Tribune libre de Philippe Naillet

À l'attention du préfet Jacques Billant

  • Publié le 7 septembre 2020 à 09:14

La circulation de la Covid-19 continue sa progression en France. Au 2 septembre, on comptabilisait 23 départements en vulnérabilité élevée. L'épidémie continue également son expansion à La Réunion, malgré les alertes et messages de prévention répétés des services de l'État et des collectivités locales. Cependant, le passage de notre île en zone rouge ce 5 septembre 2020 illustre bien la gravité de la situation. (Photo rb/www.ipreunion.com)

La situation a par ailleurs évolué avec un nombre de cas autochtones désormais majoritaire par rapport au nombre de cas importés et représentent désormais 90% des cas. En effet, selon la directrice générale de l’Agence Régionale de Santé de La Réunion, le nombre de cas positifs suite aux tests à J+7 des voyageurs arrivant sur notre territoire est inférieur à 1%. Néanmoins, nous devons maintenir une vigilance pour limiter les risques en provenance de l’extérieur.

Conscientes de la nécessité de protéger d’une part leurs personnels et d’autre part les familles réunionnaises, les compagnies aériennes participent à cet effort. Elles ont expérimenté depuis la fin du mois de mai dernier un corridor sanitaire. Celui-ci s’est traduit par l’invitation à un dépistage à la Covid-19 avant l’embarquement. Cette expérimentation s’est par la suite traduite par une obligation de test 72 heures avant le vol, suite à un décret du Premier ministre en date du 11 juillet 2020 avec un embarquement possible uniquement en cas de résultat négatif.

La multiplication des opérations de dépistage à des fins de prévention a malheureusement engorgé les laboratoires nationaux, prolongeant ainsi les délais pour l’obtention des résultats. En conséquence, certains passagers à destination de La Réunion n’ont pas obtenu leur précieux sésame lors de ces 72 heures, rendant ainsi impossible leur vol. Le 1er septembre, la chaîne publique Réunion La 1ère estimait ainsi que près de 400 Ultramarins, dont 200 Réunionnais, étaient bloqués à Orly.

Cette situation est problématique. Ce sont 200 personnes qui doivent prolonger leur séjour sur place, à leurs frais, retardant ainsi leur retour dans notre île, notamment pour la reprise de leur activité professionnelle.

Monsieur le Préfet, cette situation semble difficilement tenable et donne le sentiment à une partie de notre population d’un manque d’anticipation de la part des pouvoir publics, remettant plus globalement en cause la gestion de cette épidémie. Il apparaît dès lors nécessaire de travailler de concert avec les autorités sanitaires nationales afin de sécuriser le corridor sanitaire vers les Outre-mer et spécifiquement vers La Réunion en rationalisant son organisation permettant à la fois de faciliter l’accès aux tests et à réduire les délais d’obtention des résultats, évitant par la même les risques de fraude aux tests. Il en va de notre devoir également d’apporter un soutien aux familles bloquées à Orly.

Je reste disponible pour toute séance de travail que vous jugerez utile suite au passage de notre territoire en zone rouge et vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma considération.

Philippe Naillet

guest
4 Commentaires
Arrête roule a nou
Arrête roule a nou
3 ans

A aucun moment on ne se rend compte de l'endoctrinement que l'on subit ??4 hospitalisations dans le Sud guère plus dans le nord .... et on nous parle comme si on allait tous crever demain.

Pierrot
Pierrot
3 ans

C nul ce que ce monsieur nous raconte

blabla
blabla
3 ans

Tiens il est vivant celui-là !

la vérité si je mens !
la vérité si je mens !
3 ans

C qui Philippe Naillet , pour le réunionnais ?