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Bonne soirée La Réunion
Nous mettons fin à ce direct, merci d'avoir suivi la grève des transporteurs concernant la NRL avec nous. Bonne soirée zot tout
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Les transporteurs évoquent une réunion prévue avec Huguette Bello dans l'après-midi
Jean-Gaël Rivière, de la FNTR, affirme qu'une réunion était prévue avant 12h avec Huguette Bello. La présidente de Région est rentrée de Métropole. Celle-ci n'aurait finalement pas pu se rendre disponible en raison de nombreuses réunions. Les transporteurs indiquent qu'une rencontre aura bien lieu dans l'après-midi. Contactée, la Région ne confirme pas ni n'informe cette information.
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Hubert Poinapin : "c'est un combat perdu d'avance, les cartes sont jouées"
Tous les transporteurs ne sont pas mobilisés. La seconde plateforme syndicale, composée entre autres de la SRTT (syndicat réunionnais des transporteurs et terrassiers), n'est pas devant la Région. Contacté par Imaz Press, Hubert Poinapin, président du syndicat, justifie son absence de la mobilisation. "Lors de notre dernière réunion avec Huguette Bello et le préfet, on a senti que la décision de la présidente de Région était déjà prise, et ferme. Ce sera un viaduc. Les cartes sont jouées et ce combat est perdu d'avance", estime-t-il, alors que l'Etat en la personne de Jean Castex a signé un accord de 420 millions d'euros avec la Région hier. Le Premier ministre a bien signalé que cette enveloppe était destinée à la réalisation d'un viaduc et rien d'autre.
Hubert Poinapin indique avoir été contacé par la FNTR qui souhaite "durcir le mouvement" : "j'ai dit qu'il faut arrêter, à un moment donné il faut revenir à la raison".
Il ajoute que si le chantier est arrêté depuis 2019, "c'est surtout du fait de l'ancienne mandature, qui a résilié le contrat en cours". S'il aurait préféré une digue en tant que transporteur lui aussi, Hubert Poinapin estime que l'usage des roches aurait été compliqué jusqu'au bout. "On sait qu'il y a des andains disponibles oui, mais là aussi il y aurait sans doute eu des problèmes écologiques. On sait que sur les galets, il y aura toujours des problèmes, c'est comme ça depuis 2014" regrette-t-il.
Quant à l'avenir des transporteurs, il essaie de relativiser : "ils sont en difficulté, c'est vrai, mais d'autres chantiers vont sortir de terre, et pour le viaduc il y aura quand même deux morceaux de digue à gérer aux extrémités, ça fera un peu de boulot".
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Les transporteurs comptent bien rester sur place au moins jusqu'à l'Assemblée plénière
Celle-ci est prévu ce vendredi. "Nous sommes fiers de notre mouvement, nous allons rester ici symboliquement" explique Jean-Gaël Rivière
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"L'Etat aujourd'hui a respecté son engagement et apporté son aide financière, mais ça n'a jamais été indiqué que c'était en viaduc" assure Jean-Gaël Rivière
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A propos
L'Etat signe pour le tout viaduc, la digue définitivement abandonnée
Jean Castex a été clair et a tenu à lever "toute ambiguïté" : c'est bien pour la construction d'un viaduc que l'Etat débloque un nouveau "financement massif" à hauteur de 420 millions d'euros, soit la moitié du chantier évalué à 846 millions précisément. Une somme qui n'inclut par le raccordement au viaduc existant, qui bénéficie d'un financement distinct, de 17 millions d'euros comme l'avait déjà révélé Imaz Press précédemment. Pour le nouveau chantier en prévision, la Région financera les 426 millions restants.
"Vous avez fait un choix courageux, je le dis" a déclaré Jean Castex face à Huguette Bello, ce mercredi à Paris. "La convention que nous signons porte un financement massif de l'Etat à ce projet que vous avez choisi, c'est-à-dire le viaduc." Une enveloppe qui permettra de terminer le chantier d'ici "six ou sept ans" selon Huguette Bello, alors que le dossier de la Nouvelle route du littoral était "encalminé depuis des années" a fait remarquer le Premier ministre. "J'ai vu cette route du littoral – l'actuelle, ndlr - avec les 80.000 automobilistes qui l'empruntent, j'ai vu sa fragilité, son exposition aux intempéries, avec tous les dégâts que cela occasionne" a-t-il encore ajouté, soulignant la nécessité désormais bien connue d'un nouvel axe routier plus sécurisant.
