de la campagne sucrière, une solution doit être trouvée en urgence car il est inadmissible qu’à chaque fois nos planteurs doivent descendre dans les rues pour réclamer leur dû.

    En ma qualité de député, j’appelle l’ensemble des planteurs, l’ensemble des gens qui soutiennent nos planteurs, à amplifier le mouvement et à accompagner l’intersyndicale. J’invite également l’ensemble des responsables politiques à se concerter pour alimenter les travaux afin de trouver une solution pour nos agriculteurs. J’appelle aussi, l’Etat et TEREOS, à trouver une solution digne, acceptable et surtout acceptée par les planteurs."

  • Les agriculteurs s'installent devant les locaux du CTICS

    Alors que la réunion continue à l'intérieur, environ 200 agriculteurs ont décidé de s'installer devant les locaux. Ils ne souhaitent pas partir tant que la situation n'aura pas évolué. Certains font avancer leur tracteur dans la ruelle menant au CTICS

  • La mobilisation pourrait continuer demain

    "On peut être amené à faire un mouvement comme en 2017, ça dépendra de comment se passent les discussions" détaille un agriculteur. "Notre rôle c'est pas d'être sur la route, c'est d'être dans les champs, mais on doit se mobiliser. Si ce soir il n'y a pas d’évolution, nous redescendrons dans la rue demain" annonce-t-il.

     

  • Des tracteurs arrivent devant les locaux du CTICS

    La réunion a déjà commencé entre représentants syndicaux des agriculteurs et industriels, d'autres manifestants déplacent leurs tracteurs depuis la préfecture jusqu'au CTICS. Une vingtaine d'engins sont présents boulevard de la Providence, provoquant des difficultés de circulation

  • "La fin de la canne, c'est la fin de l'agriculture réunionnaise" selon Jean-Bernard Maratchia

    "Dès le début on dit qu'on va soutenir la filière canne, c'est le pivot de l'agriculture réunionnaise. La fin de la canne, c'est la fin de l'agriculture réunionnaise" estime Jean-Bernard Maratchia, élu à la Région. "La Région pourra soutenir les planteurs en étant derrière le Département. Ce sera un soutien sans faille" assure celui qui est lui-même producteur de canne. Ecoutez :

  • La réunion entre planteurs et industriels démarre

    Les tracteurs en convoi pendant ce temps sont en route et devraient monter un peu plus tard. Les planteurs pourraient faire bloc devant le CTICS s'ils n'obtiennent pas gain de cause. Ils n'excluent pas de revenir devant la préfecture dès demain.

    A savoir que la réunion en cours peut durer aussi bien un quart d'heure que plusieurs heures en fonction des échanges.

  • Le convoi traverse Saint-Denis et passe par la rue de Paris, en route pour le CTICS

  • "La réunion, j'en attends pas grand chose" avoue Jean-Michel Moutama

    "Tant que l'Etat ne leur garantit pas un filet de sécurité, les industriels ne peuvent rien faire. Faut être franc, moi la réunion de cet après-midi, j'en attends pas grand chose" lâche Jean-Michel Moutama, président de la CGPER. "Les élections sont terminées et maintenant une réponse claire, que l'Etat joue vraiment son rôle d'arbitre. C'est eux qui ont tous les leviers dans la main." Ecoutez :

  • Le Département et la Région présents pour la première fois

    "Il était tout à fait naturel que la collectivité départementale assiste à cette réunion. Région et Département nous avons déjà interpellé la Première ministre pour l'alerter sur la situation et rappeler qu'il était urgent d'aboutir à la signature de cette convention canne" explique Serge Hoareau, vice-président du Département. "On est à leurs côtés pour solliciter l'Etat." Ecoutez :

    Pour la Région, c'est Bernard Maratchia qui est sur place.

  • Le convoi arrive aux abords du CTICS

    Les tracteurs et voitures des planteurs arrivent dans le quartier de la Providence à Saint-Denis. Sirènes et gyrophrares les accompagnent. Ils vont s'installer aux abords du Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre (CTICS) alors qu'une nouvelle réunion est prévue sur place entre agriculteurs et industriels.

    Serge Hoareau, vice-président du Département, vient d'arriver sur place.

  • 12 km d'embouteillage se sont formés sur la Route du littoral en direction de Saint-Denis

    L'entrée ouest du chef lieu est totalement bouchée, les embouteillages remontent jusqu'à l'entrée de la Route du littoral à la Possession.  Le Barachois est lui aussi fermé à la circulation.

