[LIVE] Fin de l'assemblée plénière extraordinaire

NRL : aucune solution privilégiée pour la fin du chantier, la Région attend les expertises

  • Publié le 27 octobre 2021 à 17:03

Ce mercredi 27 octobre 2021 que les Conseillers régionaux se sont réunis dans le cadre d'une assemblée plénière extraordinaire consacrée à l'avenir du chantier de la Nouvelle route du littoral, plus précisément celui des 2,5 kilomètres qui manquent pour finir ce projet. Huguette Bello, présidente de Région, a confirmé que la route ne sera pas terminée avant 2027 ou 2028 avec un total de surcoûts estimés à 600 ou 700 millions d'euros. La présidente de Région a confirmé que le chantier dépasserait bien les 2 milliards d'euros. A l'unanimité les élus ont estimé que la collectivité régionale n'a pas les moyens de terminer seule le chantier. L'aide de l'Etat a été demandé. Les conseillers régionaux n'ont privilégié aucune solution pour la fin du chantier, préférant attendre la fin des expertises pur se prononcer. Huguette Bello a par ailleurs insisté sur la nécessité de régler les contentieux avec les groupements, qui réclament des montants "aussi irréalistes que scandaleux". s'élevant à près d'un milliard d'euros (Photos rb/www.ipreunion.com)

Suivez les débats de cette assemblée plénière en direct :

 

Assemblée Plénière de la Région Réunion

Assemblée Plénière de la Région Réunion du 27 Octobre 2021

Publiée par O'tv Regardez La Réunion sur Mardi 26 octobre 2021

 

  • C'est la fin de ce live, merci d'avoir suivi cette longue assemblée plénière qui aura duré plus de 5 heures.

    Bonne journée à toutes et tous

  • La priorité c'est le raccordement de la Grande chaloupe

    "Il y a eu un Matignon 1, un Matignon 2, il y aura très certainement un Matignon 3, voire un Elysée 1 !" estime la présidente de Région. Aucun calendrier n'est fixé concernant les expertises pour l'heure. Les échanges se poursuivent avec l'Etat pour définir les aides pouvant être éventuellement injectées dans la fin du chantier de la NRL. Le prochain rendez-vous : ouvrir la partie viaduc l'année prochaine. Une priorité absolue pour la présidente de Région.

    Elle confirme également que la Région ne compte pas payer en l'état le milliard d'euros réclamé par le groupement. Des recours en justice sont possibles si une conciliation n'est pas possible.

    Concernant l'absence de Didier Robert "le courage politique c'est de venir défendre ses convictions". Elle dénonce "une maoeuvre politico-judiciaire de la part de l'ancien président de Région".

  • "Une grande et belle participation" à cette séance, note Huguette Bello, suivez le direct de nos journalistes :

  • Les conclusions pour cette fin d'assemblée plénière

  • La fin des expertises avant de tirer des conclusions

    Deux délibérations ont été votées à l'unanimité, opposition et majorité comprises :

    - La première autorise la Région à porter en justice autant de fois que nécessaire pour ne ,pas voir à payer les pénalités de retard réclamées par le groupement attributaire du marché

    - La seconde porte sur l'avenir à donner à la la NRL en demandant une aide financière massive de l'Etat. Huguette Bello ne se prononce pas sur une solution digue ou viaduc pour terminer le chantier, elle attend la fin de toutes les expertises conformément à ce qe de nombreux élus ont également demandé.

    Elle a rappelé son souhait de ne pas faire appel aux carrières et celui de lancer au plus vite le chantier du raccordement de la Grande chaloupe, toujours d'actualité.

  • Fin des débats

    Le débat se termine "dans un esprit constructif" conclut Huguette Bello. "Nous sommes conscients de l'importance des décisions que nous avons à prendre c'est pour cela que nous avons presque été tous présents."

    La question du raccordement se pose avant la fin du chantier.

    La présidente de Région propose d'abord une délibération sur le contentieux. Voici ce qui va être voté :

    Techniquement la Région se réserve le droit d’entamer autant d’actions en justice que nécessaire, pour éviter de payeer les millions d’euros réclamés par le groupement. Huguette Bello privilégiera toutefois la conciliation.

