Lettre ouverte de Fabrice Hoarau sur les troubles sociaux

Ecouter pour entendre...

  • Publié le 23 février 2013 à 14:45

Ce mois de février 2013 ressemble à s'y méprendre à celui de 2012. Comme l'année dernière La Réunion connait des troubles sociaux, qui impliquent des jeunes portés au désespoir. Nous ne parlons pas, bien entendu, de ceux qui accompagnent le mouvement pour toutes sortes de raisons, excepté la recherche d'un emploi. Ni des trop jeunes, présents pour le fun : ils devraient être au lit ou sur les bancs du collège. Hormis ces deux catégories, nous ne pouvons ignorer la détresse d'un grand nombre de jeunes de 18 à 25 ans qui recherchent un emploi ou une formation, parfois depuis plusieurs années, et ne trouvent rien à part quelques clefs à béquer.

Personne ne peut accepter les barrages de routes, ou des exactions telles que l’incendie de la mairie annexe de la rivière des galets. Personne ne peut accepter ces faits inadmissibles et répréhensibles. Personne ne devrait, comme certains politique, mettre de l'huile sur le feu à des fins politiques, espérant déstabiliser les communes à l'approche des élections. Personne ne peut admettre l'utilisation cynique du malheur de la jeunesse à des fins électorales. Suivez mon regard...

Ces considérations ne doivent pas nous détourner des causes de ces troubles que tout le monde essaie habituellement de passer sous silence. Je veux parler de ce fléau qu’est le chômage, et surtout du chômage des jeunes qui, dans notre île, atteint un triste record, seulement égalé par quelques Etats européens en plein effondrement, ou des Etats meurtris du Sud. Nous sommes la région européenne qui détient le record du chômage des jeunes !

Tout le monde s’accorde à dire que ce fléau est le résultat du modèle capitaliste financier, qui trouve aujourd’hui partout dans le monde ses limites, mais que nos décideurs ne veulent pas ou pensent ne pas pouvoir mettre en cause. Ce système qui fait qu’une minorité de riches profitent, tandis qu’une grande majorité trime ou chôme, et vit au jour le jour.
Alors, que faut-il faire ? Je n'imiterais pas les adeptes de la science infuse, du " yaka " et du " faukon ", qui comme par hasard ne sont jamais ceux qui ont les mains dans le cambouis. Mais la réflexion s'impose, sur les moyens dont nous disposons déjà.

Parlons, par exemple, des emplois d’avenir : faut-il les refuser au motif que le reste à financer est trop important ? Faut-il en prendre un maximum, au risque de déstabiliser les finances des collectivités ? Faut-il engager un rapport de force avec le gouvernement pour avoir un financement plus important ? Ou faut-il encore appeler à la solidarité locale des collectivités (Département et Région) pour obtenir une participation au cofinancent ? 

Chacun aura sa réponse, mais la diversité des opinions tourne à la cacophonie...et pendant ce temps-là, le pays brûle. On peut dire que 5000 contrats " aidés " ne règleront pas le problème global du chômage des jeunes. Cela ne coûte qu'un peu de salive...et c'est tellement facile à dire, lorsqu'on a soi-même un emploi et un revenu garantis ! Un parallèle peut être aisé et avancé, entre , d'une part, toutes ces personnes qui refusent et critiquent ces contrats, en disant du haut de leur perchoir que cela ne règlera rien, mais acceptent la liste dite LUREL de 108 produits en disant que c’est déjà ça.

On ne cesse de parler de " responsabilité des Réunionnais " pour le développement de leur pays, de " mobilisation de toutes les forces vives et politiques ", " au service de notre jeunesse ". Pourquoi ne pas commencer par se mobiliser pour utiliser ce que nous avons, cesser de jouer avec les nerfs de notre société au bord de l'explosion, et réussir la mise en place de ce dispositif d' " emploi d'avenir " ? Comment emmener nos jeunes vers des solutions pérennes, si nous n'avons pas réussi à nous entendre, pour accomplir le premier pas ? C'est à dire, installer sans tarder ce dispositif " emploi d’avenir " ...