Pour Huguette Bello, cette signature est "historique". "L'un des plus grands chantiers structurants de France, depuis plus de deux ans à l'arrêt, va pouvoir être relancé. Les Réunionnais peuvent voir achevés en totalité ces travaux hors normes. (…) L'horizon s'éclaircit enfin pour les Réunionnais" a-t-elle alors déclaré, non sans tacler l'ancienne mandature de Didier Robert : "chacun pourra apprécier le temps qu'il aura fallu pour terminer un chantier commencé en 2014".
- Adieu la digue -
La signature de ce nouvel accord, qui fait office de "Matignon 3", enterre définitivement le projet de digue. Pour rappel, l'Etat et la Région avaient déjà signé deux accords précédents, appelés "Matignon 1" et "Matignon 2", respectivement le 19 janvier 2007 et le 14 octobre 2010. C'est désormais officiel, après de multiples péripéties, provoquées par le manque de roches massives et l'impossible ouverture des carrières, la digue ne se fera pas. Etat comme Région se sont mis d'accord sur l'impossibilité de terminer le chantier via cette option, comme cela était prévu au départ, et compte tenu des risques liés aux matériaux disponibles, selon les termes du protocole signé.
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Le premier viaduc de 8 km, lui, devrait ouvrir au cours du second semestre de l'année 2022 une fois le raccordement avec la route actuelle terminé. Inauguré en grande pompe par l'ancienne mandature avant les élections régionales, le viaduc allant de Saint-Denis à la Grande Chaloupe n'est toujours pas pratiquable par les automobilistes.
- Les transporteurs restent mobilisés -
Cette signature intervient au premier jour d'une mobilisation des transporteurs, partie pour durer. La plateforme syndicale menée par l'OTI, la FNTR ou encore la CFDT s'est positionnée tôt ce mercredi matin au pied de la Pyramide inversée, pour s'opposer à l'abandon de la digue.
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Interrogé par Imaz Press, le président d'OTI Didier Hoareau affirmait clairement que les transporteurs ne comptaient pas en rester là. La présidente de Région étant absente, "on va attendre qu'elle revienne tout simplement, et on va attendre qu'un dialogue s'installe. On ne va pas bloquer les routes mais on va ramener le barbecue, les tentes, on va rester là."`
Le transporteur regrette la décision prise par la Région et la façon de l'annoncer. "Nous avons demandé une réunion pour comprendre ce qu'il s'est passé puisqu'on a appris par voie de presse que le chantier digue était abandonné. On nous a répondu : c'est ce qui a été décidé, et c'est pas autrement" expliquait-il alors.
Certains transporteurs refusent purement et simplement le viaduc, "parce qu'il sera effectué par le CAC 40, sans faire intervenir les acteurs locaux. La digue aurait permis de faire travailler les transporteurs et les acteurs du BTP" a-t-il ajouté, réitérant une fois de plus que "les roches massives sont disponibles, sans passer par les carrières". "3,5 millions de tonnes d'andains" selon le président de la FNTR Jean-Gaël Rivière.
Si les transporteurs affirmaient en début de journée que l'Etat signait un accord financier sans précision particulière sur l’usage qu’il sera fait de ses fonds, le Premier ministre Jean Castex a bien affirmé au contraire que c'est l'option viaduc qui est financée et rien d'autre. Didier Hoareau comme Jean-Gaël Rivière maintiennent l'un comme l'autre que "c'est l'aide financière de l'Etat qui est officielle" mais le moyen technique - en l'occurrence passer du viaduc à la digue - peut encore changer.
Les transporteurs, qui menaient alors une mobilisation sans bloquer la circulation ni l'entrée des agents dans l'enceinte du Conseil régional, pourraient alors être cependant amenés à "durcir" leur mobilisation, ont-ils laissé entendre. "Bien sûr qu'on va étendre notre mouvement" affirmait en fin de journée ce mercredi Didier Hoareau. Des discussions entre transporteurs vont permettre de définir la suite à donner à cette mobilisation. "On est en guerre, on restera le temps qu'il faudra" martèle-t-il clairement. Ce jeudi, ils sont toujours devant l'hôtel de Région.
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