Tribune libre de la mairie du Tampon

La suppression des contrats aidés va impacter toute La Réunion

  • Publié le 7 octobre 2017 à 14:30

Le Maire du Tampon a tenu ce jour une conférence de presse, en présence des élus de la majorité municipale. En premier lieu, il a souligné la gravité de la situation suite aux annonces de la Ministre des outre-Mers concernant les contrats aidés.

 

Leur suppression a été annoncée pour 2019 et leur nombre ainsi que leur niveau de financement vont baisser spectaculairement dès 2018. Les pires difficultés sont à prévoir non seulement pour les communes et les associations mais aussi pour des milliers de réunionnais qui vont se retrouver au chômage. Face à cette situation explosive, l'Association des Maires de la Réunion se réunira en session extraordinaire ce mardi. Le Tampon subit de plein fouet ces mesures. Le Maire a rappelé que l'Etat a déjà supprimé 200 contrats aidés dans les écoles du
Tampon à la rentrée d'août dernier.

Dans ce contexte extrêmement contraignant, le Maire a réaffirmé la priorité accordée par la commune aux écoles. C'est pourquoi, dans l'intérêt des enfants, le Maire a annoncé que le nombre des ATSEM sera de nouveau augmenté, et cela sur le budget propre de la commune. Une décision sera soumise en ce sens au prochain Conseil municipal.

Ainsi, une ATSEM sera affectée dans chaque classe de TPS/PS et dans chaque classe de PS, dans toutes les écoles maternelles, renforçant le dispositif en place. Pour les MS, une ATSEM reste affectée pour 2 classes. La gravité de la situation exige un effort partagé en complément de celui de la commune.

L'Etat, et en particulier l'Education nationale, est invité à apporter sa contribution à la résolution du problème à travers deux mesures :

– d'une part, la mise en oeuvre le plus rapidement possible de la semaine des 4 jours

– d'autre part, pour la prochaine année scolaire le dédoublement de toutes les classes de maternelle, afin d'alléger les enseignants et diminuer l'effectif des classes actuellement surchargées.


Mais, dans la perspective, rien n'est définitivement réglé. D'ici 2019, non seulement les écoles mais aussi les associations et tous les services communaux auront à subir la réduction puis la suppression des contrats aidés. Il est bien évident que vouloir imposer un changement de modèle économique et social en quelques mois ne peut que provoquer des conséquences désastreuses qui vont pénaliser la population.

 

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