Musique

Sarah MacCoy en concert au Téat plein air ce week-end

  • Publié le 13 mai 2022 à 02:57
  • Actualisé le 13 mai 2022 à 05:50

La diva du soul et du blues de retour sous les étoiles. Elle avait conquis le TÉAT Plein Air en 2020 avec sa voix rauque et sensible, ses chansons trempées du blues ensorcelé du bayou, son panache débonnaire au piano et ses allures de punk amoureuse. Sarah MacCoy revient sous les étoiles de l'Ouest pour nous dévoiler son nouvel album (Photos Anoush).

Attention, le phénomène Sarah MacCoy est de retour à La Réunion, deux ans après un concert unique en 2020 au cours duquel elle avait présenté son premier album " Blood Siren ". Et s’il est des rencontres qui vous marquent, celle-ci en est une ! Une vraie, authentique et sans artifice… Une exubérance, une voix envoûtante, un look déjanté, un parcours de globe trotteuse, la miss au rire tonitruant " fraîchement " débarquée à La Réunion ce mercredi en impose. Et c’est garanti sans filtre malgré 11 heures de vol sans fermer l’œil !

Cette performeuse phénoménale dont l’aura évoque par instants Amy Winehouse ou Billie Holiday, vient présenter quelques titres de son nouvel album qui sortira début 2023. Des morceaux basés sur les contrastes de ses émotions dans une soul New Orleans enrichie de synthétiseurs et d’influences électroniques, ajoutant à sa gamme de bleus profonds de nouvelles amplitudes.

Autre particularité de Sarah MacCoy, pour qui " la musique n’est pas que des mots " comme elle se plaît à dire, elle ne chante pas le blues, elle le vit, puisant son inspiration dans ses blessures et ses joies pour ensuite les retranscrire de sa puissance vocale qui là aussi n’est pas sans rappeler celle de Bessie Smith, Janis Joplin, Aretha Franklin ou encore Nina Simone.

- La musique comme thérapie -

Les textes de la diva sont empreints de blues et le plus souvent dans une ambiance rêveuse, impressionniste et joyeuse. Mais pas que ! Ses bleus à l’âme, elle les évoque aussi comme les effets du confinement dans son appartement parisien pendant la crise Covid qui l’a particulièrement marquée. " La musique a été un moyen pour moi d’éviter la dépression et m’a servi d’exutoire pour faire ressortir toutes mes émotions contrastées à ce moment précis ", confie la chanteuse nous sans avouer sans détour avoir suivi une psychanalyse après son arrivée en France en 2017. " J’avais quitté ma famille, je découvrais une nouvelle langue, une nouvelle culture. Même si je n’étais pas cassée, j’avais besoin d’aide pour me reconstruire ".

Et si dans son premier album, Sarah était beaucoup dans la retenue, elle confie volontiers avoir mûri son style et promet de lâcher les chevaux en ne perdant toutefois pas de vue la notion de partage avec le public cher à son cœur. Pour cette rencontre privilégiée avec la grâce mythologique du blues sous la voûte étoilée du TPA, la diva soul sera accompagnée du bassiste Jeff Halam et du batteur Antoine Kerninon.

- Un trésor mis au jour -

Sarah McCoy, vient d’une famille de six gamins, un père ancien flic de Brooklyn, elle grandit avec sa belle-mère une ancienne nonne reconvertie en institutrice. Enfant, un ami de la famille, un forain, lui offre un piano. Elle commence à jouer et intègre vite une école. À 20 ans, suite au décès de son père, elle prend la route, traverse 44 des 50 États américains, souvent en stop. Elle apprend la guitare avec un clochard du côté de San Diego et chante dans la rue, bosse dans des bars, s’installe au piano des bars quand elle le peut et puis un jour, elle débarque à la Nouvelle Orléans, et pose ses sacs où elle régnera longtemps sur les piano-bars avant de subjuguer le pianiste Chilly Gonzales, qui organise en 2017 l’enregistrement de son premier disque sur le label Blue Note, " Blood Siren ", et lance cette musicienne hors-norme à la conquête de l’Europe.

Sarah MacCoy au TPA, vendredi 13 et samedi 14 mai, 20 heures

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