
Dans un message d'un quart d'heure posté sur YouTube, Sébastien Lecornu s'exprime directement aux Guadeloupéens et Guadeloupéennes. Il indique que de nombreux échanges ont été effectués avec les élus, pour effectuer un "diagnostic" de la situation."Mes premières pensées vont à toutes celles et tous ceux qui n'ont pas pu aller se faire soigner" indique-t-il, évoquant les blocages en cours sur l'archipel.
"Les crises que nous affrontons viennent de loin", reconnaît le ministre des Outre-mer, qui appelle à faire une distinction entre trois crises différentes. "La première, qui est la question de l'obligation vaccinale des soignants et des pompiers, la deuxième qui porte l'expression d'un malaise structurel particulièrement dans la jeunesse guadeloupéenne et la troisième avec ses actions violentes : des voyous, des pilleurs et des casseurs."
Sur la question des violences, il prévient : "ceux qui basculent dans la violence devront en répondre devant la justice". Le gouvernement maintient son renfort, par l'envoi notamment d'agents du GIGN et du RAID. "La moitié des barrages a été démantelée et une centaine d'individus a été arrêtée" informe le ministre.
Ces troubles ne doivent pas être confondus avec la mobilisation sociale. "En Guadeloupe, ils sont 1.400 soignants à avoir fait le choix de leur liberté individuelle plutôt que leur carrière professionnelle."
Il faut examiner "un examen au cas par cas" affirme le ministre des Outre-mer, soignants ou pompiers. Pour les personnels hospitaliers des échanges vont être engagés, encadrés par l'ARS. "Les personnes concernées bénéficieront d'un délai, jusqu'au 31 décembre." Soit celles-ci acceptent le vaccin, soit elles refusent et iront vers une réorientation professionnelle.
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Concernant la crise structurelle, "les douleurs du quotidien réveillées, un chômage endémique qui touche particulièrement les jeunes, la vie chère, tous les défis de l'insularité". Il appelle à un effort constant pour partager les contraintes. Sébastien Lecornu prend l'exemple de l'eau, dont le problème doit être réglé d'ici 2027 selon le ministre. L'Etat s'engage aussi à financer 1000 emplois aidés pour les jeunes dès maintenant, en co-financement avec les élus locaux.
Sur la question de l'autonomie, abordée "en creux" par plusieurs élus durant les échanges menés, Sébastien Lecornu affirme que "le gouvernement est prêt à en parler : il n'y a pas de mauvais débats, du moment qu'ils servent à résoudre les vrais problèmes du quotidien des Guadeloupéennes et Guadeloupéens".
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