Nous étions nombreux devant notre télévision, nos ordinateurs, nos tablettes à admirer nos belles et courageuses footballeuses vendredi soir affronter l'équipe sud-coréenne en ouverture de la Coupe du monde de football féminin. Score quatre à zéro pour les françaises qui démarrent ainsi tambour battant cette compétition mondiale. Rien à voir avec l'équipe masculine qui le lendemain en Turquie s'inclinait deux à zéro. Des champions du monde, chevaliers de la Légion d'honneur, méconnaissables, mais gageons qu'ils se rattraperont lors des prochains matchs de qualification de l'Euro 2020.
Mais derrière le sport pratiqué de plus en plus fièrement par les jeunes filles, se cache cette récurrente et insupportable inégalité de traitement entre hommes et femmes.
Ainsi, en cas de victoire, les Bleues de Corinne Diacre percevront chacune 15 000 €, alors que l’année dernière les joueurs de Didier Deschamps ont perçu 400 000 euros par joueur, soit 27 fois moins.
Pour leurs déplacements, la sélection féminine voyage en avion classe économique pour se rendre sur les lieux de match tandis qu’un avion spécial est affrété à leurs homologues masculins.
En ce qui concerne l’hébergement, si l’équipe de France dirigée par Didier Deschamps bénéficient du luxe des hôtels cinq étoiles, les filles de Corinne Diacre doivent se contenter d’hôtels trois étoiles.
Ces disparités entretenues par la FIFA aux sélections féminines sont inacceptables.
Certes, les audiences de la coupe du monde de football féminine n’a rien à voir avec celles des hommes, mais la compétition est suivie par plus de quatre cents millions de spectateurs dans le monde, dix millions uniquement en France, les stades sont bien garnis, les sponsors et annonceurs présents sur tous les supports…
La FIFA aurait tout à gagner dans ce long combat pour la parité homme femme en faisant un effort. Je propose qu’on lance une cagnotte pour donner l’exemple à ces dirigeants de la FIFA où la gente masculine occupe tous les postes.
Décidément, à ce rythme, il faudra deux siècles pour atteindre cet objectif : égalité homme, femme. Et comme écrivait le philosophe suisse Henri-Frédéric Amiel, "tant qu’on ignore la femme, l’humanité restera incomplète."
La parité commencerait pas ne pas réduire en premier lieu ces joueuses à leurs attributs physiques ... auriez-vous commencé un article sur l'équipe masculine par "ces beaux et courageux joueurs" ?? Quel intérêt ?? La qualité de leur jeu serait-elle moindre si elles n'étaient pas "belles" ?? Le sexisme se cache aussi sous les meilleures intentions ...