Tribune libre de Jean-Marie Virapoullé

Pour un "partenariat public-privé" en matière d'aide alimentaire d'urgence

  • Publié le 11 juillet 2022 à 12:06
  • Actualisé le 11 juillet 2022 à 12:41

A l'occasion de la rencontre avec Jean-François Carenco, ministre délégué à l'Outre-mer, ce 8 juillet sur le thème de la lutte contre la vie chère, j'ai en ma qualité de Vice-président délégué à la coordination de l'action sociale, défendu la mise en oeuvre d'un Partenariat avec l'ensemble des acteurs en matière d'aide alimentaire d'urgence (colis alimentaires, approvisionnement des épiceries sociales).

Le Département, chef de fil de l’action sociale, propose de réunir en partenariat avec l’Etat, les acteurs de la grande distribution, les industriels de l’agroalimentaire, les têtes de réseaux dont la Croix Rouge et la Banque alimentaire des Mascareignes… 

Rappelons qu’en 2021 près de 140.000 personnes ont eu recours à un dispositif d’aide alimentaire d’urgence et que les produits utilisés sont généralement importés.

Face à l’aggravation de la précarité, il importe d’amplifier les efforts de l’ensemble des acteurs en direction des ménages en difficultés sociales pour leur apporter  des produits de qualité adaptés  au goût des Réunionnais.

Cette proposition  en faveur des plus vulnérables apporte une réponse concrète  aux appels lancés lors du séminaire sur la précarité alimentaire organisé par la Croix Rouge, le 30 juin 2022.

Le recours au principe de "Partenariat Public Privé" pour amplifier l’aide alimentaire d’urgence vient s’ajouter aux autres propositions destinées à lutter contre la vie chère comme le gel du prix de la bouteille de gaz à 15€, décidé par le Département et la Région. Rappelons que les 10 millions d’euros alloués à cette mesure de gel du prix du gaz jusqu’au 31 décembre 2022, seront répartis à parts égales entre les 2 collectivités locales.

Au niveau national, l’État est invité à prendre ses responsabilités à travers la TVA à 0% pour l’ensemble des produits et des services à La Réunion, proposée par la député Nathalie Bassire. Je salue cette initiative qui a l’avantage de ne provoquer aucun impact négatif sur les recettes et le bon fonctionnement des collectivités locales.

Cet effort de solidarité nationale, déjà en vigueur en Guyane et à Mayotte, contribuera à améliorer significativement le coût de la vie à la Réunion, aussi bien pour les plus modestes que pour les classes moyennes.

J'ai eu l'occasion de rappeler les indicateurs de la précarité, lors de la rencontre avec Jean-François Carenco : 1 enfant sur 2 vit dans une famille pauvre (soit 121.000 enfants) à La Réunion ; 100.000 personnes sont éligibles au RSA ; 40% des Réunionnais vivent en dessous du seuil de la pauvreté…

Pour lutter efficacement contre la vie chère, nous devons rester unis et jouer collectif.

Jean-Marie Virapoullé, Vice-président du Conseil départemental

guest
0 Commentaires