    Et en deuxième délibération :

     

  • La fausse note de Michel Vergoz

    Dans ce débat plutôt élevé en termes d’intervention la fausse note est venue de Michel Vergoz. Procuration de Didier Ribert en poche, l’ancien socialiste de rn2 “trait d’union“, selon sa propre expression, entre la droite et une nébuleuse politique, s’est cru autorisé à traiter Wilfrid Bertile de "bouffon" et Jean-Hugues Ratenon de "menteur".

    Il est même allé jusqu’à lancer à Jean-Hugues Ratenon : "le mandat de député ne confère pas pas l’érudition, heureusement car on ne sait pas où serait notre République".

    Dans la foulée , le maire de Sainte-Rose s’est aussi lancé dans une revisite de l’histoire affirmant que c’est la justice et non pas Didier robert qui a mis fin au tram-train. Étrange conception du débat "sans polémique" qu’il a affirmé vouloir tenir

  • "Beaucoup de mensonges ont été dits"

    Le conseiller d'opposition Michel Vergoz, également maire de Sainte-Rose, estime que "beaucoup de mensonges ont été dits dans cet hémicycle". "Ce matin un journaliste m'a demandé ce que je pensais de la fuite de Didier Robert... mais pourquoi tant de haine" s'interroge celui qui se dit "loyal".

    Il dénonce une "falsification de l'histoire", "on ne triche pas avec les faits". Il qualifie les accusations de Wilfrid Bertile à l'encontre de Didier Robert de tableau déshonorant. "Vous êtes des enfants gâtés, vous ne savez même pas de quoi vous parliez" fustige-t-il en désignant ses collègues.

    Michel Vergoz estime que la question de l'approvisionnement en roches était sur la table depuis longtemps et est fustigé dans le présent rapport par des élus qui étaient là à l'époque. "En 2008, 2009 et 2010 ces gens qui étaient au centre des réflexions se sont assis sur les intérêts du pays".

    Il revient sur les 175 accropodes avariés sur les 38.000 livrés. "Mais c'est pas la faute de Didier Robert ça, on est pas techniciens on est politiques. Ça fait partie des aléas !" Il appelle la majorité actuelle à faire le raccordement de la Grande chaloupe au plus vite.

  • "Je suis stupéfait par la déinvolture du groupement"

    "Les dés ont été pipés" dénonce le conseiller régional Christian Annette. "Je suis consterné par la facilité du maître d'oeuvre, c'est Egis, c'est ps n'importe qui ! Je suis stupéfait par la désinvolture du groupement, Vinci et Bouygues, deux leaders mondiaux avec des savoir-faires incontestables. Mais ici à La Réunion ils font ce qu'ils veulent et nous avons été très passifs." Il aurait aimé une réaction plus ferme de la part de la Région.

    Didier Robert "a voulu faire passer des intérêts politiques avant les intérêts du chantier, j'en veux pour preuve la fausse inauguration de la demi-route. On est devant des responsabilités qui ne sont pas assumées" fustige Christian Annette.

    Le conseiller régional appelle à se ne pas se précipiter et respecter le temps de l'expertise. Il propose également d'engager un contentieux suite à ces retards.

  • Pas de polémique stérile pour Sandrine Aho Nienne

    Sandrine Aho Nienne, conseillère d'opposition élue au consei municipal de Saint-Pierre a indiqué que pour son groupe, il était hors de question de faire de la polémique et de l’opposition stérile.

  • Michel Vergoz déplore lui aussi des "contre-vérités"

    "J'attendais de l'assemblée que sur des contre-vérités aussi énormes on puisse stopper monsieur Bertile, mais vous n'en avez pas eu l'énergie et j'en suis désolé madame" déplore Michel Vergoz.

  • "Par la faute de quelques uns, l'image de La Réunion en prend un coup"

    Wilfrid Bertile prend la parole pendant les débats. Il déplore l'apparition dans la presse de multiples affaires concernant la NRL, y compris la presse nationale et internationale. "Par la faute de quelques uns, l'image de La Réunion en prend un coup" fustige-t-il.

