Les lits de réanimation augmentés, un renfort national sollicité

Covid-19 : pas de renforcement du couvre-feu ni de confinement

  • Publié le 14 janvier 2022 à 19:06

Le préfet Jacques Billant s'annonce finalement aucune mesure de freinage supplémentaire : le couvre-feu est maintenu à 21h sans être renforcé et aucun confinement n'est prononcé pour les jours à venir. Le préfet estime que "les conséquences hospitalières de cette situation restent maîtrisées" malgré la forte hausse des contaminations. Sur le plan sanitaire cependant, plusieurs décisions ont été prises : de nouveaux lits de réanimation vont être débloqués pour atteindre une capacité de 113 places, un renfort national de médecins anesthésistes et d'infirmiers spécialisés en réanimation a été sollicité. La prise en charge à domicile des patients malades va aussi être facilitée. Nous publions ci-dessous le communiqué de la préfecture (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Le constat est clair, il a été largement partagé par tous dans le cadre du point de situation diffusé mardi dernier :

-     l’épidémie poursuit sa très forte progression : le taux d’incidence a dépassé le seuil de 3 400 contaminations pour 100.000 habitants et ce sont 5.000 cas positifs qui sont enregistrés quotidiennement depuis le début de la semaine ;

-     cette forte propagation de l’épidémie a eu des impacts sur nos capacités hospitalières avec une croissance du nombre d’admission en réanimation et en médecine COVID.

Pour autant, les conséquences hospitalières de cette situation restent maîtrisées pour deux raisons :

-     le nombre d'admissions hebdomadaires en réanimation reste proportionnellement inférieur à la progression des contaminations ;

-  des efforts de réorganisation des établissements publics et privés de santé ont permis d’augmenter significativement les capacités d’accueil au cours des 4 dernières semaines et de faire face à l’augmentation des besoins d’hospitalisation des patients : + 26 lits en réanimation et + 93 lits en médecine COVID.

De surcroit, l'épidémie a changé d'ampleur, mais aussi de nature avec la diffusion désormais prépondérante du variant Omicron dont le pic de contaminations se manifesterait pleinement dans les 2 à 3 semaines qui viennent.

Jusqu’à présent, ce sont surtout les effets de la dernière vague du variant Delta qui impactent le système de santé.

Considérant que le variant Omicron va commencer à produire ses effets potentiels sur les besoins d’hospitalisation, mais qu’il est aujourd’hui estimé moins dangereux que le variant Delta et même que le virus historique, le recours aux lits de réanimation ou de médecine conventionnelle pourrait diminuer.

Dans ce nouveau contexte, sans certitude sur la poursuite de l’aggravation des capacités hospitalières du système de santé, le Préfet a décidé de surseoir à la prise en urgence de nouvelles mesures de freinage.

Dès la semaine prochaine, sur le plan sanitaire :

-     le système hospitalier va continuer à s'adapter pour anticiper d’éventuelles augmentations de réanimation en armant 6 à 8 lits supplémentaires (par la fermeture de nouvelles salles de bloc opératoire) ;

-     l’ARS a sollicité un renfort national de médecins anesthésistes et d’infirmiers spécialisés en réanimation pour permettre une éventuelle nouvelle augmentation capacitaire.

D'ici une dizaine de jours, c’est donc un potentiel de 113 lits de réanimation qui  serait disponible (100 aujourd’hui) ;

-     la prise en charge à domicile en toute sécurité des patients malades du COVID et n'ayant pas besoin d'être hospitalisés sera facilitée ;

-     l’offre de vaccination va continuer à se développer.

Avec le concours de l’Institut Pasteur, l’ARS va établir une projection actualisée de la situation pour les semaines à venir dans une perspective plus favorable que les prévisions initiales, ce qui permettra de conforter ou d’adapter les mesures de freinage à prendre.

Une chose est sûre, la situation nous engage collectivement à agir en coresponsabilité pour se protéger et protéger les autres en respectant strictement toutes les mesures déjà en vigueur.

guest
7 Commentaires
Pouf
Pouf
2 ans

Taux de covid i explosent. A ne rien comprendre. Moins d hospitalisation, mais ouverture de lits et renforts medecin, infirmiers venant de metropole. Ce préfet et ladoucette i prend a nous pou couillon.

Kafrine 974
Kafrine 974
2 ans

On maîtrise rien la '.dans une semaine la rentrée on voit les personnes qui ne sont pas sur le terrain '.et on rajoute des lits par miracle 'quand on vas commencer à trier les patients on vera bien '.déçu de cette politique'

Tout ça pour ça
Tout ça pour ça
2 ans

Tout ça pour ça. On a compris qui décide. C'est vrai qu'en Avril il y a des elections. En gros on a l'impression d'un " démerde à zot".

THOR
THOR
2 ans

Totoche ! tout ce suspense pour çà.....les Médias qui se déchaînent et nous annoncent "vous allez voir ce vous allez voir !", même l'élue de la Possession qui d'un air grave (cela faisait longtemps qu'on l'avez pas vu à la télé....faut se distinguer !), digne d'un général en campagne, nous déclare que des mesures fortes doivent être prises.....ben la montagne qui accouche d'un souriceau.....

Tiki, depuis son mobile
Tiki, depuis son mobile
2 ans

Faux et archi faux !! Infame tissu de mensonges. Les "renforts" de métropole sont dus aux vacances, aux démissions, aux suspensions et aux cas covid au CHU de la Réunion. Quelle honte d'écrire de telles insanités !!!

Lucay
Lucay
2 ans

Vive le préfet, les moutons taisez vous, confine à zot tout seul

Regrettable
Regrettable
2 ans

Bien regrettable que rien n'est fait - en plus - pour réduire cette pandémie à la Reunion. Merci Paris.