Enquête de l'Insee

Les métiers verts : "un secteur porteur"

  • Publié le 19 juillet 2013 à 07:00

À La Réunion en 2010, 1 440 personnes exerçaient un métier vert. La moitié d'entre-elles travaillent dans le secteur de l'assainissement et du traitement des déchets, révèlent une enquête de l'Insee publiée ce vendredi 19 juillet 2013. "Les autres métiers, globalement plus diplômés, se répartissent entre le domaine de la production et la distribution d'énergie et d'eau et celui de la protection de la nature" note l'institut de la statistique. "Avec plus d'offres d'emplois que de demandeurs dans ces trois domaines, ces métiers sont en tension depuis quelques années" commente l'Insee en indiquant qu'il existe dans l'île "un vivier de 36 400 emplois" qui pourraient être assimilés à des emplois verts "en s'orientant vers des démarches de développement durable" (Photo archives)

En 2010, 1 440 Réunionnais exerçaient un métier vert. Ils oeuvrent à mesurer, prévenir, maîtriser et corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement. Ces métiers verts représentaient à l'époque de l'étude 0,60% de l’emploi total de l’île (0,53% en France métropolitaine). "Ils sont principalement masculins : seuls 12 % sont occupés par des Réunionnaises" précise l'Insee.

Les métiers d’assainissement et de traitement des déchets sont les plus nombreux avec 800 emplois, concentrant 56% des métiers verts. En particulier, 510 ouvriers non qualifiés sont chargés du nettoyage de la voie publique, du ramassage et traitement des déchets, de l’assainissement des eaux usées et 240 salariés sont conducteurs de véhicules de ramassage d’ordures. Ces métiers sont fortement masculins (seulement 6% de femmes).

Les métiers de la production et de la distribution d’énergie et d’eau employaient en 2010 430 salariés, soit 30% des professions vertes. "C’est moins qu’en France métropolitaine où la production et la distribution d’énergie et d’eau est le principal secteur parmi les professions vertes (46%) relève l'institut de la statistique. L’industrie, fortement consommatrice en énergie, occupe une faible part dans l’appareil productif sur l’île. "Les emplois dans le secteur de la production d’électricité sont moins nombreux, les professions vertes du secteur n’échappent pas à la règle" notent les statisticiens.

Avec 210 emplois, la protection de l’environnement et de la nature employait en 2010 14% de l’ensemble des métiers verts à La Réunion. Les ingénieurs et cadres techniques de l’environnement représentent le tiers des métiers de protection de l’environnement. "Ces métiers très spécialisés nécessitent un niveau élevé de formation théorique. Ainsi, 47% des professionnels de la protection de la nature sont diplômés du supérieur" indique l'Insee.

Les métiers verts sont dits "en tension" explique l'institut de la statistique car  "les offres d’emploi sont supérieures au nombre de demandeurs : en moyenne 1,2 offre d’emploi pour chaque demandeur en 2012".

Fin 2012, 640 Réunionnais recherchaient un emploi dans les métiers verts. Ces demandeurs d’emploi ont un faible niveau de formation, puisque la moitié d’entre eux n’a aucun diplôme et le tiers est titulaire d’un CAP ou BEP.

D’autres emplois sont ou seront prochainement amenés à évoluer pour s’adapter aux nouvelles exigences et préoccupations environnementales. "Près de la moitié de ces emplois dits potentiellement verdissants se trouvent dans le secteur du bâtiment, 16 % dans les transports et 10% dans l’entretien des espaces verts" écrit l'Insee. Ainsi, 15% des emplois réunionnais pourraient ainsi "verdir" en s’orientant vers des démarches de développement durable, soit une part équivalente à celle de France métropolitaine.

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