
Ce mardi 27 mars 2012, à l'unanimité, les membres de la commission permanente du conseil régional se sont prononcés contre le versement d'une subvention de 150 000 euros allouée à l'édition 2012 du Sakifo. C'est la programmation du rappeur Orelsan au festival qui est à l'origine de cette décision. Une venue décriée par un grand nombre d'associations luttant contre les violences intrafamiliales. En cause, l'un des morceaux interprété par le rappeur français, qui a créé la polémique en 2009, en raison de ses propos violents à l'encontre des femmes. Déçu, Jérôme Galabert, directeur du festival Sakifo, dit "encaisser le choc". Selon lui, le non versement de cette subvention, même si elle ne représente que 10% du budget, est suffisant pour mettre le festival en danger.
Les élus de la commission permanente du conseil régional ont tranché ce mardi dans le dossier de financement du Sakifo. La collectivité retirera sa subvention d'un montant de 150 000 euros au festival. Une subvention qui était conditionné à la déprogrammation du rappeur français Orelsan. En effet, depuis qu'elle est annoncée, sa participation au Sakifo est condammnée par un collectif d'associations luttant contre les violences intrafamiliales, qui le qualifie de "porte-parole de la haine, du meurtre et de la misogynie". L'une de ses chansons avait créé la polémique en 2009 en raison de propos violents à l'égard des femmes.
Jérôme Galabert, directeur du festival Sakifo, ne cache pas sa tristesse. Il note, en substance, que cela ressemble à "un acte de censure". Si cette subvention ne représente que 10% du budget de l'événement, l'organisateur indique qu'il faudrait 7 000 entrées supplémentaires pour combler ce manque de financement. Un manque suffisant, selon lui, "pour mettre le festival en danger". "Cela veut dire qu'il nous faudra battre des records", explique Jérôme Galabert.
Pour sa part, Didier Robert, président du conseil régional, explique que ce sont les valeurs de "la famille, de la tolérance" ou encore "du respect déterminé et absolu que l'on doit à chaque femme, à chaque homme, et à chaque enfant" qui ont amenés les élus de la commission permanente "à rejeter la demande de subvention de 150 000 euros sollicitée par les organisateurs du Sakifo 2012". "La violence verbale, les appels à la haine, au viol, à la pédophilie, à la violence physique portés par l'un des artistes, invité ne peuvent obtenir ma caution", déclare-t-il. Néanmoins, le président de la pyramide inversée souligne que "la discussion reste ouverte aux organisateurs, si elle est utile".
Si elle se félicite de ce vote, Catherine Gaud, conseillère régionale de l'Alliance, dit rester "vigilante", et ce, car dit-elle, "les droits des femmes et des enfants sont bafoués en permanence". Cette dernière rappelle que ce coup d'éclat est, entre autres, à l'initiative de la conseillère régionale de l'Alliance, Maya Césari, qui protestait contre l'examen de ce dossier en raison des "paroles outrancières" du chanteur. "À partir de là, toutes les femmes, tous partis politiques confondus, se sont ralliées à cette cause. Le président nous alors assurer qu'il examinerait le dossier", explique Catherine Gaud. "On ne peut pas laisser financer des paroles virulentes par des crédits publics. Nous lui aurions alors donné caution, ce qui est moralement inacceptable", affirme-elle.
Rappelons que Jérôme Galabert et son équipe, avaient annoncé, le vendredi 16 mars, lors d'un point presse, que la programmation du rappeur Orelsan serait maintenue. "Nous avons fait le choix de le proposer dès le départ, il sera maintenu", avait-il alors expliqué.
S'il ne niait pas ce texte violent, il avait déploré que l'affaire soit ressortie à La Réunion, malgré les explications passées du chanteur. Jérôme Galabert avait dit également "avoir constaté l'émotion du collectif d'associations" et "avoir décidé de rester dans le dialogue potentiel avec ces associations".
Enfin, le directeur du festival avait également annoncé que, sur chaque billet acheté pour la soirée du dimanche 3 juin - date où est programmée Orelsan -, un euro sera réservé pour la constitution d'un fonds à destination de ces associations. Et ce, afin de les accompagner dans leurs démarches de lutte contre les violences intrafamiliales.
Jérôme Galabert, directeur du festival Sakifo, ne cache pas sa tristesse. Il note, en substance, que cela ressemble à "un acte de censure". Si cette subvention ne représente que 10% du budget de l'événement, l'organisateur indique qu'il faudrait 7 000 entrées supplémentaires pour combler ce manque de financement. Un manque suffisant, selon lui, "pour mettre le festival en danger". "Cela veut dire qu'il nous faudra battre des records", explique Jérôme Galabert.