    Il évoque les affaires portées en justice concernant l'attribution des marchés et l'implication de Médiapart dans ces affaires. "Etre dans le déni de réalité était la marque de fabrique de l'ancienne majorité" ajoute-t-il.

    Michel Vergoz, conseiller d'opposition, le coupe en lui disant de ne pas s'abaisser à ces propos. Huguette Bello lui indique qu'il aura la parole après et lui demande de laisser Wilfrid Bertile s'exprimer. Ce dernier parle de "publications mensongères visant à anesthésier l'opinion" de la part de l'ancienne majorité.

    "Même non désiré l'enfant est là et il faut s'en occuper" déplore-t-il concernant la digue. Il cite également Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, qui parlait il y a quelques mois de "route qui ne mène nulle part".

  • Nos journalistes sur place refont le point avec Fabrice Hoarau, conseiller régional

  • Le débat commence entre les élus régionaux

    Le conseiller régional d'opposition Jean-Jacques Morel prend la parole. Il évoque des "contre-vérités" : "on dit que le chantier s'est arrêté, mais c'est faux" défend-il. "Il n'a jamais été interrompu puisque justement des andains ont été trouvés pour palier ce manque de roches".

    La Région "paye ce qu'elle estime devoir mais elle a contesté les réclamations indûes" affirme le conseiller, face aux groupements, "et c'est tout à son honneur".

    Pour lui "la digue s'impose, il ne reste que ça. C'est évidemment vers cette solution là qu'il faut aller". Il évoque les surcoûts en estimant que ces aléas ne sont pas surprenants, "tous les grands projets connaissent ce genre d'aléas". Les gros retards de la route sont liés en premier "aux recours judiciaires" estime Jean-Jacques Morel. "Mais l'intérêt général doit primer, je suis désolé. C'est facile de crier : au feu, et de jour au pyromane."

    Concernant les carrières il estime "qu'on est le seul pays au monde à ne pas pouvoir prendre les cailloux chez nous", évoquant les autres chantiers pouvant bénéficier des carrières selon lui, logements ou encore écoles.

    Quant à l'itinéraire, "on tombe à bras raccourcis sur Didier Robert mais il s'agit de l'itinéraire choisi sous Paul Vergès. La première différence c'est que Didier Robert a fait sauter le péage" se défend-t-il.

  • Les commissions expriment leur avis

    Karine Nabenesa prend la parole au nom de la commission aménagement. Elle estime que les 216 mètres qui n'ont pas été réalisés malgré les termes établis risque de provoquer un nouveau coup financier.

    Elle revient sur l'abandon du projet tram-train en 2010 et l'urgence d'améliorer "les entrées de ville". Elle rappelle elle aussi l'importance de "terminer cette route".

    Fabrice Hoarau prend la parole au nom de la commission appel d’offres. "Le contexte socio-politique a pesé lourdement" estime-t-il. "La commission s'interroge sur l'arrêt du chantier" et la non réalisation des 2700 mètres prévus. "Aucun marché n'a été relancé depuis 2020 pour répondre à ces 2500 mètres restants." D'autant plus que le raccordement prévu pour fin 2021 est reporté.

    Aucun choix définitif n'est possible à ce stade sur la solution à retenir, estime Fabrice Hoarau. Sa commission renouvelle son opposition à l'exploitation de la carrière de Bois blanc.

    Wilfrid Bertile prend la parole au nom de la commission finances. "La commission souhaite que les procédures de médiation se poursuivent pour apprécier les sommes qui sont dûes." Les coûts à venir mettent en péril l'endettement de la Région déjà énorme.

    Patrick Lebreton prend la parole au nom de la commission économique et innovation. "La commission souhaite disposer d'éléments précis sur l'impact du chantier en termes de création d'emplois directs et indirects" déclare-t-il.

  • Les solutions actuellement envisagées pour terminer le chantier :

  • Contentieux : presque 1 milliard réclamé par les entreprises

    Il reste un peu moins de 300 millions d'euros disponibles pour terminer les opérations, "donc le projet nécessitera effectivement des investissements supplémentaires" indique Nicolas Morbé. Celui-ci rappelle aussi la problématique des accropodes, venant entraver le chantier.