Fabrice Hoarau

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3 Commentaires
runy
runy
11 ans

"yaka" et "faukon", c'est Fabrice Hoarau qui criait qu'il faut augmenter les contrats aidés en novembre... Pas faute de nous avoir souler avec la conférence économique et sociale pour aujourd'hui venir donner des leçons. Réussir la mise en place des emploi d'avenir, le fils met au pilori le père qui dit que les emplois d'avenir coûtent trop cher aux communes....
Quand à ceux qui sont confortablement installé, M. Hoarau le premier, cette capacité à moraliser quand on n'est pas soi même clean ... Parce que j'ai pas vu Fabrice Hoarau faire de porte à porte ou mouiller la chemise pendant les législatives... M. Hoarau doit croire qu'on va voter pour lui uniquement parce qu'il est le fil de Claude ...
C'est pas d'ailleurs Claude Hoarau qui est sous tutelle du préfet, magnifique gestion Tel père, pire fils... Ce sont les emplois d'avenir qui vont nous sauver, comme ça on pourra être taxer par le gouvernement d'Hollande ...
Belle leçon M. Fabrice Hoarau, tu parles d'un communiste, digne d'un socialiste !! Changement de bord en perspective ?

Fantomas
Fantomas
11 ans

Il y a malheureusement des yaka et des faukon qui sonnent comme des évidences.
Prenons le Port, et sa gestion catastrophique, 30 ans que je frequente cette ville, 30 ans que rien ne bouge si ce n'est le culturel, 30 ans que les jeunes n'y ont rien a faire, aucune activité,
A chaque élection porte à porte et on promet ) ces même jeunes des emplois (la rente moderne, un ti boulot à la mairie quoi ),
Des emplois à créer au Port ce n'est pas ce qui manque, déjà sécuriser le centre ville, le port un samedi et mercredi apres midi une semaine sur 2 c'est 30 à 60 jeunes alcoolisés, zamalisés et arthanisées, ils sont bruyants pas forcement violent mais ca ne donne pas envie de frequenter le centre ville du Port,
Commencez donc par le rendre viable ce centre ville et vous verrez qu'il y aura des créations d'emplois, Demande au commissariat du Port de faire son boulot et de ne plus rester dans l'immobilisme total, au Port la rumeur dit qu'ils ont pour consigne d'agir uniquement lorsque cela depasse le feu de poubelle,
Rumeur qui semble belle et bien vraie car les seuls representants de l'ordre qui explique a ces jeunes que fumer la, faire le zouk et gueuler ( je ne parle pas d'arrestation ou autre ) ne sont pas du Port mais plutôt de Saint Denis ou d'autres villes.
Il est remarquable d'ailleurs de voir que les policiers portois sont rarement en centre ville, les forces de l'ordre sont tjrs en dehors de la ville, généralement présent vers 18H deux à trois par semaine, à mettre des pv,
Lors des cambriolages de magasins, la mairie a du engager deux agents de sécurité pour pérenniser le centre ville, deux agents pour un centre je vous laisse imaginer leur efficacité à pied, et toujours de policiers portois en centre ville juste la bac de St Denis de passage,
Alors l'emploi d'avenir ? J'ai plutôt envie de dire donner aux gens d'investir dans cette ville, car le Port est bien une ville dynamique avec une population dynamique,
Les immobiles sont ceux qui brulent les poubelles, les forces de l'ordre et cette merveilleuse municipalité qui passe son temps à essayer d'endormir tout le monde,

Pas terrible la partie pour ecrire j'ai un peu planté mon message ,si vous le trouvez interessant à vous de le copier coller sinon tant pis, bvo pour votre site !

Mireille
Mireille
11 ans

Il peut citer des noms le Hoarau? Parce que les "on dit" ou "certains disent" ca ne vaut pas mieux que les "faut qu'on" "y a qu'à". Donc à Saint-Louis, le maire aura plein d'emplois d'avenir a donner aux jeunes! cool!