Courrier des lecteurs

La CGTR-Finances publiques appelle à la grève le 10 septembre

  • Publié le 7 septembre 2013 à 14:01

Le Gouvernement vient d'annoncer son projet de contre-réforme des retraites. La bataille des idées ne fait que commencer. Il faudrait aux dires de certains se satisfaire d'avoir échappé au pire : pas de hausse de la CSG, pas de report de l'âge légal de départ à la retraite, pas de modification du mode de calcul de la pension des fonctionnaires. Mais en revanche une hausse des cotisations et un allongement des annuités. Quelle justice dans tout ça ? Mais surtout quelles réponses aux revendications des salariés, de la jeunesse, des retraités, des privés d'emplois ? Aucune !

Même le compte pénibilité relève de la manipulation consistant à maintenir, dans le meilleur des cas un départ à taux plein à 41,5 annuités, soit aucune amélioration.

Les reculs mis en oeuvre depuis 1993 (Balladur/Sarkozy) sont confirmés au plus grand bonheur du MEDEF qui ne cesse de marteler qu’il faut amplifier les mesures en faveur de la baisse du coût du travail.

Après les 20 milliards d’euros du Crédit Impôt Compétitivité et l’ANI 2013, le gouvernement entend faire un nouveau cadeau au MEDEF par une ristourne supplémentaire de 1 à 2 milliards d’€ sur les 34 milliards d’euros de cotisations familiales des entreprises. Et le Kamikaze libéral, ministre des Finances, P Moscovici, a déclaré qu’il fallait aller encore plus loin dans la baisse des prélèvements obligatoires sur les entreprises.

D’un côté, nous avons donc la rigueur infligée à des salariés, pressés comme des citrons et de l’autre, " un patronat assisté " continuant à bénéficier de cadeaux gonflant les dividendes, facilitant les licenciements, réduisant les salaires, augmentant les durées de travail et foulant au pied le Code du travail !

La CGTR revendique :

- l’abrogation des contre-réformes précédentes et le retrait du projet du gouvernement.

Pour s’inscrire dans une dynamique de progrès social, la CGTR préconise d’asseoir une réforme des retraites sur 4 axes :

- Rétablir l’âge d’ouverture des droits à 60 ans, avec une retraite d’au moins 75% du salaire d’activité pour la majorité des salariés et au moins égale au SMIC (que la CGTR revendique à 1700 euros) ;

- Tenir compte de la pénibilité par des mesures d’anticipation d’âge avant 60 ans ;

- Assurer l’égalité entre les femmes et les hommes ;

- Assurer une retraite de haut niveau pour le plus grand nombre et en particulier les plus jeunes d’entre- nous.

Pour financer cette réforme la CGTR propose :

A court terme :

- Revenir sur les 200 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises, notamment en supprimant les exonérations de cotisations sociales qui n’ont pas montré d’efficacité en matière d’incitation à l’emploi stable. Celles-ci s’élèvent aujourd’hui à près de 30

milliards d’euros par an ;

- Récupérer les milliards de fraude et d’évasion fiscales ;

- Atteindre l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, ce qui permet d’augmenter les ressources du système de 10 milliards d’euros à l’horizon 2020.

A plus long terme :

- Revoir le calcul de la cotisation employeur de sorte de la moduler en fonction de la politique salariale et d’emploi et de la part des salaires dans la valeur ajoutée de l’entreprise ;

- Créer une contribution sociale sur les revenus financiers des entreprises, au même taux que les cotisations assises sur le travail. Cette mesure permettrait de dégager 20 à 30 milliards d’euros par an ;

- Asseoir l’assiette des cotisations sociales sur l’ensemble des rémunérations (primes, intéressement, participation…).

Il faut accentuer la pression des salariés et des agents publics, contre les nouveaux reculs prévus par le gouvernement, pour une réforme de progrès des retraites.

La CGTR-Finances publiques appelle les agents des Finances de La Réunion à faire massivement grève le 10 septembre et à manifester au jardin de l'État à Saint-Denis à partir de 9h30.

La CGTR-Finances publiques

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