Courrier des lecteurs

Pourquoi SAPSDIS et FO-SDIS n'ont pas signé le protocole d'accord ?

  • Publié le 26 avril 2013 à 19:00

Pour mémoire, il est rappelé les trois points inscrits au préavis de grève: exonération totale du remboursement du trop-perçu suite à une erreur de l'administration, maintien du niveau de rémunération actuelle et revalorisation du régime indemnisation des PATS.

Si nous n’avons pas signé le protocole c’est parce que :
1) Pour nous, 80 % du problème a été réglé par le vote du CASDIS (Conseil d’Administration du Service Départemental d'Incendie et de Secours), à savoir effacement total du trop-perçu. Ça c’est acquis. Reste les deux autres points du préavis à traiter à part égale dans le protocole.

2) Les termes du protocole ne nous conviennent pas.
"La nécessité légitime de ne pas amputer brutalement le pouvoir d'achat des agents concernés", pour nous cette phrase signifie amputer avec douceur, alors que nous, nous ne voulons pas d’amputation tout simplement.

3) Nous ne voulons pas bloquer l'avancement du personnel pendant les 4 années à venir au moins :
- Par la suppression de 300 000 € sur le chapitre avancement du personnel ;
- Par la suppression des 271 000 € prévus pour la revalorisation des points d’indice.

4) Nous voulons savoir qui sont les responsables de cette situation périlleuse pour les sapeurs-pompiers car :
- Un pompier en section opérationnelle ne connaît rien dans le calcul de la paie ;
- Un directeur départemental doit savoir ce qu’il signe chaque fm de mois, quand il paraphe les états de salaires ;
- Un pompier de base perçoit 70 €/mois d’indexation illégale ;
- Un directeur départemental perçoit presque 400 €/mois d’indexation illégale ;
- Depuis 2001, indexation illégale des primes de certains PATS au détriment du plus grand nombre.
Au regard des montants enjeux, n'aurait-on pas maintenu cette situation volontairement? Et donc pour nous, les responsabilités de chacun doivent être mises sur la table. Nous ne sommes pas d’accord avec le point numéro 1 du protocole qui exclut toute recherche en responsabilité.

5) Nous voulons que le régime indemnitaire des PATS soit pris au sérieux, et non calqué sur celui du Conseil Général, plus défavorable au personnel du SDIS, comme voulu par certaines personnes représentantes du personnel.

Michel MANI et Daniel POUNY
 

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1 Commentaires
Pierre
Pierre
10 ans

Nous autres contribuables , parce qu'au final ce sont bien les impôts qui financent ce service , nous ne voulons que l'application de la loi , rien que la loi mais toute la loi . Et nous ne comprenons pas en quoi il y aurait un droit acquis au maintien d'une situation irrégulière , même au moyen d'un artifice de calcul.
Il faut ajouter que cette illégalité s'ajoute à un autre concernant l'indexation du salaire des fonctionnaires , dont font aussi partie les pompiers.
Cette affaire révèle la faiblesse de la classe politique qui n'en est d'ailleurs pas vraiment une . C'est en fait le faux nez de la technostructure administrative qui à La Réunion a colonisé toutes les sphères du pouvoir , dans la plus pure tradition soviétique . Tout est administré ici : l'emploi , le logement , l'éducation , la santé , la sécurité , l'économie , le social évidemment , la consommation , l'énergie , la culture ,l'information , les transports , le sport etc...
Derrière chacune de ces fonctions il y a des fonctionnaires , ça va de soi ; et en face il y a des administrés passifs , très peu citoyens , consommateurs peu exigeants qui , sur un marché captif , subissent inévitablement la loi de l'offre dominante fournie par la technostructure administrative monopolistique le plus souvent .
Parfois les biens offerts sont purement symboliques : l'autorité , la sécurité , la solidarité , la justice.
Les pompiers n'échappent pas à la règle ! Leur production est de plus en plus symbolique