
Les dernières élections municipales, en mars 2014, avaient été marquées par le retour sur le devant de la scène des "anciens" : Jean-Paul Virapoullé, André Thien-Ah-Koon, ou encore Joseph Sinimalé. À l’inverse, ce premier tour des élections départementales aura vu l’émergence des "héritiers", ces enfants d’homme politique ayant décidé de suivre les pas de papa.
Il arrive en effet que le virus de la politique se transmette de génération en génération, et à La Réunion sans doute un peu plus qu’ailleurs. La "dynastie Vergès" en est l’un des exemples les plus marquants de ces dernières décennies, et ces élections départementales en sont également une belle illustration.
À Sainte-Marie, la candidature de Rémy Lagourgue, fils de Jean-Louis, maire depuis plus de 20 ans et premier vice-président du conseil régional, avait d’ailleurs suscité un début de polémique. Le candidat LPA Mario Lechat avait ainsi dénoncé ce qu’il qualifiait de "familiocratie", la candidate PS Céline Sitouze évoquant elle "un élu transparent aux ordres de papa".
En dépit de ces critiques, Rémy Lagourgue, dernier représentant d’une longue tradition familiale, est arrivé largement en tête du premier tour en récoltant 68,05 % des voix...
Du côté de Saint-André, un scénario similaire s’est produit autour de la candidature de Jean-Marie Virapoullé, ce dernier ayant profité à plein de l’aura de son maire de père, dont il est adjoint à la municipalité saint-andréenne. Et le fils de Jean-Paul d’engranger ainsi 56,86 % des voix.
À Saint-Paul, les Sinimalé étaient présents en nombre sur la ligne de départ de ces élections. Après avoir récupéré la mairie en mars 2014, Joseph s’est porté suppléant de Yoland Velleyen, comme un coup de semonce à son neveu et directeur de cabinet David, candidat titulaire dans le même canton.
Mais la plus grande réussite est revenue à Sandra, fille de Joseph, qui est arrivée en tête dans le canton de Saint-Paul 1 avec 43,44 % des voix, confirmant la règle des filiations à succès lors de ce scrutin.
Le dernier cas concernant Philippe Robert, arrivé en tête à La Possession (27,59 %), est un peu différent. Lui n’est pas le fils du maire en place, mais celui du disparu Roland, premier magistrat pendant plus de 40 ans avant de céder la place à Vanessa Miranville lors des dernières élections municipales. À l’inverse de ses trois petits camarades, Philippe n’avait pas de mairie derrière lui, mais le souvenir d’une figure paternelle sans doute regrettée par pas mal de Possessionnais.
Ainsi, si l’ombre tutélaire d’un père/maire peut parfois être difficile à porter pour un héritier ou une héritière ayant choisi la même voie que son géniteur, Rémy, Jean-Marie, Sandra et Philippe n’ont pas semblé gênés aux entournures ce dimanche.
De là à dire qu’un nom suffit parfois à faire une élection... il n’y a qu’un pas que Christian Annette (17,72 % à Sainte-Marie) ou Pierrick Robert (8,81 % à Saint-Louis) nous empêchent de franchir. La réussite des "fils de" ne s’applique pas encore aux "frères de"...
www.ipreunion.com
9 Commentaire(s)
La "familiocratie" monte à la tête de ces maires , 1789 leur film préféré
Tout ce bonne moune là y gagne pas travailler, avoir un vrai métier, pour gagner leur vie ?
Ils sont obligés de faire "baiseurs d'paquets" comme l'ancêtre ?
Cette île est foutue..
Votez CONTRE les gens ! Faîtes-vous RES-PEC-TER !