Dans le cadre du grand débat sur les carburants lancé par la préfecture, le premier atelier, consacré au prix d'achat, s'est tenu ce vendredi 6 avril 2012 à la DIECCTE (direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) à Saint-Denis. Il s'agissait pour les participants de s'intéresser de près à la formation du prix CAF (coût-assurance-fret) et au Tamarin, le bateau qui ravitaille La Réunion en hydrocarbures depuis Singapour. Objectif : trouver des pistes et des solutions pouvant déboucher sur un carburant moins cher.
A l'issue de l'atelier, Marie-Christine Tizon, présidente de l'observatoire des prix, a expliqué que deux pistes de réflexion étaient ressorties de la réunion afin de réaliser une économie sur le prix des carburants. Une économie qui resterait toutefois minime, confie Marie-Christine Tizon.Le coût du Tamarin a été abordé. "On s'est rendu compte que le coût du Tamarin était plus élevé que quand on faisait appel à des bateaux spots", reconnaît la présidente de l'observatoire des prix. Toutefois, le Tamarin est lié à un contrat qui court jusqu'en 2013. Pas de possibilité de faire avancer les choses avant cette date.
Autre piste évoquée : faire venir des bateaux plus gros que le Tamarin à La Réunion afin de réduire le coût du fret. "Le Port a réalisé des aménagements pour avoir plus d'espace, nous étudions la possibilité de faire venir un bateau plus gros. Jean-Yves Langenier, le maire du Port, était d'ailleurs le seul élu présent ce matin", indique Marie-Christine Tizon.
Toutefois, si les ateliers permettent d'apporter des réponses et d'évoquer des pistes de réflexion, les solutions concrètes sur le court terme pour faire baisser le prix des carburants rapidement s'esquissent difficilement. "Nous avons des pistes qui renvoient à une réforme du décret de 2010, ce qui ne pourra se faire rapidement. Nous n'aurons pas de réponse opérationnelle d'ici le début juillet", annonce Marie-Christine Tizon. C'est pourtant à partir de cette date que La Réunion risque fort de connaître une flambée des prix des carburants.
En effet, pour rappel, Didier Robert, le président de Région, a pris la décision de geler les prix du gazole et du sans plomb jusqu'au 30 juin 2012, le temps de la tenue des ateliers. Le 28 mars dernier, il expliquait : "L'intervention de la Région ne peut pas être la solution définitive, le débat doit déboucher sur une autre solution pérenne". A noter que si la Région était représentée lors de l'atelier de ce vendredi, aucun élu n'était présent.
Une prochaine réunion aura lieu le jeudi 26 avril au matin, avec la présence d'Anne Bolliet, auteur d'un rapport sur les prix des carburants dans les départements d'outre-mer.
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