
Martine Ladoucette, directrice de l'ARS, y était allée de sa reconnaissance publique lors d'une recente conférence de presse : elle avait alors chaleureusement remercié le Groupe Bernard Hayot qui venait de livrer à l'Agence 400.000 masques faciaux jetables.
"Du 14 au 17 avril 2020, grâce (à ce) don l’ARS a voulu et pu augmenter significativement les dotations aux professionnels de santé et élargir l’attribution des masques à de nouveaux bénéficiaires" se justifie l'Agence en début de communiqué.
Tout se gâte le 21 avril, quatre jours après la fin de distribution, lorsque l’ARS est alertée par le groupe hospitalier est Réunion (GHER) "sur des taches ou salissures présentes sur certains masques, dans des proportions limitées" déplore l'Agence de santé avant de jurer avoir adressé "sans délai des courriels aux bénéficiaires (établissements de santé et médico-sociaux, Département), pour leur signaler cette situation, et les informer qu’ils pouvaient demander le remplacement des masques précédemment livrés, y compris en totalité. A défaut, les destinataires devaient mettre ces masques de côté".
L'Agence régionale de santé affirme avoir interrogé le fabricant de masques par l’intermédiaire du Groupe Bernard Hayot (qui au final est davantage cité dans ce contexte d'incrimination que dans celui des remerciements il y a quelques jours...). Le fabriquant "n’ayant pu fournir de certificat de contrôle bactériologique, exigible pour un masque chirurgical, celle-ci a diligenté un organisme spécialisé pour réaliser ce contrôle dont le résultat sera connu lundi 27 avril 2020" souligne l'ARS sans indiquer pourquoi elle n'avait pas procédé à ces vérifications avant de distribuer les protections.
L'Agence annnonce aussi que "dès les résultats connus (elle) reviendra vers les établissements pour leur confirmer la possibilité ou l’impossibilité d’utiliser les masques non-restitués, après avoir procédé à un contrôle visuel rigoureux, sachant que leur utilisation est à ce jour suspendue".
C'est la deuxième fois en quelques semaines que l'Agence régioanle de santé est au centre d'une affaire de masques défectueux. Fin mars, des milliers de masques livrés aux pharmaciens portaient des traces de saleté ou de pourriture. Martine Ladoucette parlait alors "d'un manque de commnication entre l'ARS et le centre hosptalier universitaire (auprès de qui les protections avaient été récupérés - ndlr).
Le CHU n'avait que très peu apprécié cette prise à partie à peine voilée et avait indiqué, en substance, qu'il revenait à l'ARS de vérifier la conformité des masques.
L'affaire n'a visiblement pas servi d'expérience et cette fois encore les protections n'ont pas été vérifiées. A moins bien sûr que cela n'ait été le cas et que l'ARS ait oublié de le préciser dans son communiqué. Il restera alors à savoir pourquoi elle a quand même procédé à la distribution... D'autant plus sur une île, rappelons-le, bien loin d'être submergée par les cas de covid-19 contrairement à certaines régions métropolitaines vivant sous la pression de l'urgence vitale depuis des semaines...
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5 Commentaire(s)
Qu'a elle fait pour mériter pareille engeance ? ? ?
Leur hiérarchie n'a qu'a les pousser à prendre leur retraite anticipée pour les mettre hors de nuire, Ma Dalton et ses deux fils Joe et Averell !
Made La doucette Virée c'est si simple
Comme dans l'administration on ne vire pas , alos , mutation dans la Creuse et avec le fin de l'automne
Et dans l'avion , chargé à bloc , pour un départ de nuit , comme voisin , un amateur de produit liquide à plus de 30 ° sa lui fera des vacances