Tribune libre de l'Unafam-Réunion

Les malades psychiques ont aussi droit au maloya !

  • Publié le 17 janvier 2016 à 07:30

Pourquoi les patients de psychiatrie n'auraient-ils pas droit au patrimoine culturel réunionnais ? La polémique sur la désignation d'un service de psychiatrie à l'hôpital de Saint-Pierre avec le nom "Maloya" illustre tristement la stigmatisation dont sont encore victimes les malades psychiques dans notre société. (Photo d'illustration)

L’Unafam-Réunion [Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques ndlr] s’interroge. En quoi le rapprochement de la maladie mentale avec une culture –dont nous avons tous les raisons d’être fiers- est-il un signe de "mépris" ou d’indifférence ? Pourquoi les patients souffrant de schizophrénie, de troubles anxieux ou debipolarité devraient-ils rester éloignés du maloya et des autres expressions de la beauté ?

Avec tout le respect qu’elle a pour les artistes opposés au choix du nom "maloya", l’Unafam-Réunion s’attriste de cette réaction et regrette les maladresses de communication de l’hôpital. La schizophrénie touche 1 à 2% de la population, quelle que soit l’origine ethnique : chaque famille peut être concernée. Pour améliorer leur état, les patients de psychiatrie doivent garder un maximum de liens avec l’extérieur. L’Unafam-Réunion encourage les artistes à proposer des spectacles de maloya dans les services de psychiatrie, au lieu de les isoler.

Maloya lé pa malad, bann malad nena le droit guingn maloya !

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1 Commentaires
Damiste974
Damiste974
8 ans

Je vous propose Séga. Vous acceptez ? pourquoi vous insiter sur Maloya : " On peut taper sur la mémoire des esclaves et pas celles de leur Maîtres ????"
Pour la paix à la Réunion