    Côté est-nord, la circulation s'est largement améliorée, il n'y a quasiment plus de bouchon selon la direction des routes. Des ralentissements subsistent sur le boulevard Lancastel

  • Les tracteurs stationnent devant la préfecture

    Les manifestants devaient initialement se rendre au CTICS après avoir longé la préfecture, ils se sont finalement stationnés dans le parking de cette dernière

  • Les planteurs de l'Est sont arrivés à Saint-Denis

    "On espère qu'on ne va pas devoir faire comme 2017 et être entendus aujourd'hui" indique un agriculteur. En 2017, les agriculteurs étaient restés pendant 13 jours devant la préfecture. "Jusqu'à présent aucune négociation avec Tereos n'a abouti, on espère avoir des réponses aujourd'hui au CTICS" ajoute-t-il. Des dizaines de tracteurs ont fait le chemin jusqu'au Barachois, les manifestants se rendront en suite au CTICS. Sans accord de trouvé, les planteurs comptent passer la nuit devant la préfecture

    Alexandra Laï-Kane-Cheong, candidat perdant des législatives dans la 6ème circonscription, a fait le déplacement pour apporter son soutien à l'intersyndicale.

  • Une opération escargot a aussi été organisée dans le sud

  • Yannis Gonthier, planteur

    Yannick, planteur, est ce matin devant la Préfecture. "On venu soutenir la filière canne car la filière est en danger. D'autant plus que les engrais et désherbants ont augmenté." Il ajoute, "on veut que l'état oblige Tereos à se mettre à la table des négociations."

  • Cyrille Melchior, président du Département : "Les planteurs ont besoin de garanties"

    Le président du Conseil départemental s'est exprimé ce matin sur la situation des planteurs de cannes. "Les planteurs ont besoin de garanties. Les discussions sont difficiles autour du sujet. Pour la canne c’est bien l’Etat qui porte ce sujet, qui est le pivot dans les discussions autour de la convention canne. Le Département intervient de façon annexe car nous apportons des aides au niveau des engrais notamment. Notre contribution c’est l’accompagnement des planteurs, travail des surfaces agricoles, de l’irrigation. Mais sur le prix de la canne c’est État, usiniers et planteurs."

  • Embouteillages dans le sens Sud-Nord et Est-Nord

    Suite aux opérations escargots, de nombreux ralentissements se font sentir dans l'Est et l'Ouest de l'île. Dans le sens Sud-Nord, les embouteillages remontent jusqu'à Plateau Caillou. Dans le sens Est-Nord, le convoi est au niveau de Sainte-Suzanne.

    Un troisième convoi a lui été repéré au niveau de Pierrefonds.

  • Départ de l'usine Beaufonds à Saint-Benoît

    À 9h46, 23 tracteurs et une soixantaine de voitures quittent le site de réception des cannes de Beaufonds à Saint-Benoît, en direction de Saint-Denis. En tout, près de 150 planteurs sont mobilisés dans l'Est pour se rendre au Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre (CTICS) à Saint-Denis.

  • Départ de l'usine du Gol à Saint-Louis

    Une soixantaine de voitures quittent l’usine du Gol en direction de Saint-Denis. Il n'y a pas de tracteurs dans le convoi, ceux-ci partent plutôt de l'est.

  • Les planteurs se rassemblent dans le sud

    - Une demi-douzaine de tracteurs et une dizaine de voitures ont quitté la balance de Langevin à Saint-Joseph et se dirigent vers la balance de Grands bois à Saint-Pierre.

    - Ils iront ensuite sur la balance des casernes de Saint-Pierre avant de rejoindre le Gol.

    - Au Gol, une dizaine de tracteurs et une trentaine de voitures sont déjà sur place.

  • "Opération escargot"

    La FDSEA annonce sur sa page Facebook une "opération escargot". Les convois se mettent en route.

    Les Jeunes agriculteurs appuient la mobilisation sous forme d'opération escargot.

  • Le convoi se prépare à partir vers la DAAF

  • Ce qui est prévu à ce stade :

    - Les planteurs de l'est se réunissent à 8h devant l'usine de Bois Rouge et ceux du sud devant l'usine du Gol

    - Ils partiront ensuite en cours de matinée sous forme de convois

    - Dans l'est au moins, des agriculteurs pourraient venir avec leurs tracteurs

    - Rien ne dit qu'une opération escargot à proprement parler est prévue, mais l'organisation de convois va forcément impacter la circulation

  • Bonjour, nous ouvrons ce live pour suivre la nouvelle mobilisation des planteurs ce mardi

À propos

Une semaine après une première journée de manifestation, les planteurs se mobilisent à nouveau à Saint-Denis. Après s'être réunis aux alentours de 8h dans les usines de Bois Rouge et du Gol, ils prendront la route sous forme de convois pour rejoindre le chef-lieu. A ce stade, rien ne dit que les véhicules vont avancer sous forme d'opération escargot mais des tracteurs pourraient se joindre aux convois.

