Le groupe Caillé sous procédure de sauvegarde

La restructuration se poursuit

  • Publié le 27 janvier 2011 à 06:20

"Toute activité qui ne serait pas rentable dès 2011 sera systématiquement sortie du périmètre du groupe", avait prévenu François Caillé, pdg du groupe Caillé, dans un courrier adressé à ses salariés à la fin de l'année 2010. Après les paroles, les actes. Les sociétés CMC (vente de pièces détachées), SESP (propriétaire du Leader Price de Saint-Paul) et une concession automobile de Saint-Joseph devraient en faire les frais. François Caillé a demandé leur placement en liquidation judiciaire au tribunal de commerce de Saint-Denis ce mercredi 26 janvier 2011. Il a également demandé le placement en redressement judiciaire de deux entreprises, la SNTM et Gildas Auto. Le juge du tribunal de commerce rendra sa décision ce vendredi 28 janvier 2011.

Pourtant, maître Philippe Saigne, avocat du groupe, avait assuré le 2 décembre 2010 qu'il n'y aurait "aucune nouvelle cession d'entreprise" après la mise en liquidation judiciaire de Guest, Conforama, C2M (informatique) et Cap Mascareignes (vente de bateaux de plaisance). Signe que "le pire" n'est pas complètement derrière le groupe, comme l'affirmait François Caillé dans le courrier adressé à ses salariés fin 2010. La procédure de sauvegarde du groupe suit quant à elle son cours. Le chef d'entreprise a encore 2 mois pour planifier son plan d'apurement des dettes. Des dettes évaluées à 234,6 millions d'euros selon les dernières estimations.

Le pdg serait par ailleurs dans une position difficile au sein même de son groupe, comme le révèle le Quotidien de ce mercredi 26 janvier. Selon le journal, les créanciers du groupe, et notamment les banques, exigent "la dissociation de l'actionnariat et de l'opérationnel" dans le cadre des négociations au sein du comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri). En clair, que François Caillé ne dirige pas le groupe. En échange, selon le Journal de l'île, les établissements bancaires seraient prêts à abandonner 50% de leurs créances.

Selon le Quotidien, un directoire et un conseil de surveillance sont susceptibles d'être crées au sein du groupe. Philippe Lauthier, actuel directeur de la grande distribution au sein du groupe, deviendrait président du directoire. La présidence du conseil de surveillance serait quant à elle attribuée à François Caillé. Schéma que refuseraient les banques qui demandent que le conseil de surveillance soit présidé par "une personnalité extérieure au groupe". La prochaine réunion du Ciri est prévue pour le 31 janvier 2011.

Mounice Najafaly pour
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