CCIR-CMAR - Une motion pour réduire les charges

Les chambres consulaires veulent "soigner" l'économie réunionnaise

  • Publié le 9 août 2012 à 14:00

Face aux difficultés rencontrées par les entreprises réunionnaises, la chambre de commerce et d'industrie de La Réunion (CCIR) et la Chambre de métiers et de l'artisanat de La Réunion (CMAR) se mobilisent et proposent un plan d'action en deux volets. Pour cela, une motion sera adressée au président de la République française François Hollande, afin de mettre en place un plan d'apurement des dettes fiscales et sociales, et de réactiver, voire de proposer de nouveaux dispositifs d'accompagnement et de relance effective de la croissance garantissant la survie et le développement des entreprises. Les chambres consulaires réclament pour cela la mise en place d'une loi LOOM 2 (loi d'orientation outre-mer).

Pour Ibrahim Patel, président de la CCIR, "l'économie réunionnaise est malade, il faut la soigner". Il rappelle que "plus de 5 000 entreprises sont concernées par d'importants problèmes de dettes fiscales et sociales". "Ce sont 16 000 emplois qui sont en danger", souligne-t-il.

Face à cette situation difficile, les chambres consulaires ont décidé d'adresser une motion à François Hollande. "Nous défendons l'ensemble des entreprises et nous avons besoin de leur accompagnement dans cette démarche", explique Ibrahim Patel. C'est pourquoi les entreprises sont invitées à signer la motion.

"Nous espérons obtenir 10 000 signatures. Avec ces signatures, on pourra avoir plus de poids. On pourra faire part de la souffrance des entreprises réunionnaises", explique Ibrahim Patel.

Le plan d'action proposé par les chambres consulaires comporte deux volets. Il s'agira dans un premier temps de stabiliser la situation des entreprises. Dans l'immédiateté, il s'agit de surseoir aux poursuites dans l'attente de nouvelles mesures adaptées à la situation des entreprises. Pour les entreprises en difficulté, les chambres consulaires demandent l'apurement des dettes fiscales et sociales. Pour les entreprises en situation régulière, c'est l'ouverture d'un crédit représentant 50% des cotisations sociales et fiscales versées antérieurement qui est demandée.

"Notre économie est fragile. Il s'agit de prendre des mesures d'urgence avant tout. Dans un deuxième temps, il faudra réunir toutes les forces vives, les organisations patronales, les syndicats, les entreprises, pour faire un point global sur les difficultés rencontrées par les uns et les autres et les besoins des entreprises", indique Bernard Picardo, président de la Chambre des métiers et de l'artisanat. "L'objectif, c'est de faire des propositions pour un nouveau modèle économique", ajoute-t-il.

Le deuxième volet du plan d'action voulu par les chambres consulaires concerne donc le rebond et la croissance des entreprises par la concertation avec les différents acteurs du monde économique local, dans le cadre de la prochaine conférence économique des Outre-mer et des futurs programmes européens 2014-2020. Il s'agira de réactiver, voire de proposer de nouveaux dispositifs d'accompagnement et de relance effective de la croissance afin de garantir la survie et le développement des entreprises.



guest
1 Commentaires
jr
jr
10 ans

reunir toutes les artisans de l'ile pour avoir plus de pression sur le gouvernement.
revoir pour les petites entreprises(dettes fiscal).demander un étallonnage des dettes.
quel avenir pour notre petite entreprise
respectons les artisans que nous sommes.ainsi que notre volonté de tenir le cap professionnel
salutations