    Les réclamations des entreprises s'élèvent presque à 1 milliard d'euros, "des montants très conséquents" indique Nicolas Morbé, qui parle d'une "épée de Damoclès" au-dessus de la tête de la Région. Ces montants ne sont pas nécessairement justifiés, affirme-t-il.

    Voici le récapitulatif des réclamations formulées par le groupement a tributaire du marché à l’encontre du Conseil régional :

    - Viaduc de 240 mètres à  la Grande chaloupe (tronçon MT 4) : le groupement réclame 23,38 millions d’euros au titre des pénalités de retard notamment
    - Viaduc de 5,4 km (tronçon MT 3) entre Saint-Denis et la Grande chaloupe : 650 millions d’euros réclamés à différents titres
    - Digue : 259 millions d’euros réclamés notamment en raison “des difficultés d’accès à l’approvisionnement en enrochements" (les roches massives -ndlr)

    Des procédures de conciliation sont en cours. "Aucune solution technique ne se dégage" affirme Nicolas Morbé en conclusion de sa présentation.

  • Nos journalistes sont en direct pour faire un point d'étape sur les débats en cours

  • La nouvelle majorité fait un "fact-checking" des précédentes annonces

  • L'origine de la digue

    Nicolas Morbé, directeur général adjoint en charge des routes et des transports à la Région, prend la parole. Il rappelle que le viaduc est considéré plus cheer, avec une différence de 250 millions d'euros et que les impacts sont légèrement moindre sur le plan environnemental, affirme-t-il. "Les digues semblent plus à la portée des entreprises locales, sont moins onéreuses et ont des impacts environnementaux différents. A l'époque, le point mis en exergue c'est que l'on prive les habitats de la falaise des embrunts marins, pouvant favoriser les espèces exotiques envahissantes."

    Avec un chantier qui dépasse les 2 milliards d'euros, on estime que le prix du kilomètre se situe autour de 166 millions d'euros, précise Nicolas Morbé.

  • Jacques Billant revient sur l'affaire des carrières

    "Le scénario a bien été pris en compte par l'Etat dès 2014, pour autant les recours déposés ont interrompu l'exploitation des carrières" rappelle le préfet, faisant l'historique de la disponibilité en roches massives pour les besoins du chantier.

    Est alors venue la solution des andains, dès 2015. "Un important travail de convertation a été engagé pour déboucher sur un protocole. Il s'est accompagné d'un guide des bonnes pratiques.

    Pour la portion dite "MT52", le problème s'est rapidement posé du manque de roches. "Au regard de ces difficultés et de la demande des entreprises de monter le marché initial, le président du Conseil régional a pris une décision de résiliation du marché, en réponse à une lettre du groupement sollicitant un ajournement du chantier pour motif d'intérêt général". Une table ronde avait été organisée en octobre 2019.

    "L'Etat réaffirme son soutien pour ce projet essentiel pour La Réunion" ajoute le préfet qui appelle à prendre en compte l'approvisionnement des matériaux pour la poursuite du chantier, "essentiel quelle que soit la solution vers laquelle vous vous orienterez", au regard de l'expérience passée.

  • Jacques Billant prend la parole

    "Oui l'Etat était dès le départ à vos côtés tant du point de vue financier que du point de vue de procédure réglementaire" commence le préfet. "Le projet répond à deux objectifs clairs : la sécurisation d'un axe stratégique, soumis à des accidents graves ;  permettre la décongestion de l'entrée ouest de Saint-Denis".

    Le projet retenu pour la NRL est bien le résultat d'une décision de la Région, rappelle le préfet qui fait un point sur l'actualisation du protocole signé. "Le projet tram-train a été abandonné." L'Etat a soutenu le projet "dans le cadre défini et avec le maître d'ouvrage pour que le projet soit fini dans les délais prévus, sans que jamais le préfet intervienne dans l'action du maître d'ouvrage. L'Etat s'est positionné dans le respect des prérogatives, dans le champ de ses compétences" rappelle Jacques Billant.

