Lutte contre la vie chère

Le Cospar rencontre Magamootoo

  • Publié le 26 février 2009 à 00:00

Le Cospar (collectif des organisations syndicales, partis et associations de la Réunion contre la vie chère) n'avait pas pu rencontrer Eric Magamootoo, président de la Chambre de commerce et d'industrie de La Réunion, le mercredi 18 février 2009. C'est maintenant chose faite. Le collectif a pu cette fois s'entretenir avec lui ce mercredi 25 février. Ils étaient une quinzaine de représentants déterminés à expliquer leurs revendications au président de la CCIR.

L'ambiance était nettement plus calme que deux semaines auparavant à la Chambre de commerce ce mercredi 25 février. Eric Magamootoo a reçu vers 16 heures 30 une délégation menée par Ivan Hoareau et Jean Hugues Ratenon, représentants du Cospar. Pendant plus d'une heure, ils ont échangé leurs points de vue sur la situation actuelle de la société réunionnaise" et proposé des idées pour sortir de cette crise.
Pour le collectif, "nous sommes actuellement dans une situation d'urgence sociale. Il faut prendre des mesures immédiates pour y remédier". Parmi ces mesures immédiates, on peut citer l'augmentation de 200? des bas salaires, des minima sociaux, des retraites et des bourses, la baisse de 20% sur les produits de consommation courante, le gel de loyers des logements sociaux et la baisse du prix de la bouteille de gaz de 5?. "Pour éteindre le feu, il faut impérativement une prise de conscience du fait que la crise est politique mais aussi sociale", souligne Ivan Hoareau.
Eric Magamootoo a quant a lui fait le constat "de la détresse sociale à La Réunion". Selon lui, "il faut établir un nouveau modèle économique à La Réunion car nous sommes arrivé à la fin d'un système". En effet, il estime que l'île a hérité d'une "économie de comptoir" favorisant les situations de monopoles lors de sa départementalisation, en 1946. Il espère que les états généraux demandés par le président Nicolas Sarkozy ainsi que la mission du Conseil de la concurrence seront "l'occasion de mettre fin à cette économie de monopole". Néanmoins, le président de la Chambre veut favoriser le dialogue social pour ne pas sombrer dans "une situation d'explosion".
Concernant l'augmentation des bas salaires de 200?, il a fait part de la nécessité de "trouver un équilibre entre le pouvoir d'achat des salariés et la survie des entreprises". Il explique que des discussions doivent avoir lieu, mais qu'une augmentation générale est impossible. "Tout dépend des secteurs et pour qu'il puisse y avoir dialogue social, il faut restructurer les branches et appliquer les conventions collectives", ajoute Eric Magamootoo. Il a promis d'agir dans ce sens.
Même si le Cospar note que le président de la Chambre "reconnaît qu'il est temps de changer les choses" et que "son dialogue se rapproche de celui du collectif", elle ressent toujours des "décalages", notamment pour l'augmentation des salaires. "Pour l'instant il y a des discours mais pas de solution c'est la raison pour laquelle faudra s'exprimer massivement le 5 mars prochain", conclut Jean Hugues Ratenon.
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