Société

Zarboutan contre la délinquance

  • Publié le 9 décembre 2008 à 00:00

Depuis un mois et demi, un nouveau centre d'accueil pour les jeunes primo délinquants a ouvert ses portes. C'est en partenariat avec le CAP (club d'animation et de prévention) et la PJJ (protection judicaire de la jeunesse) que L'UEAJ (unité d'éducation d'activités de jour) a pu mettre en place ce projet de réinsertion. Les jeunes en difficulté auront ainsi les moyens de suivre un processus de réinsertion mis en place par le programme Zarboutan

Aucun processus de resocialisation n'existait jusqu'à présent. Ce dispositif nouveau et unique propose d'établir une relation de confiance avec un accompagnement durable afin proposer un palliatif à la rue et ses déviances. C'est en partenariat avec le CAP et la PJJ que le projet sera mené. L'action mise en place par le programme Zarboutan, offre aux jeunes fragilisés un cadre et un ensemble d'activités dans les domaines de l'insertion scolaire et professionnelle sur une durée de 6 à 12 mois.

Pour les jeunes concernés, cette démarche sera l'occasion d'un réapprentissage "des règles de bien-être", de respect de l'autre et de solidarité.Cette dynamique passe par divers ateliers d'apprentissage qui sont mis à la disposition des jeunes (pâtisserie, réparation de cycles, etc.). Des modules de sensibilisation aux addictions sont également proposés.

Les magistrats auront désormais la possibilité de conseiller l'intégration au processus Zarboutan en alternative aux poursuites judiciaires. "Les moyens d'accompagnement des mineurs en difficulté doivent primer sur les dispositifs d'enfermement" estime Nalini Véloupoulé-Merlo adjointe au maire à la sécurité de Saint -Denis.

À titre expérimental, une dizaine de jeunes est actuellement accueillie dans la nouvelle structure. "Moin la ni isi par moin mèm. Lo band formation va aid amoin pou pli tar. Mi vé voir la délinkans de l'extérier " ("Je suis venu ici de mon plein gré. Les formations vont m'aider pour plus tard. Je veux voir la délinquance de l'extérieur" en créole réunionnais) raconte ce jeune en difficulté. Pour Jean Yves Turpin, animateur, "nous ne cherchons pas à faire de la resocialisation massive mais plutôt à mettre en place un projet de qualité".
Milko Pascal, directeur de la CAP, rajoute que "si la mission de ce programme conduit à des aboutissements concrets, il sera étendu sur toute l'île ". Un bilan du programme sera effectué dans quelques mois.
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