Début du déconfinement

Masques obligatoires dans les bus : une semaine d'adaptation avant la verbalisation

  • Publié le 12 mai 2020 à 02:57
  • Actualisé le 12 mai 2020 à 12:46

Après le confinement, place au déconfinement. À compter du 11 mai 2020, les règles de vie en société changent, notamment dans les transports publics où le port du masque est devenu obligatoire, sous peine de contravention. C'est ce qu'a annoncé le Premier ministre lors de la présentation finale du plan de déconfinement. A La Réunion cependant, les choses diffèrent quelque peu : les contrôleurs laissent une semaine de battement aux voyageurs avant d'appliquer cette mesure forte. Un temps d'adaptation censé permettre à chacune et chacun de se procurer un masque. (Photo rb/www.ipreunion.com)

Depuis ce lundi 11 mai, le port du masque est obligatoire dans les transports publics. C'est donc le cas sur tout le réseau de bus de La Réunion. Ne pas avoir cette protection est passible d’une amende. Mais à La Réunion, les contrôleurs ont décidé de ne pas verbaliser les voyageurs durant la première semaine de déconfinement. En revanche, l’accès au transport peut être refusé à un client ne portant pas de masque.

- Simple rappel à la loi pour commencer -

Le montant doit être encore fixé par décret, mais il est probable qu’il soit au même niveau que les contraventions mises en place depuis le début du confinement, pour non-respect des règles, à savoir 135 euros. "Cette application entrera en vigueur d’ici 8 à 10 jours, pour le moment les citoyens ont juste droit à un rappel à la loi. Nous avons considéré le fait que certains n’aient pas encore eu le temps de se procurer des masques", informe Yannick Bonnefond, directeur de l’exploitation du réseau Car Jaune.

Une optique volontairement plus souple, pour ces premiers jours de déconfinement. "Nous ne sommes pas là pour verbaliser bêtement, nous commençons par nous concentrer sur des actions de prévention et de pédagogie. Nous cherchons à simplifier nos relations avec notre clientèle pour qu’elle prenne conscience de la mise en danger de soi-même, mais aussi celle d’autrui, quand elle ne respecte pas les règles sanitaires" indique Julien Tenenbaum, directeur de Transdev Outre-mer.

- "Réelle prise de conscience" -

La verbalisation des passagers pourra être faite à la fois par les agents des forces de l’ordre et par les opérateurs eux mêmes. En revanche, seuls les opérateurs étant assermentés "réglementaires" pourront délivrer des contraventions en cas de non-respect des règles. "Il s’agit d’une nouvelle infraction de 4ème catégorie que les contrôleurs devraient pouvoir verbaliser. Sur notre réseau, nos agents sont habilités à le faire", indique le réseau Semitel.

Mais d'autres agents du service des transports n'auront pas le statut nécessaire pour signer ces amendes pour non-port du masque. "Nous ne sommes pas autorisés à sanctionner les clients, ce sera aux forces de l'ordre de verbaliser nos clients sans masque. En outre, le chauffeur est dans son droit de refuser l’accès aux transports aux personnes qui ne porteraient pas de protections", indique Kar’Ouest.

Ce refus à l’accès aux transports est mis en place sur l’intégralité des opérateurs réunionnais interrogés par Imaz Press, à savoir Kar’Ouest, Car Jaune, Semitel et Transdev. Le réseau Citalis n'a pas encore fourni de réponse à ce stade.

En attendant plus de précisions, les agents municipaux continuent à patrouiller sur l’île, essentiellement pour rappeler les consignes sanitaires et dissuader les activités et rassemblements non essentiels. Un premier jour de déconfinement prometteur selon le directeur de Trandev : "j’ai été agréablement surpris ce lundi matin que ce soit à Saint-Denis, au Port, ou à Saint-Paul. Les citoyens ont respecté à la lettre l’obligation de porter un masque dans les transports, il y a eu une réelle prise de conscience de leur part".

es / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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