Tribune libre de Frédéric Vienne

La Chambre d'agriculture vigilante pour la défense des agriculteurs

  • Publié le 14 février 2022 à 12:18
  • Actualisé le 14 février 2022 à 12:26

Très attendus par les agricultrices et agriculteurs, les chiffres des pertes de production et de fonds consécutives au passage du cyclone Batsiraï sont catastrophiques avec de plus de 47 millions d'euros de dégâts recensés aux quatre coins du département, toutes filières confondues. Dès la fin de ce phénomène, la Chambre s'est rendue au chevet du monde agricole et a mobilisé toutes ses ressources pour un accompagnement simplifié et efficace avec l'appui de nos équipes et du Département, compétent en matière agricole. (Photo d'illustration : rb/www.ipreunion.com)

Optimiste quant à la capacité de résilience de nos exploitations, j'ai eu l'opportunité, avec mes élu(e)s, d'interpeller personnellement et directement le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, sur l'urgence et la détresse de nos producteurs suite aux conséquences de cette calamité agricole. Sur ce point, j'ai obtenu du représentant du gouvernement la garantie d'une procédure d'indemnisation accélérée avec des paiements dès le mois de mai.

Habituellement pénalisés dans ce type de contexte, nos producteurs ont donc obtenu l'écoute du ministre sur la nécessité d'agir vite. Satisfaite, la Chambre d'agriculture
restera néanmoins très vigilante sur ce point pour la défense du monde agricole. Lors de cette même séquence agricole organisée sur une exploitation fruitière de Saint-Pierre ce dimanche, j'ai obtenu du ministère un accord sur l'extension des Prêts Garantis par l'Etat (PGE) à destination de nos agriculteurs.

L'objectif de la Chambre d'agriculture que je préside est double : permettre le retour rapide d'une trésorerie et relancer, par la même et au plus vite, la production locale pour nourrir les Réunionnaises et Réunionnais.

L'autre point majeur abordé avec Sébastien Lecornu est le processus de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle retenu pour 20 communes. Sur ce point, je l'ai exhorté à y intégrer les 4 communes restantes du Nord-Est (Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-André et Bras-Panon) qui ont souffert, comme toutes les autres, durant plus de 37 heures d'une alerte rouge synonyme de conditions cycloniques avec des destructions en maraîchage mais aussi en cannes et en horticulture.

J'appelle à ce titre et solennellement les services de l'Etat mais aussi les maires concernés et les parlementaires de La Réunion à appuyer la reconnaissance de tous ces territoires en état de catastrophe naturelle. Territoires dont les agriculteurs ne doivent jamais être abandonnés ni oubliés surtout après les dégâts qui y ont aussi été recensés.

Enfin, s'il est un sujet d'actualité et majeur, c'est l'avenir de la filière Canne. Pleinement mobilisée aux côtés de l'intersyndicale sur ce sujet et la Convention qui se profile, la Chambre d'agriculture que je représente a alerté le ministre des Outre-mer sur l'impérieuse nécessité de d'entendre et de recevoir, durant ce court séjour, les acteurs de la filière dans le cadre d'une réunion de travail.

Cet appel a été pleinement entendu puisqu'un rendez-vous a été fixé puis annoncé pour ce lundi en amont de la séquence agricole au cours de laquelle les représentations syndicales et l'interprofession ont aussi fait part de leurs inquiètudes.

Aujourd'hui, La Réunion agricole se relève péniblement de cet épisode climatique mais je crois en la résilience et au courage de nos productrices et producteurs que la Chambre continuera d'accompagner avec toute la vigilance que nécessite cette difficile période.

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