La Malaisie a envoyé des enquêteurs à La Réunion

Débris d'avion retrouvé à Saint-André : la piste du MH370 aurait été confirmée par Boeing

  • Publié le 30 juillet 2015 à 10:06

Le débris d'avion retrouvé à La Réunion est au centre de toutes les attentions ce jeudi 30 juillet 2015. Alors que des "similitudes incroyables" ont été découvertes avec l'appareil disparu de la Malaysia Airlines, des enquêteurs de Boeing ont confirmé à plusieurs médias américains leur intérêt pour la pièce découverte sur le littoral de Saint-André. Alors que la brigade de gendarmerie des transports aériens étudie ce qui semble être un morceau d'aile, la Malaisie a annoncé avoir envoyé des enquêteurs sur place. De son côté, la Malaysia Airlines a déclaré qu'il est "trop tôt pour spéculer."

Il se pourrait bien que les premiers débris du vol MH370 de la Malaysia Airlines aient été retrouvés à La Réunion ce mercredi, soit plus d'un an après le crash de l'appareil qui devait relier Kuala Lumpur et Pékin. C'est ce qu'affirme Xavier Tytelman, spécialiste de la sécurité aérienne, qui a mené une enquête avec d'autres spécialistes de l'aviation, photos comparatives à l'appui.

Cette version est à présent confirmée par des enquêteurs, dont un de Boeing. D'après l'agence de presse AP, qui cite un officiel américain, le composant a bien été identifié comme étant un "flaperon" - un aileron mobile - issu d'une aile d'un 777. "Les enquêteurs de Boeing ont regardé les photos du débris et disent qu'ils pensent que cela provient d'un 777", assure pour sa part NBC News.

De son côté, la Malaisie a fait savoir - de part la voix de son ministre des transports - qu'elle a envoyé des enquêteurs à La Réunion afin d'identifier le morceau d'aile retrouvé. "J'ai envoyé une équipe pour enquêter. Il faut vérifier les débris avant de pouvoir confirmer", a déclaré à la presse Dato Sri Liow Tiong Lai depuis le siège de l'ONU à New York.

"Trop tôt pour spéculer", affirme la Malaysia Airlines

La Malaysia Airlines est tout aussi réservée dans sa réaction. "Au vu de la découverte d'un flaperon à La Réunion, la Malaysia Airlines est en train de travailler avec les autorités compétentes pour confirmer l'affaire. Pour le moment, il est trop tôt pour la compagnie de spéculer au sujet de l'origine de l'aileron", a commenté la société, dans un communiqué publié ce jeudi matin.

Officiellement, Boeing a réitéré son engagement à "soutenir l'enquête sur le MH370 et les recherches de l'appareil." "Nous continuons à partager notre expertise et nos analyses techniques. Notre but […] reste non seulement de retrouver l'avion, mais aussi de déterminer ce qui lui est arrivé et pourquoi", a déclaré l'avionneur américain dans un communiqué publié mercredi soir.

Comment des débris du vol MH370 - qui a été localisé pour la dernière fois par satellite au large de l'Australie - peuvent se retrouver à La Réunion ? "Le fait que l'on retrouve des débris à La Réunion ne signifie pas que le MH370 ait été si loin. En s'abîmant au large de l'Australie, ses débris ont simplement pu être balayés par le courant, et s'échouer à cet endroit au bout d'un an", estime Xavier Tytelman, sur son blog.

Aucune piste n'est exclue

Par ailleurs, les différents témoignages recueillis sur place affirment que la pièce n'aurait pas été en mer depuis de longues années, vu le peu de signes de vieillissement constaté. Des coquillages ont certes réussi à coloniser l'objet, mais l'absence de traces d'oxydation a été révélée par plusieurs témoins. Cette première datation évoquée - environ un an - semble correspondre à la date de la disparition du Boeing 777 de la Malaysia Airlines.

Le vol MH370 de la compagnie malaisienne reliant Kuala Lumpur et Pékin s'était écrasé dans l'océan Indien autour du 8 mars 2014. Il avait été détecté pour la dernière fois par les satellites entre l'Inde et l'Australie. Des débris avaient déjà été retrouvés sur une plage australienne. Mais ils n'avaient aucun lien avec l'appareil disparu qui transportait 239 passagers, dont deux-tiers de ressortissants chinois.

Pour rappel, la pièce retrouvée à Saint-André par des emplois verts de l'association 3E a été récupérée par la brigade de gendarmerie des transports aériens pour être étudiée à Gillot. Les gendarmes - qui estiment qu'il est bien trop tôt pour apporter une quelconque conclusion - pourraient être épaulés par le BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile) dans leur mission. L'occasion de se pencher sur ce code retrouvé inscrit dans le débris : 657 BB.

D'autres pistes ne sont pas écartées par la BGTA. Le crash d'un bimoteur au large de Pierrefonds en mai 2006 reste dans les esprits. L'épave du Piper Aztec - qui se trouvait en profondeur - n'avait pas été repêchée par les autorités. D'autres voix rappellent également le vol 626 de la Yemenia. En juin 2009, un Airbus A310-300 s'était abîmé en mer au large des Comores suite à une erreur de pilotage.

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2 Commentaires
CHECHE
CHECHE
8 ans

Et dire qu'à l'epoque aucun des navires de la MN de la RUN avait participe aux recherches alors qu'il y avait des francais à bord du vol.Et pourtant en fonction des courants marins ils auraient pu se deplacer jusqu'au confins des eaux australiennes..Que neni!! Pepere etait occupé ailleurs...la honte.Je m'en etait offusqué à l'epoque.

aterla
aterla
8 ans

C'est fou çà!...