Trois lycées sur six inscrits (deux élèves par lycée) ont participé à la délibération finale ce jeudi 4 février à la médiathèque François-Mitterrand à Saint-Denis pour nommer les lauréats du Prix Roman Métis des lycéens 2020. Il s'agit du lycée général et technologique catholique La Salle Maison Blanche, du lycée général et technologique Louis-Payen (Saint-Paul), et du lycée général et technologique de Vincendo (Saint-Joseph). Une grande première à l'occasion des dix ans du prix des lycéens : deux titres sont arrivés ex-aequo lors des votes. Le jury a donc décidé de désigner cette année deux co-lauréates : Kaouther Adimi "Les petits de décembre" (Le Seuil) et Caroline Laurent "Rivage de la colère" (Les Escales).
Les deux écrivainces iront, si la situation sanitaire le permet, à la rencontre des lecteurs en avril 2021, pour une tournée dans les lycées participants, une opportunité pour les lycéens de rencontrer des écrivaines contemporains et d’échanger avec elles.
Le Prix du Roman Métis des Lycéens est né en 2011, à la suite du Grand Prix du Roman Métis. Son objectif : impliquer dans la lec ture des élèves de Seconde et de Première. Ce prix, en lien avec des équipes pédagogiques, s’inscrit ainsi dans un parcours d’éducation artistique et culturelle. Les élèves des établissements participants choisissent l’ouvrage à partir de la sélection du Grand Prix du Roman Métis, s’appuyant sur les mêmes critères de sélection autour d’une littérature francophone contemporaine, ouverte sur le monde et porteuse de valeurs d’humanisme, de métissage et de diversité.
Pendant deux ans, de 2015 à 2017, les lycéens réunionnais ont été rejoints par des lycéens malgaches, à l’initiative de l’Institut français de Madagascar.
Le Prix du Roman Métis des Lycéens est organisé par La Réunion des Livres pour l’Académie de La Réunion, la direction des affaires culturelles de La Réunion (DAC de La Réunion) et la ville de Saint-Denis de La Réunion, avec le soutien du Rotary Club Saint-Denis Bourbon et de la Sofia.
- Les co-lauréates -
• " Les petits de décembre " - Kaouther Adimi (seuil)
Kaouther Adimi naît à Alger en 1986, où elle vit jusqu’à l’âge de quatre ans, puis sa famille s’établit à Grenoble. Durant cette période, l’autrice découvre le plaisir de la lecture avec son père, qui l’emmène chaque semaine à la bibliothèque municipale. Quatre ans plus tard, en 1994, elle rentre en Algérie, qui vit alors sous l’emprise du terrorisme. N’ayant que très peu d’opportunités de lire, elle commence à écrire ses propres histoires. Alors qu’elle étudie à la faculté d’Alger, elle voit une affiche de l’Institut français qui organise un concours de jeunes écrivains à Muret, en Haute-Garonne. La nouvelle qu’elle soumet retient l’attention du jury, qui la publie dans un recueil. Elle est diplômée en lettres modernes et en management international des ressources humaines. En 2009, elle écrit son premier roman L’envers des autres (Actes Sud). La même année, elle quitte à nouveau Alger pour s’installer à Paris.
• " Rivage de la colère " Caroline Laurent (Les Escales)
Caroline Laurent, née en 1988, est écrivaine et éditrice franco-mauricienne, agrégée de lettres modernes à l’Université Paris Sorbonne. Elle débute sa carrière aux Éditions Jean-Claude Lattès, au sein desquelles elle cofonde la collection Plein Feu (2013), puis crée en 2016 la collection Domaine français aux éditions Les Escales. Elle est également l’auteure de Et soudain la liberté (Les Escales), un premier roman multiprimé signé avec Évelyne Pisier. Directrice littéraire pour les littératures françaises et francophones aux éditions Stock, depuis 2018, elle a lancé en janvier 2019 une collection de fiction : Arpège. En 2019, Caroline Laurent a été nommée à la commission Vie littéraire du Centre national du livre (CNL). Son roman Rivage de la colère a remporté en 2020 le Prix Maison de la Presse et le Prix du Roman Métis des Lecteurs de la Ville de Saint-Denis.