La maire de Saint-Denis Ericka Bareigts tire la sonnette d'alarme. Dans une lettre adressée au Premier ministre Jean Castex, l'élue dionysienne demande au gouvernement de prendre des nouvelles mesures pour lutter contre le virus à La Réunion et Mayotte. Elle estime par ailleurs que les mesures réclamées début février n'ont pas été entendues et alerte sur la gestion des évacuations sanitaires face à nos capacités hospitalières. Nous publions ci-dessous sa lettre adressée au Premier ministre dans son intégralité. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)
Monsieur le Premier ministre, la situation de Mayotte et celle de la Réunion se dégradent de jour en jour et si vous avez su entendre ma demande de moyens supplémentaires du 7 février en déployant un hôpital militaire ESCRIM à Mayotte, la réponse demeure aujourd'hui malheureusement insuffisante. Notre taux d'incidence est en augmentation régulière, de 90 cas par jour il y a 10 jours, nous sommes passés aujourd'hui à près de 150 cas. Nous atteignons donc à La Réunion une phase critique de basculement possible de l'épidémie.
Découvrez la réaction d'Ericka Bareigts sur la situation sanitaire actuelle :
En effet, quelles que soient les techniques utilisées de séquençage et de criblage, le taux de dépistage du variant sud-africain est en augmentation nette et constante, avec aujourd’hui un seuil atteint à plus de 50%. Le risque de se retrouver dans une pente analogue à celle de Mayotte augmente donc quotidiennement. Nous sommes prêts à La Réunion à accueillir un pourcentage non négligeable des malades de la zone Océan Indien, comme nous l’avons fait jusqu’à présent.
Néanmoins, notre hôpital réunionnais atteint désormais des taux de saturation avoisinant les 95%. Il est occupé à plus de 80% par des patients issus des évacuations sanitaires de la zone océan indien dont le séjour moyen est de plus de 12 jours, réduisant d’autant le turnover indispensable des lits en réanimation. Que se passera-t-il si nous subissons une augmentation incontrôlable du nombre de cas lié à la forte présence du variant sud-africain comme cela a été le cas à Mayotte ? Nous affronterions notre nouveau pic épidémique avec un hôpital saturé et des personnels hospitaliers à bout de souffle.
Il a été évoqué un pont aérien avec la métropole, lourd et très long à mettre en place. Ce pont aérien ne pourrait se faire pour des raisons techniques que depuis La Réunion. Il ne permettrait visiblement pas de transporter les patients en réanimation COVID +. Quels seraient alors les patients envoyés en soin dans l’Hexagone, seuls, loin de toute famille, dont on sait aujourd’hui qu’elle est indispensable au bien-être des malades ?
Le plan présenté par l’ARS implique la fermeture de 12 blocs opératoires pour atteindre 125 places en réanimation. Ce sont donc autant de soins considérés comme non urgents qui doivent être retardés, un accueil dégradé dans les services d’urgence, une prise en charge moins efficace des maladies longue durée très présentes parmi la population réunionnaise.
Vous le comprendrez, Monsieur le Premier ministre, il est urgent aujourd’hui d’envisager un plan global de soutien pour les structures hospitalières et les personnels soignants de Mayotte et de La Réunion. Toutes les solutions doivent désormais être étudiées, navires hôpitaux armés, ESCRIM, territorialisation de la stratégie vaccinale, accords sanitaires avec les pays de la zone pour y rapatrier une partie de ressortissants français vivant hors de la Réunion.
Nous souhaitons donc que le gouvernement prenne en compte de manière urgente la situation à La Réunion et à Mayotte. Notre hôpital réunionnais doit être soutenu en matériel et en moyens humains afin qu’il offre à nouveau à toutes les Réunionnaises et à tous les Réunionnais des soins de qualité, tout en participant à la solidarité sanitaire dont nous prenons depuis le début de la crise une large part.
Compte tenu de la situation sanitaire exceptionnelle à Mayotte, les moyens apportés à l’hôpital Mahorais doivent être exceptionnels également. Je rappelle que le territoire connaît les taux nationaux maximum sur l’ensemble des indicateurs liés à la crise sanitaire actuelle. Ces moyens matériels et humains permettront aux Mahorais de rester sur leur territoire, proches de leurs familles, durant leur période d’hospitalisation, mais également de libérer la pression sur le CHU de La Réunion.
Ericka Bareigts en faveur d'un débat sur un confinement à La Réunion :
Je me tiens à votre disposition si vous souhaitez échanger sur le sujet et vous prie, Monsieur le Premier ministre, de bien vouloir agréer mes salutations distinguées.
Ericka BAREIGTS
Maire de Saint-Denis
Ancienne Ministre et Députée de la Réunion
Zot la besoin dormi ; fé grasse mat! Lé pas dionysien lo week-end zot ; ou koné pas Ericka ! Le dionysiens kan i arrange à zot
Pourquoi on ne sollicite pas les cliniques privées, comme celà a été fait en métropÃ'le lors de la première vague?
Y a des elus qui défendent la Reunion pendant que d'autres a défaut de bat carré dans l'avion y joue poker.
Elle est inutile. Donc par pitié pas elle ni bello et consorts
Admirable petit bout femme merci , l'ars crie on a tant de vaccins, on a pas le compte de vacciner, le bon sens c'est vacciné ceux qui le veule surtout s'il vont recevoir d'autres
Ramassamy la députée n'a pas encore réalisé son communiqué ? Ce sera fait en juillet.On.n'a pas précisé l'année
Heureusement il y a Mme BELLO et Mme BAREIGT pour défendre les Reunionnais.Que font.les autres elus ?
Elle cause toute seule dans le poste à présent . Misérable tout cela .
Celle qui nous faut à la tête de la région réunion c'est ELLE, pas le globe trotter, bat karé, distributions de l'argent de nos impÃ'ts. Vive Bareigts 2021, dis à li Nou arriv'- pas besoin salit Ti madame là, zot lé pas à la hauteur