Deuxième participation

Volley: en plein rêve, les Français verront les Jeux de Tokyo

  • Publié le 11 janvier 2020 à 01:08
  • Actualisé le 11 janvier 2020 à 07:53

Comme dans un rêve: les volleyeurs français ont surclassé l'Allemagne vendredi soir à Berlin, validant la qualification pour les JO-2020 de Tokyo (24 juillet-9 août), la deuxième participation olympique pour la plus belle génération du volley français après Rio-2016.

Malgré les renoncements pour "raisons personnelle" (Stephen Boyer), malgré les absences sur blessures (Thibault Rossard, Trevor Clevenot), malgré les bobos (Julien Lyneel, Kévin Le Roux) qui ont limité la rotation, les hommes de Laurent Tillie ont surmonté tous les obstacles sur leur chemin vers le Japon. C'est sur ce point que Tillie a d'ailleurs insisté lors de sa causerie d'avant-match diffusée par la chaîne L'Équipe pour motiver ses troupes.

"C'est le match que l'on attendait tous, et sur lequel personne ne pariait. Et vous êtes toujours là. Alors on va sortir, s'échauffer, regarder les mecs dans les yeux. Tenir, tenir, tenir, tenir jusqu'au bout et pour nous", a-t-il lâché. Vendredi, en finale du tournoi de qualification olympique, ultime compétition qui ne délivrait qu'un billet pour Tokyo, ses hommes ont maîtrisé les hôtes allemands, même lors d'un troisième set dominé par leurs adversaires mais renversé dans le "money time".

- Effacer l'échec carioca -

Ils ont bouclé l'affaire en trois sets (25-20, 25-20, 25-23), 80 minutes pour se diriger vers la porte d'embarquement pour Tokyo, notamment portés par l'excellente rencontre de son pointu, Jean Patry, véritable révélation côté tricolore de ce mini Championnat d'Europe et auteur de 14 points, meilleur marqueur français.

Et comme souvent avec cette équipe de France, sa star Earvin Ngapeth a serré le jeu, pour donner le rythme. Et comme tout un symbole, c'est "Pépette" qui a tué tout suspense sur un dernier ace, pour recevoir ensuite le "Daruma", figurine de papier mâché japonaise symbolisant la qualification pour Tokyo-2020.
Laurent Tillie, en larmes de longues secondes sur son banc après la cérémonie protocolaire, a fait des choix forts pour cette finale, laissant le capitaine Benjamin Toniutti, passeur titulaire depuis près de huit ans chez les Bleus, sur le banc, lui préférant Antoine Brizard, époustouflant.

Il a également laissé son fils Kevin Tillie sur le banc, pour le faire rentrer dans les derniers moments de la rencontre. Des décisions identiques à celles qui avaient fait basculer une demi-finale contre la Slovénie jeudi.

Car les Bleus s'étaient très largement ouverts la voie à la force des bras, en matant les champions d'Europe serbes dès le premier match pour la phase de groupe, puis la Slovénie en demi-finale dans un match d'anthologie.

A Tokyo cet été, la bande à Ngapeth voudra faire oublier la désillusion carioca, une élimination dès la phase de groupe alors qu'ils étaient arrivés au Brésil avec un titre de champion d'Europe en 2015 et une Ligue mondiale 2015. Un échec brésilien qu'ils ont gardé en mémoire pendant toute l'olympiade.

Cette qualification, qui paraissait hautement improbable jeudi quand les Français étaient menés deux sets à zéro en demi-finale face aux Slovènes, intervient quelques mois après une décevante quatrième place à l'Euro en France. "Malgré la déception, on s'est remis en selle après trois mois. On avait tellement envie d'aller à Tokyo, ça semblait impossible avec tous les petites problèmes qu'on a eus. Réussir à se qualifier c'est tout bonnement incroyable", "c'est un peu notre médaille", a savouré Laurent Tillie.

AFP

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