Coupe du monde 2018

Mondial-2018: Portugal-Espagne, Ronaldo, l'avenir c'est maintenant

  • Publié le 14 juin 2018 à 15:55
  • Actualisé le 14 juin 2018 à 20:30

Cristiano Ronaldo a sur la pendule: l'attaquant doit faire abstraction de son avenir incertain en club pour aider le Portugal à triompher de l'Espagne, vendredi pour son entrée en lice au Mondial-2018, peut-être sa dernière chance de briller dans une Coupe du monde.


"CR7" a raté sa finale de Ligue des champions, se faisant voler la vedette par Karim Benzema et Gareth Bale. Il était aussi passé à côté de la finale de l'Euro-2016, sorti sur blessure après 25 minutes de jeu avant d'assister au sacre de son équipe. Et, depuis quelques semaines, c'est davantage pour son futur que pour son football qu'on parle de lui.
Car à la manière de l'Espagne, qui a limogé son sélectionneur à deux jours de ce choc à fort enjeu à Sotchi, Ronaldo a lui aussi piqué une petite crise d'avant-Mondial, en laissant entrevoir son envie de quitter le Real Madrid sur fond de désaccord contractuel.
- Spéculations sur un départ -
Intox ou désir réel? Les spéculations concernant l'avenir de la star du Real Madrid, âgée de 33 ans, sont nombreuses depuis qu'il a lâché, le soir de la finale de C1 remportée contre Liverpool (3-1), que "c'était bien de jouer dans ce club". Au passé.
Il a ensuite calmé le jeu en donnant rendez-vous "l'année prochaine" aux supporters madrilènes, mais le quotidien Record a remis de l'huile sur le feu en annonçant, sans conditionnel, que la star avait pris la décision "irréversible" de quitter le Real.
"Je n'ai rien de négatif à dire sur Cristiano, il a l'air concentré, il n'a pas l'air inquiet concernant son futur", a affirmé lundi son coéquipier en sélection Manuel Fernandes.
"Cristiano est désormais uniquement concentré sur l'équipe nationale et le fait qu'il soit dans l'équipe du Portugal signifie qu'il se donnera à 100% pour la cause", a embrayé mercredi le milieu Bernardo Silva.
Il vaudrait mieux car vendredi à Sotchi, c'est une finale avant l'heure qui attend le Portugal face à l'Espagne, pays d'accueil de Ronaldo. Finale du groupe B, au moins, puisque les deux autres sélections de la poule, Maroc et Iran, sont moins prestigieuses - mais pas sans qualités.
Les corvées d'abord, pour "CR7" et consorts? Lors du Mondial précédent, cela ne leur avait pas souri puisqu'ils avaient été hachés menus par le futur champion, l'Allemagne, 4-0. Accrochés ensuite par les Etats-Unis (2-2), ils avaient quitté la compétition dès le premier tour... Comme l'Espagne, humiliée par les Pays-Bas puis battue par le Chili.
Dans les confrontations directes en Coupe du Monde, la "Roja" garde toutefois un avantage psychologique puisqu'elle reste sur une victoire en huitièmes en 2010 (1-0, but de David Villa), prélude à un premier sacre planétaire.

- 'Il donne l'exemple' -

Mais si Ronaldo a vécu un avant-Mondial un peu agité, l'Espagne a connu bien pire depuis quelques jours: à Sotchi, "CR7" ne croisera pas son futur entraîneur au Real, Julen Lopetegui, démis mercredi de ses fonctions de sélectionneur parce qu'il s'était mis d'accord en douce avec le club merengue pour succéder à Zinédine Zidane.
Nommé au pied levé, Fernando Hierro, au pedigree aussi modeste comme entraîneur qu'impressionnant en tant que joueur, a préconisé l'amnésie sur cet épisode. "Nous devons changer de logiciel, oublier tout cela, nous entraîner et suivre notre feuille de route", a asséné celui qui était jusque-là directeur sportif de la fédération espagnole.
Ronaldo aussi a une feuille de route: vu son âge, le 'Musclor' du foot portugais joue peut-être sa dernière carte pour tenter de remporter le plus beau des trophées, et l'un des seuls qui manque à son impressionnant palmarès.
Un beau parcours en Coupe du Monde l'aiderait aussi à gagner un nouveau Ballon d'Or qui, après 2008, 2013, 2014, 2016 et 2017, lui permettrait de dépasser son rival argentin Lionel Messi (2009, 2010, 2011, 2012, 2015).
"C'est notre capitaine, il nous donne l'exemple et conseille les jeunes joueurs en partageant son expérience", a glissé le jeune Bernardo Silva (23 ans). Et au plus vite, car l'horloge tourne pour Cristiano Ronaldo.
AFP

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