Pour sa part, Didier Robert, président du conseil régional, explique que ce sont les valeurs de "la famille, de la tolérance" ou encore "du respect déterminé et absolu que l'on doit à chaque femme, à chaque homme, et à chaque enfant" qui ont amenés les élus de la commission permanente "à rejeter la demande de subvention de 150 000 euros sollicitée par les organisateurs du Sakifo 2012". "La violence verbale, les appels à la haine, au viol, à la pédophilie, à la violence physique portés par l'un des artistes, invité ne peuvent obtenir ma caution", déclare-t-il. Néanmoins, le président de la pyramide inversée souligne que "la discussion reste ouverte aux organisateurs, si elle est utile".
Si elle se félicite de ce vote, Catherine Gaud, conseillère régionale de l'Alliance, dit rester "vigilante", et ce, car dit-elle, "les droits des femmes et des enfants sont bafoués en permanence". Cette dernière rappelle que ce coup d'éclat est, entre autres, à l'initiative de la conseillère régionale de l'Alliance, Maya Césari, qui protestait contre l'examen de ce dossier en raison des "paroles outrancières" du chanteur. "À partir de là, toutes les femmes, tous partis politiques confondus, se sont ralliées à cette cause. Le président nous alors assurer qu'il examinerait le dossier", explique Catherine Gaud. "On ne peut pas laisser financer des paroles virulentes par des crédits publics. Nous lui aurions alors donné caution, ce qui est moralement inacceptable", affirme-elle.
Rappelons que Jérôme Galabert et son équipe, avaient annoncé, le vendredi 16 mars, lors d'un point presse, que la programmation du rappeur Orelsan serait maintenue. "Nous avons fait le choix de le proposer dès le départ, il sera maintenu", avait-il alors expliqué.
S'il ne niait pas ce texte violent, il avait déploré que l'affaire soit ressortie à La Réunion, malgré les explications passées du chanteur. Jérôme Galabert avait dit également "avoir constaté l'émotion du collectif d'associations" et "avoir décidé de rester dans le dialogue potentiel avec ces associations".
Enfin, le directeur du festival avait également annoncé que, sur chaque billet acheté pour la soirée du dimanche 3 juin - date où est programmée Orelsan -, un euro sera réservé pour la constitution d'un fonds à destination de ces associations. Et ce, afin de les accompagner dans leurs démarches de lutte contre les violences intrafamiliales.
21 Commentaire(s)
je suis de plus en plus outré par les réactions sois disant "bien fondées" de l'opinion publique qui filent vers un conformisme mal placé qui n'a aucun sens...
pour moi, le chanteur a déjà expliqué ses propos... de+, ça remonte à 2009 !!! depuis quand on a pas l'droit d'évoluer?
et que les politiques censurent pour avoir quelques votes de + = LAMENTABLE !!! doit-on rappeler que c'est extrêmement GRAVE!!!
on est déja suffisamment censurés par le pouvoir du capitalisme général qui ne diffuse que de la daube musicale!!
aprés, OrelSan, on aime ou on aime pas! moi, je suis encore partagée: phénomène de mode, mec appart.. ? dans tous les cas, il a le mérite de poser ces questions... contrairement à la majorité du rap français actuel... et du business de la music française, plein de FAUX bons sentiments!!! hypocrite et molle à souhait!!
faut écouter "suicide social" ... et chercher à comprendre ce qu'est cette musique. pour moi: une réflexion qui a pour but de nous rappeler qu'ON EST TOUS LE "CON" de quelqu'un!!!
QUI, dans les chansons populaires, aujourd'hui, raconte un truc comme ça??? ne parle pas que d'son nombril... ??
... et s'il surfe sur une vague, utilisant des refrains accrocheurs, qui peut lui reprocher?? on est noyés dans la soupe... alors rajouter un peu de crème pour faire goûter un peu de sel... pourquoi pas???
Abat la censure Vive le sakifo !!!!
Nous sommes ici en face d'une de ces conséquences et bizarrement ça chouine.
Quand on a pas les épaules, on ne va pas sur le terrain de la provocation.
Heureusement, Orelsan a fait du chemin et un beau (merci 3ème bureau) depuis le titre polémique - titre qui n'avait aucun intérêt artistique et qui était aussi glauque et dérangeant que la scène du tunnel dans irréversible - mais il faut continuer d'assumer ses paroles en acceptant les conséquences.
Nous sommes ici en face d'une de ces conséquences et bizarrement ça chouine.
