Tribune libre de la députée Nadia Ramassamy

Non à la suppression de 1800 emplois d'enseignants !

  • Publié le 28 janvier 2021 à 11:12
  • Actualisé le 28 janvier 2021 à 11:13

A destination de Monsieur Jean-Michel Blanquer. Monsieur le ministre, Il a récemment été porté à mon attention les conditions préoccupantes dans lesquelles la rentrée scolaire 2021 était organisée. Le projet de loi de finances pour 2021 prévoit ainsi des modifications budgétaires entraînant la suppression de près de 1800 postes d'enseignants dans le second degré.

Cette décision se traduit en pratique par leur transformation en équivalents de poste en  heures supplémentaires. Les conséquences pour les enseignants comme pour les  établissements seront nombreuses et plus qu’alarmantes.  Ainsi, de nombreux enseignants vont devoir assurer des quotas d’heures supplémentaires plus  importants : les conditions de travail des enseignants s’en retrouveront grandement  dégradées, ces derniers ayant plus d’élèves, plus de classes, et donc moins de temps à  accorder au quotidien et lors de leurs réunions, qu’il s’agisse des conseils de classe ou des  réunions parents-professeurs. 

Les élèves eux-mêmes vont en pâtir, l’organisation de leurs emplois du temps s’en retrouvant  altérée. Quant aux établissements, ces suppressions complexifieront grandement leur  organisation interne et leur bon fonctionnement.

Pour la Cour des comptes, qui a rendu en octobre 2020 son rapport sur les heures  supplémentaires dans la fonction publique, " les heures supplémentaires ne doivent pas être  utilisées massivement comme un outil d’ajustement structurel ". Le recours à ces dernières  devrait, selon elle, être limité par l’évolution des organisations et régimes de temps travail.

Le travail de répartition des dotations horaire globales pour la rentrée 2021 arrivent dans les  établissements secondaires, il est urgent d’agir afin d’empêcher ces suppressions de postes  aux conséquences néfastes pour les enseignants comme pour les élèves. 

Il est impensable de voir la qualité de l’enseignement dispensé dans le secondaire sacrifiée,  encore plus durant la crise sanitaire et économique que nous traversons.  Dans ces conditions, Monsieur le ministre, je vous demande de bien vouloir reconsidérer la  position du Gouvernement relative à la suppression de 1800 postes d’enseignants de second  degré. 

Dans l’attente d’une réponse, veuillez recevoir, Monsieur le ministre, l’assurance de ma très  haute considération. 

Nadia Ramassamy

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