    Sur le plan financier, le préfet rappelle l'implication de l'Etat, avec la signature du protocole en 2012, pour un montant de 219 millions d'euros pour une première tranche fonctionne La Possession - Grande Chaloupe. Puis en 2016 avec un montant de 502 millions d'euros sur la totalité de la réalisation de m NRL, en complément des 22 millions accordés par l'Etat pour des études. Plus récemment, Didier Robert alors président de Région a sollicité l'Etat à travers le plan de relance, une enveloppe de 34 millions a été signée, dont 17 injectés directement par l'Etat, comme l'avait déjà révélé Imaz Press à l'époque.

    797 millions d'euros ont d'ores et déjà été injectés et versés au Conseil régionl dans le cadre de ce chantier.

  • Un chantier qui dépasse les 2 milliards d'euros

    Huguette Bello salue "tous ceux qui ont oeuvré" sur "ce chantier exceptionnel et hors normes à tout point de vue". Mais la présidente de Région souligne aussi toutes les difficultés du projet, dont la facture dépassera bien les 2 milliards d'euros. Elle déplore "une route inutilisable, inutilisée, qui fait les grands titres, que les Réunionnais observent chaque jour dans les embouteillages depuis la route actuelle".

    Elle note que Didier Robert, ex président de Région, "ne pouvait ignorer qu'une livraison avant 2027 ou 2028" n'était pas envisageable

    "Il n'est pas question de polémiques et de débats stériles, mais il est temps de faire toute la lumière sur la réalité de ce dossier" affirme Huguette Bello. Comment finir la route, avec quels coûts, quels délais et quels impacts : "c'est tout l'objet de cette assemblée plénière".

    L'urgence est également de régler les contentieux avec les groupements, qui réclament des montants colossaux "aussi irréalistes que scandaleux". Le dialogue se poursuit avec eux, assure la présidente de Région. "Nous sommes déterminés à poser les termes d'un nouveau contrat de partenariat avec l'Etat dont le soutien est indispensable." La présence du préfet est ainsi significative.

    "Ouvrir la route en 2021 n'était pas réalisable" affirme la présidente de Région. "Le montant final dépassera les 2 milliards d'euros pour ce seul projet", les accords de Matignon devront être ainsi renégociés.

  • L'assemblée plénière commence

    La présidente de Région Huguette Bello est installée, aux côtés du premier vice-président Patrick Lebreton et du préfet Jacques Billant.

  • Jacques Técher : "nombreuses anomalies" autour du chantier

    Le maire de Cilaos attend aussi des nouveautés concernant la route de Cilaos, elle aussi à pied de falaise. "Ce sont deux sujets préoccupants, la route de Cilaos fait l'objet d'études. A la lumière de la NRL on souhaiterait ne pas commettre les mêmes erreurs" déclare Jacques Técher, maire de Cilaos et conseiller régional.

    Le contexte du chantier de la NRL, sous "une politique hasardeuse" entraîne de nombreux retards liés "à de nombreuses anomalies" estime-t-il. Lui aussi estime que la priorité est de terminer cette route, "mais dans de meilleures conditions, avec un coût maîtrisé et le moins de risques possibles".

  • Huguette Bello échange avec le préfet

    Huguette Bello s'est retirée dans son bureau brièvement pour échanger avec le préfet Jacques Billant, avant d'ouvrir la séance. Elle devrait arriver d'un moment à l'autre.

    L'opposition est présente, les autres élus arrivent peu à peu.

  • Karine Nabenesa : 900 millions de surcoûts

    "C'est l'une des routes les plus chères au monde, il faut la terminer. Aujourd'hui nous allons faire un état des lieux. Le fait que la route ne soit pas finie avant 2027-2028 c'est une information connue depuis deux ans déjà" explique la conseillère régionale Karine Nabenesa, opposante de longue date à Didier Robert sur le projet de la NRL.

    "Au bas mot nous sommes à 900 millions d'euros de contentieux. L'enveloppe de 1,6 millard a été complètement mangée sans pouvoir trouver terminer cette route."

  • Nous attendons le début de la séance plénière, nos journalistes sont en direct

  • Didier Robert absent des débats

    L'ancien président de Région, directement visé dans l'affaire du chantier de la NRL et actuel conseiller régional, est absent ce jour. Il a par ailleurs annoncé hier qu'il allait se retirer de la vie politique et démissionnerait de son poste de conseiller régional d'opposition.

