Un seul cas recensé à La Réunion

Origine, contagiosité et résistance au vaccin... ce que l'on sait du variant brésilien

  • Publié le 13 février 2021 à 02:59
  • Actualisé le 13 février 2021 à 07:32

Le variant brésilien a fait son entrée en France le 4 février dernier. A La Réunion, on ne compte toujours qu'un seul cas de variant brésilien quand les variants britannique et sud-africain, eux, continuent à proliférer. Alors ce variant est-il pour autant moins contagieux ? Les ultramarins des Antilles sont-ils plus menacés ? Beaucoup de questions tournent autour de cette souche, dont on parle encore peu. Le ministère de la Santé de son côté a annoncé que l'isolement passait à 10 jours pour ce variant. Tour d'horizon de ce que l'on sait pour l'instant de ce variant. (Photo photo RB imazpress)

Olivier Véran, ministre de la Santé, l'a officialisé le 4 février dernier : quatre premiers cas de Covid-19 ont été recensés dans un premier temps en France, dont un à La Réunion. De quoi inquiéter la population alors que le variant sud-africain est déjà installé sur l'île - tandis qu'il flambe à Mayotte - et que plusieurs cas de variant britannique ont eux aussi été recensés sur notre département.

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Selon les derniers chiffres, diffusés vendredi 12 février par Martine Ladoucette, on comptabilise sur l'île "neuf nouveaux cas de souche sud-africaine, spot 52 au total, un nouveau cas de souche britannique, soit sept au total, et une souche brésilienne". Depuis le 4 février, donc, pas d'évolution du variant brésilien à La Réunion, que ce soit en importation ou bien en contamination autochtone.

• Apparition le 2 janvier

Ce que l'on sait de l'origine du variant brésilien c'est qu'il a d'abord été détecté... non pas au Brésil mais au Japon, rappelle franceinfo. Il l'a d'abord été sur deux adultes et deux enfants en provenance du Brésil le 2 janvier dernier. Son petit nom barbare : B1.1.248. Les chercheurs ont ensuite retrouvé cette même souche aux Etats-Unis et en Allemagne.

Au final ce sont deux variants qui sont apparus au Brésil. Ils sont désormais majoritaires dans l'Etat d'Amazonas. D'autres régions du Brésil pourraient être impactées.

• Peu d'informations

Ce qui semble inquiéter les autorités c'est que l'on possède pour l'instant peu d'informations sur cette souche brésilienne. On sait que plusieurs mutations sont communes avec les variants anglais et sud-africain. Les modifications observées se situent sur la protéine "Spike", celle-là même qui pose problème avec les autres variants.

La souche brésilienne pourrait donc être elle aussi beaucoup plus contagieuse que le virus d'origine. Franceinfo rappelle que "la découverte de ces variants coïncide là encore avec une forte augmentation des cas de Covid-19 à Manaus, dans le nord-ouest du Brésil".

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• Situation en France

Ce jeudi 11 février dans la soirée, Olivier Véran a tenu une conférence de presse dans laquelle il indique que "les variants sud-africain et brésilien représentent 4 à 5% des nouvelles contaminations en France". Le variant britannique est plus avancé et représente 20 à 25% des nouveaux cas. La situation semble particulièrement inquiétante en Moselle : 300 cas de mutations aux variants brésilien et sud-africain ont été détectés, rappelle France inter.

• Vaccin remis en question

Les vaccins seront-ils efficaces contre ce variant brésilien ? Les mêmes questions se posent, comme pour le variant sud-africain. Si le britannique, lui, semble être suffisamment sensible aux vaccins développés à ce stade, les autres variants seraient plus coriaces. Pour le brésilien, on ne sait pas encore avec précision si les vaccins seront aptes à bloquer le virus.

A titre d'exemple, le 9 février, Olivier Véran avait évoqué sur franceinfo un changement possible de stratégie vaccinale dans les Outre-mer. En effet, le vaccin AstraZeneca a été jugé "insuffisamment efficace" contre la variant sud-africain, qui circule activement à Mayotte et qui est présent à La Réunion. Cela pourrait être la même chose pour le brésilien.

• Isolement rallongé

Face à la dangerosité du variant brésilien, comme le sud-africain, la durée d'isolement est portée à 10 jours au lieu de 7 jours au niveau national, en Métropole comme dans les Outre-mer. A l'issue de ces 10 jours, un test doit être réalisé pour vérifier que la personne n'est plus positive. Si le test est positif, la personne contaminée devra rester isolée pendant 7 jours supplémentaires.

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