Une réunion est prévue à 14h au Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre (CTICS) entre agriculteurs et industriels pour négocier à nouveau une convention canne qui se vient pas.

La semaine dernière, l'intersyndiale composée de la CGPER (Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion), de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles), des Jeunes agriculteurs et de l'UPNA (Unis pour nos agriculteurs) avait lancé un appel à déambuler dans les rues de Saint-Denis. Une marche noire allant de la préfecture à la Providence, où se trouve le CTICS, et à laquelle environ 300 agriculteurs avaient pris part.

- Une motion déposée -

Mardi dernier, une motion a été déposée en préfecture à l'occasion de cette marche, puis au Conseil départemental. Celle-ci liste les principales revendications des planteurs, qui réclament une aide financière significative venant de l'Etat pour leur permettre notamment de compenser la forte hausse du prix des intrants.

"La convention canne sucre rhum énergie est arrivée à terme le 31 décembre 2021 et devant l'urgence de la filière, les syndicats se sont regroupés en intersyndicale depuis décembre 2021 dans le but de porter la réflexion sur de nouveaux enjeux économique, social et environnemental pour répondre aux nouvelles exigences de la PAC à travers les aides fléchées sur la filière" rappelle l'intersyndicale dans la motion déposée.

Les planteurs réclament une revalorisation de la Recette bagasse Energie "pour rétablir une équité par rapport aux autres combustibles", un "dispositif de soutien adapté" pour dégager un revenu décent, et une revalorisation du prix d'achat de la tonne de sucre "sur toute la durée de la convention canne 2022-2027".

- La menace d'une grève de la coupe -

La campagne sucrière doit normalement démarrer d'ici une semaine environ dans l'est, puis deux semaines plus tard dans le sud. Sans convention, il y a fort à parier que le démarrage de la campagne prendra du retard. Les planteurs refusent de travailler dans les conditions actuelles. Les industriels, en l'occurrence le grouper sucrier Tereos, affirment ne rien pouvoir négocier sans une aide supplémentaire de l'Etat.

Mardi dernier, le Département indiquait à l'intersyndicale que le vice-président du Conseil départemental en charge des questions agricoles Serge Hoareau avait assisté à une réunion avec le gouvernement. La période électorale n'a cependant pas joué en faveur des discussions, et il a été indiqué aux syndicats qu'aucune réponse concrète ne pourrait être apportée avant le second tour, qui s'est déroulé ce dimanche 19 juin.

Les planteurs avaient prévenu : si aucune solution n'est trouvée rapidement, la mobilisation peut être amenée à se durcir et une grève de la coupe n'est pas à exclure.

mm/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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6 Commentaires
Missouk
Missouk
1 an

Je n'ai pas souvenir d'une seule année où il n' ait pas eu des problèmes de ce type juste avant l'ouverture de la saison. Tout le monde g... après les planteurs, mais ces familles ont le besoin de boucler leurs fins de mois comme tout un chacun. A TEREOS de leur donner une juste rétribution pour le travail qu'ils font et la canne qu'ils livrent, et ce serait bien que les planteurs aient l'info deux mois avant le début de la saison de coupe et que TEREOS ne fasse passe traîner les négociations!

Vinité
Vinité
1 an

Franchement, je ne suis pas sûre que créer encore plus d'embouteillages que d'habitude va vous aider à obtenir que chose. Vous embêtez que la population là et non les décisionnaires de vos projets.

Dom
Dom
1 an

Qui pourrait me dire:1 l'ensemble des subventions pour la canne2 Le tonnage de sucre produit3 Le prix moyen de la tonne de sucre'Merci.

CHABAN
CHABAN
1 an

Et voilà !Que font les flics ''''''''

974
974
1 an

Les lycéens passent leur examen. L'activité économique reprend tout doucement. Est ce la bonne solution cette opération escargot.

Clem
Clem
1 an

Les enfants gâtés sont de retour. La population n'a pas à subir vos enfantillages. Allez voir vos 7 amis députés de la nupes