Embouteillages

Le Sud asphyxié

  • Publié le 6 mars 2007 à 00:00

Peu habitués aux embouteillages, les habitants du sud de l'île font face depuis vendredi dernier à des embouteillages monstrueux. Ce mardi 6 mars 2007 encore, les temps de trajets ont été multipliés par huit à certaines heures. On fait avec, mais on attend avec impatience la bouffée d'oxygène qui viendra de la route du fond de la rivière Saint-Étienne, début mai.

De mémoire de sudiste, on n'avait jamais vu ça ! Deux heures pour rallier Étang Salé à Saint-Pierre le matin... L'effondrement du pont de la Rivière
Saint-Étienne et le passage sur le second pont à double sens ont provoqué des embouteillages énormes paralysant la liaison Saint-Louis/Saint-Pierre, particulièrement aux heures de pointe. Depuis vendredi dernier, les habitants du sud doivent se faire à cette nouvelle donne qui ne devrait pas connaître de réelle embellie avant le mois de mai. Si tout va bien, une route passant par le fond de la rivière Saint-Étienne devrait être construite et désenclaver le pont qui serait consacré uniquement au sens Saint-Louis Saint-Pierre. Cette route permettrait de revenir à une situation quasi normale. D'ici là, l'espoir vient de la réouverture du Ouaki en début de semaine prochaine qui devrait permettre le passage de 10 % des automobilistes de la Rivière Saint-Étienne. En même temps, les congés scolaires laissent penser que le trafic global va s'alléger.

Livreurs en péril

Par ailleurs, le nouveau pont pourrait être construit en 24 mois sous condition qu'une décision rapide en terme d'aménagement soit prise. Le Conseil régional souhaite profiter de cette nouvelle construction pour
emmener le Tram Train jusqu'à Saint-Pierre mais elle prendra certainement plus de temps.
Du coup, les automobilistes prennent leur mal en patience et s'organisent pour ne pas arriver trop tard sur leur lieu de travail. De menus aménagements on été décidés mais au final, il faut quand même y passer. Le Cirad par exemple ouvre ses portes à 6 heures pour permettre aux lèves tôt de ne pas perdre deux heures sur la route. À la Cilam, les commerciaux ont réorganisé leurs secteurs pour ne pas avoir à passer de l'autre côté. Mais finalement, ce sont les petites entreprises de transports ou de livraison qui sont le plus pénalisées. Quand on met trois heures trente pour rallier Saint-Pierre à Saint-Paul alors que d'ordinaire, on met à peine plus d'une heure, il faut tout réorganiser. Ou alors refuser des commandes.
C'est ce que sont obligées de faire certaines d'entre elles, qui réfléchissent à la possibilité de poursuivre ou non leur activité dans de telles conditions.
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