Nouvelle circulaire en place dès 2022

Le retour à La Réunion bientôt facilité pour les fonctionnaires de police réunionnais

  • Publié le 1 juin 2021 à 15:00
  • Actualisé le 1 juin 2021 à 15:31

Une nouvelle circulaire pour les fonctionnaires de police originaires de l'ile sera mise en place dès le début de 2022. Elle devait permettre aux policiers réunionnais d'obtenir plus facilement leur mutation vers La Réunion pour se rapprocher de leur environnement familiale. (Photo d'illustration : www.ipreunion.com)

Depuis de nombreuses années, les policiers souhaitant rentrer dans l'île après avoir exercé en métropole se heurtent au flot de demandes mélangeant policiers métropolitains et policiers réunionnais. Une situation qui allonge les délais de mutations. "Il faut compter entre 17 et 22 ans pour rentrer sur le département et quand on connaît la souffrance des policiers en métropole sans leurs familles c'est vraiment long" témoigne Stéphane Lebreton du syndicat Unité Sgp Police-FO.

Malgré la loi sur l'égalité réelle de 2017, les syndicats réclamaient une réelle priorité sur les dossiers de mutations. "On trouvait ça injuste par rapport à l'éloignement de ses racines. C'est beaucoup plus difficile pour un Réunionnais de se rapprocher de chez lui, à l'inverse des métropolitains qui peuvent prendre le train" résume Idriss Rangassamy, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale.

Une nouvelle circulaire pour les fonctionnaires de police ultramarins concernant leur Cimm (les centres d’intérêt matériels et moraux) devrait donner plus de points aux ultramarins. "Les policiers ont deux types de critères pour obtenir leurs mutations, principaux et secondaire. Dans les secondaires, il faudra remplir avec le plus de détails possible sa situation par rapport à La Réunion pour obtenir un classement qui sera évalué avant la mutation et priorisera les Cimm" confirme Idriss Rangassamy.

Les mesures sont encore à l'étude et ne sont pas encore mises en place " Il reste encore à déterminer le nombre de points supplémentaires par rapport aux policiers ne venant pas de La Réunion. Ce sont des modifications transitoires qui seront effectives dès l'année prochaine" précise Stéphane Lebreton. 

Pour les syndicats de police cette circulaire prend enfin en compte des motifs de mutations sur la santé mentale des policiers. "On espère très rapidement que les délais de mutations soient réduits au maximum pour qu'ils puissent rentrer à La Réunion, on est quand même un des départements qui à le plus de demandes dérogatoires concernant la santé du fonctionnaire" rajoute-t-il.

- "Il ne faut pas que l'outre-mer soit une spécificité" - 

Au-delà de la prise en compte des Cimm, les policiers ultramarins réclament également une révision des zones entre la police et la gendarmerie. "On souhaite récupérer des zones gérées actuellement par la gendarmerie pour les faire passer en zone police". Une nécessité pour Stéphane Lebreton. "Ca permettraient de désisoler certaines polices de l'île pour agrandir leurs zones d'actions" ajoute Stéphane Lebreton.

Les syndicats réclament également une meilleure application de la loi sur les secteurs gérés par la police "Normalement, il est recommandé d'avoir une police pour toutes les villes de plus de 20.000 habitants, hors il ne faut pas laisser le sud avec une seule police à Saint-Pierre et aucune au Tampon ou à Saint-Louis" demande donc Idriss Rangassamy.

Le secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale se défend de tout remplacement entre police et gendarmerie. "L'idée n'est pas là du tout : il s'agit d'avoir de la cohérence avec les textes car cela pose problème dans le cadre des violences urbaines ou des poursuites judiciaires. Il ne faut pas que l'outre-mer soit une spécificité" conclut-il.

mba/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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