  • Les conseils régionaux vont s'exprimer et voter sur l'avenir de la NRL

    L'une des décisions prises aujourd'hui concerne l'avenir du chantier : sera-t-il fini en digue ou bien en viaduc ?

    Il s'agira aussi de statuer sur la nouvelle enveloppe financière à injecter dans le chantier. Le montant initial de 1,6 milliard a été dépassé. Même l'ancienne majorité estimait que le coût total atteindrait 2,2 milliards d'euros. Un montant qui devrait donc être à nouveau dépassé.

    Côté dates, si l'ancienne majorité visait 2024, la majorité actuelle menée par Huguette Bello semble davantage envisager une livraison de la NRL autour de 2027-2028. Un avis du Conseil de la culture, de l'économie et de l'environnement (CCEE) propose de finir la route en tout viaduc. Quelle que soit l'option retenue, la relance d'un marché pourrait repousser la fin du chantier encore de quelques années.

  • Nos journalistes sont sur place pour vous expliquer la situation avant le début de la séance :

  • Bonjouur à toutes et tous, nous ouvrons ce live pour suivre la séance plénière extraordinaire de la Région concernant la Nouvelle route du littoral

    Restez connecté.e.s !

À propos

Huguette Bello, présidente de Région, l’avait promis lors de son discours d’investiture en juillet dernier, la lumière devra être faite sur ce chantier et les élus auront à arbitrer sur l’avenir de ce chantier à l’occasion d’une assemblée plénière extraordinaire. C’est donc ce mercredi 27 octobre qu’on devrait peut-être y voir plus clair sur le projet choisi, le calendrier et les coûts. Point sur ce que l’on sait déjà et les différentes hypothèses à l’étude.

- L’ouverture à la circulation du viaduc repoussée à la fin 2022 -

Lors d’un point presse organisé le 6 octobre dernier sur le chantier, la présidente de Région évoquait la défaillance de 775 accropodes sur les 23.000 posés tout au long de la route. Un problème sérieux que le groupement en charge du chantier devra régler, à ses frais, avec le remplacement de ces accropodes.

De fait, l’ouverture du viaduc et donc de la « demi-nrl » reliant Saint-Denis à la Grande Chaloupe ne pourra pas se faire à la fin de cette année, comme promis par l’ancien président Didier Robert. Huguette Bello semblait plutôt avancer l’hypothèse d’une ouverture d’ici fin 2022, même si le groupement assurerait que les opérations devraient être terminées d’ici juillet 2022.

- L’hypothèse de la digue a du plomb dans l’aile -

C’était déjà un gros caillou dans la chaussure de Didier Robert alors qu’il était président de Région. Huguette Bello ne cache pas son scepticisme quant à l’éventualité de poursuivre le chantier dans sa version actuelle, à savoir une digue pour terminer les 2,5 kilomètres de route qui restent.

Et pour cause, le gros point noir demeure l’approvisionnement en roches massives pour le chantier de la Nouvelle route du littoral. L’hypothèse de l’exploitation des carrières a été plombée suite à l’annulation récente de l’autorisation d’exploiter la carrière de Bois Blanc. Et quand bien même l’Etat voudrait revenir à la charge, la présidente de Région a d’ores et déjà annoncé qu’il était hors de question, pour elle, d’ouvrir cette carrière, enterrant quasi définitivement cette hypothèse.

- La piste du viaduc ou des caissons en béton -

Faute de digue, la majorité régionale pourrait étudier deux hypothèses. La première est celle de poursuivre la route en viaduc à l’image de la portion qui relie Saint-Denis à la Grande Chaloupe. L’avantage de cette solution est que La Réunion possède déjà l’expertise et la technicité pour mener à terme un tel chantier. L’île devra néanmoins s’équiper d’une barge « Zourite » pour le travail de pose des piles.

Cette solution est celle qui est privilégiée par le Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement de La Réunion qui a rendu un avis simple sur le rapport relatif au chantier de la NRL qui sera examiné en séance plénière ce mercredi. Malgré le coût du chantier, « le CCEE estime que la 'solution viaduc' apparaît comme l’option offrant le meilleur compromis entre les différentes contraintes et objectifs considérés (fonctionnalités, aléas de mise en œuvre, problématique matériaux, maîtrise des coûts, environnement...) ». Une solution qui répondrait davantage à « l'intérêt général » selon le Conseil.

