Tribune libre de Philippe Naillet

Un discours de circonstance, des paroles qui attendent des actes

  • Publié le 7 juillet 2022 à 09:16

La Première ministre Élisabeth Borne a prononcé ce jour son discours de politique générale. Un exercice attendu dans un contexte social de plus en plus difficile pour nos concitoyens. Alors que l'usage est de remettre le Parlement au coeur de la ligne politique pour notre pays, ce gouvernement n'a pas souhaité soumettre les députés au vote de confiance. (Photo photo RB imazpress)

Si la Première ministre s’est efforcée de balayer les problématiques actuelles et d'insister sur sa volonté d’écoute, nous craignons que cette volonté de construction commune ne soit qu'une nouvelle annonce de la macronie sans réelle mise en oeuvre.

Elisabeth Borne a exprimé sa volonté d’amplifier dans la plupart des secteurs ministériels la politique libérale désastreuse appliquée ces 5 dernières années et largement rejetée à l’occasion des élections présidentielles et législatives. La seule caution concrète d’ouverture à gauche est sa volonté de réformer l’allocation adulte handicapé (AAH) en la déconjugalisant, mais il faudra plus que des volontés pour répondre à l’attente des Françaises et Français, de plus en plus nombreux dans la précarité et dans l’exclusion.

Parce que le message envoyé par les Réunionnaises et les Réunionnais à l’occasion de l’élection présidentielle - et plus récemment encore - des élections législatives, n’a pas été entendu par le président de la République et la Première ministre, j’ai cosigné la motion de défiance qui sera débattue la semaine prochaine à l’Assemblée nationale.

Philippe NAILLET, Député de La Réunion

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2 Commentaires
Missouk
Missouk
1 an

Il aurait été de bon ton que Naillet élu grâce à la NUPES fasse le boulot auprès de ses collègues député(e)s PS pour qu'ils votent la motion de censure. Une jolie tribune, c'est bien, de vrais actes, c'est autre chose!

SOMANKE
SOMANKE
1 an

" Vous allez voir ce que vous allez voir, je ne vous en dit pas plus... "C'est tout vu et on le sait bien." Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre", Winston Churchill.