Tribune libre de Jean Gaël Anda

Régionales : il rejoint Patrick Lebreton

  • Publié le 10 mai 2021 à 10:35
  • Actualisé le 11 mai 2021 à 14:48

Les enjeux réunionnais restent les mêmes depuis des décennies : un chômage structurel, un manque de logements inacceptable, une jeunesse en désarroi, des entreprises en difficultés ... (Photo rb/www.ipreunion.com)

Des inégalités de plus en plus criantes caractérisent notre territoire : " Territoire du trop et du pas assez ".

La stratégie d’aménagement du territoire doit, pour être efficace, concilier lieu de vie, mobilité et bassin d’activité. Pourtant les déséquilibres territoriaux perdurent et nous maintiennent dans un état de " mal développement ".

Les choix qui ont été faits jusqu’à maintenant n’ont pas permis de régler ces problèmes qui structurellement singularisent tristement le modèle réunionnais.

Les intérêts catégoriels empêchent le débat public et grèvent toute possibilité de s’émanciper d’un système économique qui s’enlise dans lequel la jeunesse reste fortement pénalisée dans son avenir.

Pourquoi n’arrivons-nous pas à faire de la Réunion une terre d’innovation avec des infrastructures de qualité, des entreprises dynamiques et un réel potentiel de développement ?

Les problèmes sont posés les solutions sont à notre portée. La question reste alors de savoir si nos institutions sont adaptées pour porter un projet spécifique à notre territoire ?

Après la crise des gilets jaunes, la crise de la Covid inédite par ses conséquences à long terme pour notre pays, et notamment dans notre région insulaire, nous impose une prise de conscience sur l’évolution de nos institutions. Nous devons bénéficier de décisions plus proches et plus adaptées à nos spécificités.

Ces deux crises majeures nous révèlent la fragilité du contrat social et sonnent le glas d’un modèle en déliquescence. Il nous faut donc agir.

L’après Covid c’est aboutir, de manière plus générale, à une réflexion stratégique sur notre développement social et économique, en s’orientant vers des choix plus respectueux de notre environnement.

Si je m’engage, c’est en faveur d’un projet qui :

- Met l’accent sur l’économie sociale et solidaire, véritable levier de transformation économique, qui intègre les entreprises et les individus dans un objectif de développement de territoire, en respectant notre biodiversité, riche patrimoine à préserver,

- Se concentre en faveur des investissements d’économie d’énergie,et d’autonomie,

- S’adapte à de nouveaux modes de consommation moins dépendants de l’extérieur et plus enclins à préserver le tissu économique local,

- Va conquérir une sécurité alimentaire comme fondement d’une nouvelle économie respectueuse à la fois de notre identité créole et de notre encrage régional.

- Valorise d’autres modes de transports ... pour arrêter le tout-voiture qui nous asphyxie.

- Met la formation enfin en corrélation avec la transition énergétique et écologique

Aussi, dans ce contexte si particulier et plein d’incertitudes, il était urgent de ne pas se précipiter dans la bataille électorale sans avoir mené une réflexion en amont et sans avoir partagé avec d’autres, les priorités qui sont celles de La Réunion aujourd’hui.

Pour ces élections, il ne s’agit pas de courir après des postes mais de réfléchir à un programme adapté à nos besoins immédiats et surtout à des perspectives du devenir des générations futures.

C’est pour toutes ces raisons, que j’ai décidé de rejoindre Patrick Lebreton. Par-delà nos parcours politiques passés, nous nous sommes retrouvés pour le futur autour d’un projet qui concilie : le respect de notre territoire, de nos valeurs de vivre-ensemble, pour que La Réunion devienne une terre d’avenir et d’espoir… en dépassant les clivages droite/gauche (peut être trop sensible…).

Nous nous sommes accordés sur l’enjeu de travailler à plus d’équité et d’équilibre pour nos territoires.

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