Colère des transporteurs et transitaires

Barrages et opération escargot

  • Publié le 6 novembre 2008 à 00:00

Depuis 5 heures 30 ce jeudi matin 6 novembre 2008, des barrages filtrants ont été installés sur plusieurs points du réseau routier de l'île par les camionneurs, les taxiteurs et les ambulanciers. Une opération escargot est en cours au départ de Saint-André vers l'aéroport Roland Garros. Les manifestants réclament du conseil régional l'obtention d'une baisse de 20 centimes par litre de carburant. La circulation est déjà difficile dans le Sud et au Port

En plusieurs points de l'île, des barrages routiers filtrants ont été installés dans le Sud, ne laissant passer que les urgences, les véhicules de secours, les ambulances, les taxis transportant les dyalisés et les véhicules particuliers. Les barrages filtrants étaient à 10 heures positionnés sur les points suivants : au Port (rond point Villebroquin, rond point des danseuses et rond point de la Zac Saint-laurent), à la Possession (rond-point de la ravine à Marquet), à Saint-Joseph (rond-point du Quick), sur la quatre-voies de Saint-Pierre, au niveau du radar. Des embouteillages ont commencé à se former aux abords des barrages, notamment autour de l'Usine du Gol, à Saint-Louis.


Une opération escargot a débuté au départ de la Cressonnière, à Saint-André, vers 7 heures, ce jeudi 6 novembre. Une quarantaine de camions ont pris le départ de l'est en direction du rond-point de Gillot, à Sainte- Marie.

Dans le même temps, les transitaires poursuivent leur grève des transports. Depuis ce mercredi, les marchandises débarquées au port de la Pointe des Galets ne sont plus transportées vers leurs destinataires, entreprises, commerces etc.

L'ensemble de grévistes réclament une ristourne de 20 centimes d'euros par litre de carburant, au titre d'un gazole professionnel. Selon eux, La Région pourrait être en mesure de la leur accorder, en puisant dans les bénéfices générés par l'octroi de mer.

Cette proposition a été vivement rejetée par les représentants du conseil régional. Ils ont fait valoir que les recettes de l'octroi de mer sont redistribuées entre la Région, le conseil général et les communes, pour lesquelles cela représente entre 25 et 15 % de leur budget de fonctionnement.
 De fait, le Département et l'association des maires ont adopté la même position que le conseil régional.

Pour Joël Mongin, de la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers de La Réunion (FNTR). néanmoins, il faut "aller chercher la ristourne dans ce matelas de l'octroi de mer", ou du côté de la préfecture, pour éviter le blocage total de l'économie.
 
"Notre mouvement va faire boule de neige", estime Joël Mongin. "Déjà, les automobilistes réunionnais ne comprennent pas que le prix de l'essence baisse à Mayotte et à Maurice et pas à la Réunion", ajoute-t-il.


Le porte-parole de l'intersyndicale des professionnels de la route Ary-Claude Caro a déclaré, ce matin, que les barrages filtrants ne seraient pas levés tant qu'une réponse satisfaisante ne leur serait pas accordée. " J'espère que les pouvoirs publics et les collectivités vont organiser rapidement une table ronde pour faire avancer ce dossier ", a-t-il conclut.

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