Rachad, Faouzia Nourdine et leurs deux enfants pourront rester à La Réunion. Le préfet a décidé "à titre exceptionnel" de leur accorder un permis de séjour. Cela, indique la préfecture, "compte tenu de l'intégration des époux Nourdine et de l'investissement de Rachad Nourdine au sein de la vie sociale". D'origine anjouanaise, la famille devait être reconduite aux Comores ce mardi 22 janvier 2008
La famille Nourdine pousse un ouf de soulagement. Elle pourra rester à La Réunion. Dans un communiqué rendu public mardi en début d'après-midi, le préfet de La Réunion réaffirme que les époux Nourdine "ne remplissent aucune condition du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile pour obtenir un titre de séjour".Les permis de séjourner leur sont toutefois attribués en raison de "la contribution de Rachad Nourdine dans la lutte contre l'illettrisme ainsi que des diplômes qui lui permettent de s'insérer durablement dans l'économie réunionnaise" note encore le préfet. Les arrêtés de reconduite à la frontière pris par la préfecture il y a quelques jours sont donc annulés. À la grande satisfaction du comité de soutien des Nourdine. "La justice et la sagesse l'ont emporté" se félicite l'un des membres de ce comité qui en deux jours avait obtenu que la motion contre l'expulsion du couple soit signée par plusieurs centaines de personnes.
Modèle d'intégration
Rappelons que les Nourdine vivent à La Réunion depuis 2005. Ils arrivaient alors de Mayotte où Rachad Nourdine, trilingue et titulaire d'un bac plus 4, avait été muté par son entreprise en 1998. Il était entré sur l'île aux parfums muni d'un titre de séjour légalement délivré par la préfecture de Mayotte et valable jusqu'en 2013.
Ce titre de séjour, a estimé la préfecture de La Réunion, n'est pas valable à La Réunion. D'où les arrêtés, désormais annulés, d'éloignement du territoire de la famille.
Rachad Nourdine est employé dans un grand hôtel dionysien. La fillette du couple - née à Mayotte -, est en primaire et le fils au collège. Ils font partie des meilleurs élèves de leur classe. Un modèle d'intégration qui avait d'ailleurs été salué en tant que tel par Fadela Amara, Secrétaire d'État à la politique de la Ville, lors de son passage dans l'île fin 2007.
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