Jugés "néfaste pour la santé et l'apprentissage"

Un collectif dit "non" au masque obligatoire dans les établissements scolaires

  • Publié le 6 janvier 2021 à 06:15
  • Actualisé le 6 janvier 2021 à 06:16

Plusieurs groupements de parents, dont Parents 974, se sont rassemblés sous le collectif Enfance et libertés. Ces mères et pères de famille appellent à mettre fin à l'obligation du port du masque à l'école et à modérer le protocole sanitaire en fonction du contexte des établissements scolaires et des départements (photo d'illustration rb / www.ipreunion.com)

Selon Cynthia Galand, fondatrice du collectif Parents 974, "les enfants sont les victimes silencieuses de la politique menée par le gouvernement dans la crise du Covid-19". La mère de famille lutte activement contre l’obligation du port du masque dans les établissements scolaires, et elle n’est pas la seule. Depuis le mois de décembre 2020, 400 collectifs, dont celui de Cynthia, regroupés sur tout le territoire national, se sont rassemblés sous le nom d’Enfance et libertés. Leur objectif est de faire entendre leurs revendications, "trop souvent passées sous silence" selon la fondatrice du collectif réunionnais.

Maman d’un garçon de douze ans élève dans un collège de Saint-Pierre, Cynthia Galand dénonce les "proportions démesurées prises par les autorités au regard de la situation sanitaire à La Réunion". Selon elle, "l’avancée de l’épidémie actuellement sur l’île ne nécessite pas de telles mesures". Elle dénonce également le fait que les autorités ne prendraient pas en compte les spécificités du territoire : "il fait 35 degrés ici avec un taux d’humidité à 80%, est-ce que le masque mouillé par la sueur est vraiment efficace ?" se questionne-t-elle en substance.

Ancienne infirmière, elle souligne aussi "les effets néfastes du masque" qui sont, selon elle et le collectif Enfance et libertés, "de plus en plus identifiés" : "maux de tête, lésions dermatologiques, baisse de l’hygiène, difficultés respiratoires, saignements du nez, troubles ORL, affaiblissement des défenses immunitaires, fatigue et apathie, pollution dans les apprentissages (pour s’exprimer, comprendre, apprendre), isolement, tristesse, angoisse et dépression, perte de motivation, refus d’aller à l’école, repli sur soi, malaises, etc".

Le collectif précise que "de nombreux professionnels de santé, de la communauté éducative, ainsi que l’Organisation Mondiale de la Santé, tirent également le signal d’alarme sur les effets délétères du port du masque sur les enfants, ainsi que sur les risques psycho-sociaux et l’impact sur les apprentissages". Cynthia Galand ajoute également que "plusieurs pays comme l’Autriche ont rejeté le port du masque dans les écoles", elle aimerait que "le gouvernement français fasse de même".

- " Nous ne sommes pas écoutés "

Selon la mère de famille, tous les collectifs de parents de l’île et de la Métropole "constateraient le même problème" : "on essaie de dialoguer avec l’agence régionale de santé (ARS), la préfecture et le rectorat mais le problème ne semble pas exister pour eux, ils ne veulent pas en parler". D’après elle, "tous se renvoient la balle et disent que les décisions sont prises par les différents ministères".

La fondatrice du collectif Parents 974 critique également "le poids qui pèserait sur les épaules des élèves" : "mon fils a été convoqué par le principal de son collège avec menace d’exclusion, on lui a reproché de mettre en danger la vie d’autrui à un moment où il ne portait pas son masque, c’est une accusation très grave pour ce type d’incident". Selon elle, des telles mesures "entretiennent la peur" : "tout le monde est considéré comme malade alors que les cas dans les établissements scolaires sont très rares". Elle dénonce également un manque de cohérence : "les enfants se retrouvent tous dans la cantine, sans masque et sans distanciation sociale et pourtant, on ne déplore pas de nouveaux cas, je pense qu’il faut s’interroger là-dessus".

Plusieurs requêtes auraient été déposées par différents collectifs auprès du Conseil d’Etat. Si les parents aimeraient que les masques ne soient plus obligatoires mais portés selon le bon vouloir des élèves, ils n’ont " pas beaucoup d’espoir d’être entendus" et "espèrent au moins que le Conseil prendra en considération la nécessité pour les enfants de pouvoir faire des pauses sans masque, sans avoir à se cacher au fond de la cour" explique Cynthia.

Une manifestation, organisée par le collectif Enfant et libertés est prévue le 30 janvier 2021 à La Réunion, le lieu n’a pas encore été précisé mais l’événement se voudra "festif" selon la mère de famille.

Contactée par Imaz Press, l’ARS n’a pas donné suite. le Rectorat quant à lui est fermé pour les vacances.

vc/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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