Monsieur le ministre, la situation sanitaire à La Réunion est particulièrement préoccupante ces dernières semaines et cela ne s'arrange pas. Le taux d'incidence est en hausse, atteignant 139 contaminations pour 100 000 habitants début mai, avec près de 1193 nouveaux cas en une semaine, et 16 décès entre le 4 et le 10 mai. Pourtant, malgré l'urgence de la situation, le rythme de la campagne vaccinale à La Réunion demeure toujours beaucoup plus lent que dans l'Hexagone. (Photo photo rb imazpress)
Au 17 mai 2021, 118 000 Réunionnais ont reçu au moins une première dose, soit 13,75% de la population de l’île, ce qui représente un Réunionnais sur huit. À la même date, 20 318 000 Français ont reçu au moins une première dose, soit 30,33% de la population, ce qui représente presque un Français sur trois.
Fin avril, la quasi-totalité – plus de 98% – des doses livrées à La Réunion avaient été utilisées. Il ne s’agit donc pas de " défiance " – comme vous l’aviez annoncé en mars dans un communiqué – mais bel et bien de livraisons proportionnellement beaucoup moins importantes à La Réunion que dans l’Hexagone.
Cette inégalité doit cesser. La Réunion, qui fait face à plusieurs variants de diverses origines depuis plusieurs mois, et récemment à un nouveau variant local réunionnais, voit aujourd’hui l’épidémie regagner du terrain. La plupart des habitants veulent se faire vacciner.
La Réunion n’est pas un territoire de seconde zone et la santé de ses habitants est tout aussi importante que celle des hexagonaux. Il est inacceptable de voir que les citoyens français de La Réunion font l’objet d’un traitement différent des citoyens français de l’Hexagone.
Ainsi, Monsieur le ministre, je vous demande de croire en l’impérativité de la situation et de respecter l’engagement que vous avez pris en séance publique à l’Assemblée nationale.
Vous aviez annoncé, devant les Députés, que les livraisons de vaccins seraient proportionnelles au nombre d’habitants de chaque région, y compris à La Réunion, qui a besoin de plus de doses de vaccin et en particulier du vaccin Pfizer, plus sensible aux différents variants existants. Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le ministre, à l’assurance de ma haute considération.
Nadia Ramassamy
"La Réunion n'est pas un territoire de seconde zone"Quelle blague !!! Les "vrais" francais se déplacent comme ils veulent, là ou les citoyens de seconde zone sont enfermés par des "motifs impérieux"... Alors que le taux d'incidence est un des plus bas de France...