Tribune libre de Jean-Claude Comorassamy

Les problématiques des hôpitaux ne méritent-elles pas une unité syndicale ?

  • Publié le 17 octobre 2020 à 08:46
  • Actualisé le 17 octobre 2020 à 08:48

A l'heure où la deuxième vague du Covid-19 commence semble t-il à déferler sur la Métropole. Et pendant que le personnel hospitalier inquiet, dévalorisé, en état de souffrance et de mal-être au travail, se prépare à cette nouvelle déferlante. Alors que l'aspiration d'une unité syndicale hospitalière est très forte parmi les nombreux personnels. Que voyons-nous, chaque syndicat hospitalier continue à manifester une fois de plus en solo pour soi-disant défendre l'hôpital public et le personnel. Alors que, quiconque ayant une petite expérience de la vie au travail le sait et connait le vieil adage que l'union est une force alors que la division est une faiblesse ! (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Incontestablement disait-on, nous gagnerions en efficacité, en adhésion, en outil légitime que si nous attelant enfin à servir les intérêts collectifs des hospitaliers dans une unité d’action toujours souhaitée par base. Alors, posons-nous les questions, comment et pourquoi sont nés les collectifs inter-hôpitaux ? Pourquoi le taux de syndicalisation reste très faible voire médiocre ?

Répondre au bien être des hospitaliers et des patients

Si l’unité reste la source d’efficacité. Sans surprise nous constatons aussi que les guéguerres créent de la division, dont nous  devrons sortir du piège.

Alors, n’oublions pas cher(e)s représentant(e)s, que beaucoup consacrent de l’énergie, du temps voire de l’argent grâce aux cotisations pour faire vivre son syndicat et de vous donner pouvoir à agir dans le bon sens.

Comment expliquer, au Ségur santé que le gouvernement impose le calendrier, retarde voire devance les applications à son gré sans qu’aucun syndicat manifeste leur point de vue ?

Les exemples ne manquent pas, après d'une hausse de 90 euros au 1er septembre, la deuxième revalorisation de 93 euros pour le personnel hospitalier, hors médecins, prévue en mars 2021, sera finalement versée "avant la fin de l'année", a annoncé le 1er ministre en conférence de presse hier 15 octobre (jour de grève). Par ailleurs, le chef du gouvernement a également promis "une indemnité compensatrice de congés annuels non pris, allant de 100 à 200 euros brut par jour" pour les soignants qui renonceront à leurs vacances. Cette prime vise à "reconnaître par avance l'engagement des agents qui seront mobilisés par nécessité de service dans les jours et semaines à venir". Qu'en pensent les syndicats ?

Lorsque le ministre de l'Intérieur M. Gérald Darmanin annonce la mise en place d’une prime pour les policiers travaillant de nuit. Ces fonctionnaires toucheront désormais en moyenne 60 à 100 € de plus par mois. "Le statut du travailleur de nuit est acté. Qu’en est-il pour les personnels de nuit dans nos hôpitaux, eux qui touchent 1, 5 euro pour 10 H de nuit ? Les syndicats hospitaliers ne peuvent-ils pas faire des propositions d’augmentation de prime de nuit pour nos soignants au Ségur de la santé ?

Pourquoi ne pas œuvrer et construire une unité syndicale sur des sujets aussi importants, tels que la réflexion sur la  gouvernance hospitalière, l'augmentation des lits, une revalorisation de salaire conforme à l’union européenne, prime de nuit unique de 100 euros pour tous, l’amélioration des conditions de travail, l’augmentation budgétaire accompagné d’une augmentation significative des soignants et autres.....etc, etc.

En espérant ici très modestement que ces quelques réflexions puissent contribuer à créer les conditions d’une unité syndicale pour répondre enfin au bien être des hospitaliers et des patients.

Jean-Claude Comorassamy

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