A l'occasion des 20 ans de la loi Taubira

Conseil départemental : lancement d'un atlas de l'esclavage à La Réunion

  • Publié le 26 mai 2021 à 02:57
  • Actualisé le 26 mai 2021 à 06:59

"Le Conseil départemental annonce le lancement d'un atlas de l'esclavage à La Réunion à l'occasion des 20 ans de la loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité et en préfiguration du futur musée de Villèle" indique le Département de la Réunion dont nous publions le communiqué ci-dessous. Plus d'informations sur le site du Département. (photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

- Présentation -

Il n’existe pas d’atlas consacré à l’esclavage à La Réunion. Or, un tel outil est nécessaire à la compréhension de la manière dont l’esclavage a impacté, dans différents domaines, le territoire, les hommes et leur mémoire.

- Pourquoi un atlas ? -

Un atlas est un recueil de cartes permettant de localiser et de donner une lecture spatialisée des faits historiques. Il permet de comprendre comment ils ont évolué chronologiquement et géographiquement.

- Une information complète -

L’atlas recensera les lieux physiques et symboliques ayant un lien avec l’esclavage  :
- Les anciennes habitations
- Les lieux de marronage     
- Les lieux et objets de mémoire
- Le patrimoine matériel et immatériel
- Les toponymes ou l’esclavage dans le paysage
- Les services publics de la recherche et de la culture (Archives, université, musées, centres de ressources etc.)
Il détaillera toute information disponible et identifiée en rapport avec chaque lieu.

- Un outil moderne et accessible -

L’atlas sera numérique, librement consultable en ligne, de manière dynamique, intuitive et interactive. Il sera enrichi au fur et à mesure de l’avancée de la connaissance. Il pourra être publié sous forme d’atlas physique.

- Un projet fédérateur, collaboratif -

La réalisation d’un tel projet est complexe. Elle nécessite la collaboration scientifique, culturelle, technique et matérielle d’un grand nombre de partenaires (monde de la recherche, sociétés savantes, associations...). Elle a aussi besoin de l’adhésion populaire. Et dans tous ces domaines, du concours de  l’État, des collectivités, des institutions scientifiques et culturelles, des fondations et des entreprises privées au titre du mécénat.

- Calendrier -

2021 : état des lieux, constitution du corpus documentaire
2022 : élaboration de la cartographie
2023 : mise en ligne/inauguration des premiers contenus.

guest
2 Commentaires
Jeanbon
Jeanbon
2 ans

L'esclavage des blancs: L'histoire tabou et oubliée enfin révéléeOn l'ignore totalement : au XVIe siècle, les esclaves blancs razziés par les musulmans furent plus nombreux que les Africains déportés aux Amériques.On a pris aujourd'hui la mesure de la traite des esclaves noirs organisée par les négriers musulmans à travers le Sahara, ainsi qu'en direction du Moyen-Orient et des régions de l'océan Indien. On sait aussi que l'affrontement entre l'islam et la chrétienté a alimenté en maures et en chrétiens les marchés d'esclaves des deux côtés de la Méditerranée médiévale.On évoque entre 1,3 millions et 2,5 millions de personnes déportées dont une partie du Sud de la France, l'actuelle Provence et le Languedoc. Il est très intéressant de se replonger dans l'histoire et il est bon de rappeler quelques "souvenirs oubliés", juste une mémorisation des faits retranscrits par nos historiens.Sources:- Malek Chebel, L'esclavage en terre d'islam : Un tabou bien gardé, Paris, Fayard, 2007- Robert C. Davis, Esclaves chrétiens, maîtres musulmans: l'esclavage blanc en Méditerranée (1500-1800) (traduit par Manuel Tricoteaux), Rodez, J. Chambon, 2006- Tidiane N'Diaye, Le Génocide voilé, Gallimard, Paris, 2008, 272 pages. (ISBN 9782070119585) ("Le Génocide voilé" sur le site de Gallimard)

Joe
Joe
2 ans

Pourquoi seulement de l'esclavage. Celui-ci ayant été transformé en engagisme, ne serait-il pas aussi opportum de poursuivre cet atlas pour les engagés qui, au début du 19e siècle étaient des ex esclaves'