Quand on a pas les épaules, on ne va pas sur le terrain de la provocation.
Heureusement, Orelsan a fait du chemin et un beau (merci 3ème bureau) depuis le titre polémique - titre qui n'avait aucun intérêt artistique et qui était aussi glauque et dérangeant que la scène du tunnel dans irréversible - mais il faut continuer d'assumer ses paroles en acceptant les conséquences.
pour moi, le chanteur a déjà expliqué ses propos... de+, ça remonte à 2009 !!! depuis quand on a pas l'droit d'évoluer?
et que les politiques censurent pour avoir quelques votes de + = LAMENTABLE !!! doit-on rappeler que c'est extrêmement GRAVE!!!
on est déja suffisamment censurés par le pouvoir du capitalisme général qui ne diffuse que de la daube musicale!!
aprés, OrelSan, on aime ou on aime pas! moi, je suis encore partagée: phénomène de mode, mec appart.. ? dans tous les cas, il a le mérite de poser ces questions... contrairement à la majorité du rap français actuel... et du business de la music française, plein de FAUX bons sentiments!!! hypocrite et molle à souhait!!
faut écouter "suicide social" ... et chercher à comprendre ce qu'est cette musique. pour moi: une réflexion qui a pour but de nous rappeler qu'ON EST TOUS LE "CON" de quelqu'un!!!
QUI, dans les chansons populaires, aujourd'hui, raconte un truc comme ça??? ne parle pas que d'son nombril... ??
... et s'il surfe sur une vague, utilisant des refrains accrocheurs, qui peut lui reprocher?? on est noyés dans la soupe... alors rajouter un peu de crème pour faire goûter un peu de sel... pourquoi pas???
Dans une interview donné au télévisions locales, on l'entend parler "du respect de la personne". Il exprime ainsi ce "à quoi il est profondément attaché". On est très loin des valeurs et des méthodes sur lesquelles il a bati sa campagne. Tout un pan de son argumentaire d'alors a été fondé autour d'une violence inouï faite à une femme. Que l'on se souvienne du flot sans retenue d'insultes proférées à l'encontre de Françoise Vergès par les tenants de l'actuel président fainéant et des attaques sur l'âge de l'ancien capitaine.
On peut ne pas être en accord avec ces dernières personnes. On peut ne pas les "aimer". On peut et, si on en est convaincu, on doit les combattre. Certes. Mais on ne peut pas faire ce que Didier Robert et les siens on fait sur ce plan.
Concernant la censure, Didier Robert est un triste habitué. Souvenez vous de ce blog qui il y a quelque temps dénonçait les exactions de l'actuel président à la tête de la Région et les forfaitures des siens. Il s'agissait de Bon anniversaire Didier (www.bonanniversairedidier.com). Parce que ce blog le caricaturait et le dénonçait, parce que le peuple rigolait au dépend de sa personne, il l'a attaqué en justice. Belle démonstration de distance, d'élévation d'esprit, de sérénité.
Didier Robert c'est un jeune qui incarne ce qu'il y a de plus conservateur, de plus violent, de plus archaïque en matière de faire et de penser dans ce pays. Et le voir jouer le père-la-morale avec cette affaire Orelsan est un vaste blague, qui nous ferait bien rire si toutefois le sujet n'était pas aussi triste.
Pouvoir politique et clergé ? tiens ça me rappelle une période de l'histoire ....
Le texte d'Orelsan est nul à chier et alors...Marre de ses refoulés qui font malgré eux de la pub à cet artiste. Merde à l'hypocrisie..
Mais les élus du CR sont en train de contrôler la diffusion artistique, c'est grave. Bientôt une censure des journaux ? Pitoyable. Il faut ne plus voter pour ces bouffons de la République.
On croirait Maréchal…
Je suis très loin d'être un fan de Orelsan mais cette polémique à assez durée, le chanteur lui même s'est expliqué à ce sujet. Les associations en question sont donc incapable de dialoguer, de prendre du recul et d'aborder ces problèmes avec de la hauteur. Quant aux élus c'est encore plus scandaleux, ils se sont laissés influencer par l'émotion, c'est presque du populisme!!! Et où est donc la liberté d'expression???? Alors oui il y a des limites mais Orelsan s'est déjà bien fait taper dessus pour cette chanson alors qu'on en fasse pas un bouc émissaire, et surtout qu'on ne prenne pas ce festival en otage... Vous verrez quand c'est la politique qui décidera de ce que l'on devra tous écouter, se sera bien la fin de la démocratie, et on sera tous des moutons!!!!