Le monde du sport sous le choc

Violences conjugales : le conjoint de la judokate Margaux Pinot relaxé

  • Publié le 2 décembre 2021 à 09:43
  • Actualisé le 2 décembre 2021 à 11:46

Dans un texte publié sur les réseaux sociaux, la judokate Margaux Pinot raconte qu'elle a été violentée par son conjoint et entraîneur Alain Schmitt dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 novembre 2021. "Insultée", "rouée de coups de poings", "tête frappée au sol", "étranglée", la sportive décrit l'agression qu'elle a subie, photo de son visage tuméfié à l'appui. Après avoir porté plainte contre son compagnon, elle informe que la justice a décidé de le relaxer. Une annonce qui met le monde du judo en émoi : Teddy Riner, Clarisse Agbégnénou ou encore Amandine Buchard soutiennent Margaux Pinot et disent ne pas comprendre la décision de la justice. (Photo : Facebook Margaux Pinot)

Dans son message posté sur les réseaux ce mercredi 1er décembre 2021, la judokate Margaux Pinot décrit l'agression qu'elle a subie : "j’ai été insultée, rouée de coups de poings, ma tête a été frappée au sol à plusieurs reprises. Et finalement étranglée". Réfugiée chez ses voisins, elle a pu prévenir la police avant de porter plainte. "J’ai cru mourir (...) J’ai plusieurs blessures dont une fracture au nez et 10 jours d’Interruption Temporaire de Travail" ajoute la sportive.

Elle annonce cependant que la justice a décidé de relaxer son compagnon. "Que vaut leur défense calomnieuse face à mes blessures, et le sang jonchant le sol de mon appartement ? Que manquait-il ? La mort au bout, peut-être ? C'est probablement le judo qui m'a sauvé. Et mes pensées sont aussi pour celles qui ne peuvent pas en dire autant."

Face à ce témoignage, le monde du judo et plus généralement du sport apporte son soutien à Margaux Pinot. "Que faut-il faire pour que les victimes soient entendues ?" s'interroge Teddy Riner. "Je n’ai pas les mots pour exprimer tout ce qui se passe dans ma tête et mon corps en tant que femme face à ce que ma coéquipière Margaux Pinot a subi. (...) Que faut-il pour que les sanctions tombent, la mort?" écrit sur Twitter Clarisse Agbégnénou. "Relaxé vous avez dit ? Manque de preuves vous avez dit ? Tant de campagne de lutte contre les violences faites envers les femmes pour ça ?" s'indigne la judokate Amandine Buchard.

Interrogé par l'AFP, le président de la Fédération française de judo Stéphane Nomis réagit : "on n'a pas compris et on a été abasourdi, on a pris un KO par la décision. Ca fait une journée que j'essaie de comprendre. Je ne comprends pas comment on peut dire qu'il y a une absence de preuves. Je n'ai pas tout le dossier, mais quand on voit son état, j'ai du mal à comprendre que quelqu'un puisse dire absence de preuves. Pour le commun des mortels, absence de preuves en voyant la tête de Margaux, c'est incompréhensible. (...) On va bien évidemment être très, très attentifs à la décision définitive, elle va avoir notre soutien, l'opinion est avec elle, la fédération est avec elle."

Alain Schmitt, 38 ans, avait été arrêté dans la nuit de samedi à dimanche au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) juste avant son départ pour Israël, où il est attendu pour prendre les rênes de l’équipe nationale féminine. Le parquet de Bobigny avait requis un an de prison avec sursis pour " des violences très graves, même pour un primo-délinquant ". Il a annoncé faire appel.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com avec AFP

guest
3 Commentaires
Et ben dis donc
Et ben dis donc
2 ans

Ça se passe en métropole. Courage aux victimes

macro, depuis son mobile
macro, depuis son mobile
2 ans

Une fois de plus nous avons la preuve que la justice chez nous n'existe pas . Le talion que ça qui fonctionne

HULK
HULK
2 ans

Le dicton le plus c.. qui existe : "je fais confiance à la justice de mon pays". Çà se confirme.