
Le 1er octobre 2009, l’Unesco inscrivait le maloya au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Un classement synonyme de reconnaissance pour tous ceux qui ont œuvré à la sauvegarde et à la transmission de ce genre musical, et qui avait été rendu possible grâce au projet porté par la Maison des civilisations et de l'unité réunionnaise, soutenu par la Région Réunion, avec le concours du Pôle régional des musiques actuelles.
Danse et chant traditionnels arrivés à La Réunion en même temps que les esclaves enlevés à leur terre africaine, le maloya a longtemps été étouffé par la classe dominante de la société coloniale. Il était même interdit de le jouer ou de le chanter en public. Le maloya était en effet prohibé par l'administration, cette dernière refusant le droit d'expression au peuple réunionnais, de peur de voir grandir l'idée d'une indépendance. À cette époque, le simple fait de détenir des instruments tels que le kayamb ou le roulèr, était sévèrement répréhensible. Malgré cela, le maloya subsiste et est joué de manière clandestine.
Dans le milieu des années 1970, lors d’un congrès, le parti communiste réunionnais brave l’interdiction de jouer et chanter du maloya en public. A cette occasion, Firmin Viry sera le premier à enregistrer un 33 tours uniquement composé de maloya.
Il faudra attendre 1981 et l'arrivée de François Mitterrand à la présidence de la République pour que cette musique et cette danse ne soient plus interdites. Outre Firmin Viry, Lo Rwa Kaf, Gramoun Bébé, Gramoun Lélé, Gramoun Sello, Danyèl Waro, Ziskakan, Baster, font partie des artistes qui ont contribué à redonner tout son éclat au maloya.
À noter que pour fêter le quatrième anniversaire de l’inscription du maloya au patrimoine mondial, plusieurs animations sont prévues dans l’île cette semaine. Le programme est à retrouver ici
www.ipreunion.com
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