Une autre solution serait de construire un autre type de digue avec des caissons en béton préfabriqués, ce qui réduirait les besoins en roches massives mais demanderait tout de même une grande quantité de matériaux pour construire ces caissons. Enfin, même si la solution est posée sur la table, l’éventualité de renforcer la sécurité de l’actuelle route du littoral qui relie la Grande Chaloupe à la Possession ne semble pas être une hypothèse envisagée par la majorité régionale.

- Quid du calendrier et du coût ? -

Alors que l’ancienne majorité avançait une possible livraison de toute la route en 2024 «dans le meilleur des cas», l’actuelle majorité semble tabler sur un projet à long terme. « Les délais raisonnablement envisageables pour la réalisation du tronçon manquant, suggèrent une date de livraison autour de 2027 voire fin 2028 ». souligne ainsi le CCEE dans son avis rendu.

Quant au coût, là encore, on est loin de ce que l’ancienne majorité laissait entendre, avançant un montant total (surcoûts compris) avoisinant les 2,1 milliards d’euros. Selon le rapport qui sera examiné ce jour, le chiffre serait plus proche de 2,2 voire de 2,3 milliards d’euros, sans compter les différents contentieux qui opposent la Région Réunion et le groupement attributaire du chantier, et dont les montants réclamés avoisineraient le milliard d’euros.

Quant au financement, Huguette Bello a été très claire, indiquant que la Région Réunion n’avait pas les moyens pour financer la totalité des surcoûts. Lors du point presse du 6 octobre dernier, elle a appelé l’Etat à prendre ses responsabilités en apportant sa contribution financière pour terminer cette route. Pour l’heure, seuls 17 millions d’euros avaient été fléchés vers ce chantier dans le cadre du plan de relance, une somme qui ne permettra pas, pour l’instant, de terminer la route. 

- Rappel des grandes dates du chantier de la NRL -

Le 24 juin 2010, la Région Réunion présidée par Didier Robert confirme la fin du Tram-Train et le lancement du chantier de la NRL.

Le 14 octobre 2010, Didier Robert signe les accords de Matignon 2 avec le Premier ministre François Fillon. Cet accord prévoit le redéploiement des fonds accordés à la Région Réunion sur le chantier de la NRL, à hauteur de 532 millions d’euros pour un chantier dont le coût est annoncé à hauteur de 1,6 milliard d’euros à l’époque.

Le 5 juillet 2011, la Région valide le projet de NRL, avec un compromis intégrant une partie « viaduc » de Saint-Denis à la Grande Chaloupe, et une partie digue en mer, de la Grande Chaloupe à la Possession.

En 2014, les travaux de la NRL sont lancés. Parallèlement, la Région planche sur les solutions d’approvisionnement en roches massives avec l’étude de plusieurs hypothèses : l’ouverture de carrières, l’importation de roches massives depuis Madagascar ou encore la mise en place d’un plan andain.

Le 24 juillet 2019, le schéma départemental des carrières est annulé par le Conseil d’Etat, donnant un sérieux coup de frein au projet, l’approvisionnement en roches massives étant devenue la principale difficulté du chantier.

De septembre 2019 à septembre 2020, le groupement et la Région Réunion se renvoient la balle sur la responsabilité de ce chantier et de sa poursuite. Finalement, le marché entre la collectivité et le groupement est résilié d’un commun accord après la réalisation de travaux sur 216 mètres de digue.

Le 31 mars 2021, Didier Robert inaugure en grande pompe le viaduc, annonçant sa mise en service pour fin 2021.

Le 27 juin 2021, Didier Robert est battu par Huguette Bello au second tour des élections régionales. La nouvelle présidente assure vouloir faire la lumière sur ce chantier et promet de terminer la NRL.

guest
20 Commentaires
JIM
JIM
2 ans

Réunionnais, restons positifs et terminons cette route au plus vite. Les mauriciens viennent d'acheter notre cimenterie....bientôt le prix des acropodes va augmenter ainsi que le prix du kilomètre de la route.Bourbonnais i pleure jamais content, Mauricien i rit

Cadiote
Cadiote
2 ans

Poussez Robert au final !

