
C’est maintenant la situation météorologique qui met à mal l’agriculture réunionnaise :
- Les problèmes de sècheresse dans les hauts de l’Ouest ont forcé les pouvoirs publics à mettre en œuvre un plan d’urgence d’approvisionnement en eau des éleveurs.
- Le manque d’eau se fait, maintenant sentir à Salazie et dans l’Est de l’île et il faut donc se préparer à voir la production agricole chuté
- Depuis une semaine, le givre dans les hauts et notamment à la plaine des cafres est en train de bruler toutes les cultures maraichères : carottes, pomme de terre et autres productions sont atteints par le froid.
- Le manque à gagner va être important pour nos agriculteurs.
Notre syndicat demande à ce que les instances politiques soient pro actives et apportent des solutions à cette situation de pénurie, à cause des effets négatifs de ces conditions météorologiques qui sévissent à La Réunion.
Mais au-delà de cette situation conjoncturelle il faut voir dans ces manifestations
météorologiques, la marque de changements plus profonds et qui impactent déjà notre agriculture : Le changement climatique produit déjà ses effets à La Réunion. Cette situation n’est donc pas conjoncturelle, elle est devenue structurelle.
Cet hiver, la région est encore plus sèche que d’habitude. L'adaptation aux conditions climatiques relève du défi pour les éleveurs et les agriculteurs, qui sont encore plus dépendants des aléas climatiques, que tout autre métier.
Nous devons d’ores et déjà réfléchir à cette situation et au-delà des aides conjoncturelles qui peuvent soulager les éleveurs et les agriculteurs de La Réunion, nous militons à la CGPER pour la mise en place avec les élus locaux et les ministères concernés d’un Plan Agricole Départemental d’Atténuation et d’Adaptation au Changement Climatique (PAD2A Climatique).
- Avec à moyen terme, la construction de retenues collinaires et l’interconnexion des réseaux d’eau et d’irrigation.
- Le reboisement dans les hauts de l’Ouest et de l’Est et la mise en place d’une filière agroforesterie.
- Le renforcement de la capacité de production de semences locales et paysannes pour faire face à la pénurie et aux difficultés d’importation qui pourraient survenir en cas de crise sanitaire.
- La remise en culture de productions adaptées aux conditions climatiques défavorables année après année, à La Réunion
Jean Michel Moutama, président de La CGPER.
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