Tribune libre de la SFER

Bruno Cohen relaxé de son procès en diffamation

  • Publié le 6 décembre 2018 à 16:52

Bruno Cohen relaxé des faits de diffamation, après avoir été poursuivi pour avoir dénoncé les manoeuvres de M. Yann De Prince (ancien Président du Medef), lors de l'élection des membres de la CCI de la Réunion en 2010.

Pour rappel, Bruno Cohen était tête de liste du groupement Union Péï lors de l’élection des membres de la CCI de la Réunion en 2016. Au cours de cette campagne, le Medef Réunion propose à Bruno Cohen une alliance en vue de présenter une liste commune. Cette proposition pouvant permettre de s’opposer efficacement à la liste présentée par les élus sortants, dont le Président est M. Ibrahim Patel.

Quelques temps plus tard, Bruno Cohen reçoit un courrier anonyme contenant une clé Usb sur laquelle est enregistrée une vidéo d’une durée de plus de 3 minutes, où l’on peut reconnaitre plusieurs acteurs clés du Medef, opérant dans le cadre des précédentes élections consulaires de 2010. On y voit notamment, Monsieur Yann De Prince (Ancien Président du Medef Réunion) ouvrir des enveloppes, en sortir les bulletins de votes ; les remplacer par un autre bulletin, avant de recoller les dites enveloppes. Les conversations audibles sur cette vidéo ne laissent aucun doute quant aux agissements des intervenants modifiant les votes des chefs d’entreprises et se gaussant de cette tricherie.

Au mois d’octobre 2016, écœuré par les agissements de ce représentant du Medef, dont les méthodes ressemblent à s’y méprendre à celles utilisées par Ibrahim Patel pour les dernières élections à la CCIR, Monsieur Cohen décide de publier cette vidéo sur la page Facebook de la liste Union Péï, dédiée à la campagne de la CCIR 2016, avec les commentaires suivants : " Magouilles aux enveloppes... le Medef 2010 en action ...De Prince en guest-star et grand organisateur de la Fraude...." En toute bonne foi, il lui est apparu indispensable d’informer les chefs d’entreprises Réunionnais de ces pratiques contraires à la démocratie et au droit et de les sensibiliser sur le caractère personnel de leur vote.

Se disant victime de cette diffusion d’image, M. De Prince assignera en référé M. Cohen et sera débouté de l’ensemble de ces demandes. Ne s’arrêtant pas là, M. De Prince dépose une plainte pour diffamation avec constitution de partie civile, pour diffamation publique, menant après instruction à des poursuites devant le Tribunal Correctionnel de Saint-Denis, dont l’audience de plaidoirie s’est tenue le 05 novembre 2018.

Ce tribunal a rendu sa décision ce jour et a relaxé Monsieur Cohen de toutes les charges retenues contre lui pour " Bonne foi ".

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