Riviere tampon
Riviere tampon
2 ans

Robert fuit pour ne pas rendre des comptes à la population, aux Elus: un capon sans zef

Mercato politique
Mercato politique
2 ans

La droite locale la.plus bête du monde à recruté vergoz. Elle.aura beaucoup de mal à s'en sortir maintenant.

Sappel bellepierrre
Sappel bellepierrre
2 ans

Ce Morbe n'a plus sa place avec vous Madame Bello! Il a appuyé Robert dans toute cette gabegie financière ! Tête nouvelle et poussée DIdier au pénal svp

Droite et gauche
Droite et gauche
2 ans

Vergoze il était avec giscard (à droite), ensuite il a été avec mitterand (gauche). Aujourd'hui avec Didier robert (droite). Il n'est plus à une sortie de route près. Il est peu pertinent dans ses interventions. Triste spectacle. Triste fin politique.

C ki vergoz
C ki vergoz
2 ans

C ki vergoz. C le boug qui s'écoute parler. Qui parle pendant 15 mn alors qu'on peut résumer son intervention en 2 mn. Le seul point positif c kan.il.parle, on s'ennuie et on s'endort.

A Vergos et sa tribu
A Vergos et sa tribu
2 ans

Que Vergos travaille dans le milieu associatif avec son meilleur ami depuis 2010 , et si ça ne marche pas qu'il le prenne comme laborantin dans sa pharmacie C

Anti vergos
Anti vergos
2 ans

Sortez Vergos l'ex sénateur de m'. Il parle il parle et ne fait rien pour la Reunion a part de se gargariser devant une classe qui doietre sa tribune quotidienne

Domenjod
Domenjod
2 ans

Que celui qui a mis la Reunion dans cet état, que celui qui traînent des casseroles. Qu'il rende compte à la justice.

Le changement
Le changement
2 ans

Avec le changement à la Région , les Reunionnais découvrent la vérité sur la moitié la route. Un vrai FIASCO. Par contre bravo à la Cinor qui arrive à terminer un projet : le téléphérique.

Gousset, depuis son mobile
Gousset, depuis son mobile
2 ans

Demandez à Madame et messieurs les responsables de régions et a certain Maires où est passé le reste de l'argent pour finir cette route ils dépensent des euros pour faire venir la grande roue et faire un téléphérique avec quel argent '

RIPOSTE974
RIPOSTE974
2 ans

Des gamins élus qui jouent à refaire la NRL. on a les élus qu'on mérite, alors que dans l'opposition ces mêmes élus étaient contre le projet de La NRL

gousset, depuis son mobile
gousset, depuis son mobile
2 ans

De qui se moque t'on elle devait ouvrire en 2020 où est passé l'argent dans le téléphérique de St Denis je suppose et dans certaines poches de nos élus

Nrl et téléphérique
Nrl et téléphérique
2 ans

NRL à moitié et téléphérique à St Denis en totalité. CQFD.

Fiasco de la demi route
Fiasco de la demi route
2 ans

Cette demi route est un véritable fiasco. La honte pour la Reunion.

Didier Robert va s'investir dans le monde associatif !
Didier Robert va s'investir dans le monde associatif !
2 ans

Voici pour l'aider dans ses choix quelques associations :Association des anciens détenus de domenjodAssociation des experts comptables (ou comment apprendre à gérer une structure)Un conseil pour les associations qui verrait arriver DR :Ne pas lui donner les clés du coffre

Missouk
Missouk
2 ans

Le Didi siégera j'espère, il devrait avoir des idées ''''''''''''' Quelle cata ce machin mal ficelé

Katou
Katou
2 ans

Le capon s'est enfuit ! Le capon aux poches pleines!!!! Le karma arrive'. Un peu de temps imazpress, il devra rendre des comptes!

Qui a tué le Tram Train
Qui a tué le Tram Train
2 ans

Qui a tué le Tram Train : un excellent projet ' Qui a fait le travail à moitié avec la NRL ' Qui doit rendre des comptes à la justice ' Cela fait beaucoup.